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Ghostbusters, c’est avant tout une saga de plusieurs films dont les deux premiers sont absolument fantastiques ! Bien ancrés dans la culture populaire (ce générique, s’il vous plait !), ils ont permis aux célèbres chasseurs de fantômes de se faire une place toute particulière dans le cœur des grands enfants que nous sommes. Une place que les développeurs de Ghostbusters: Spirits Unleashed ont pris soin de choyer en proposant une expérience fidèle et respectueuse de l’œuvre initiale. Si vous êtes fans, vous allez d’ailleurs apprécier les quelques lignes suivantes. En effet, le titre vous plonge immédiatement dans la nostalgie en vous envoyant le célèbre générique dans les oreilles, accompagné d’images de la reconstruction de la caserne. Puis, vous y entrez et visitez les lieux à travers les yeux de la nouvelle recrue. Les lieux sont remplis de clins d’œil qui nous renvoient vers les films et c’est un bonheur pour les fans que de s’y déplacer. Cerise sur le gâteau, après avoir été accueilli comme il se doit, vous rencontrerez quelques personnages bien connus qui, là aussi, devraient faire plaisir.

Première étape de votre arrivée, il faut donner un visage à votre personnage. La personnalisation de votre avatar est au rendez-vous et plutôt fonctionnelle. On aurait simplement apprécié des éléments à sélectionner plutôt que des données à modifier, mais en prenant le temps, on parvient à un résultat plutôt satisfaisant. Ensuite, il faut sélectionner l’équipement (vêtements) que vous porterez. Le choix n’est pas immense et certains éléments se débloquent grâce au niveau que vous engrangerez en partant en mission. Une fois prêt, l’introduction et le tutoriel débutent. Pas inintéressant, ce dernier manque tout de même de punch et s’avère bien trop bavard. L’envie de saisir son Proton-Pack nous titille et les dialogues sont inutilement longs. Dommage !

Ce constat de longueur, on peut d’ailleurs l’élargir au scénario du jeu qui n’est qu’un prétexte pour partir en missions. Les plus patients (ou les plus fans) liront et suivront assidument l’histoire, les autres par contre préfèreront passer ces scènes en manque d’inspiration. À noter qu’à l’heure où sont écrites ces lignes, le jeu souffre de plusieurs bugs qui font que les sous-titres sont parfois en français, parfois en anglais. Pire, à certains moments les voix se coupent, laissant alors la musique occuper l’espace sonore, pendant de longues minutes. En termes d’immersion, on a connu mieux…

Passons maintenant au cœur du jeu : son gameplay. Votre objectif, en tant que chasseur de fantômes, est de vous rendre sur un lieu bien précis (hôtel, musée,…) afin d’y chasser le fantôme qui y séjourne. À l’aide de trois autres joueurs, vous déboulez donc sur place. Là, à l’aide de vos coéquipiers, il s’agit de débusquer la créature. Pour y parvenir, il vous faudra sortir votre appareil de détection et vous déplacer avec prudence. Le fantôme, contrôlé par un autre joueur, peut être menaçant. Une fois repéré, il faut faire preuve de rapidité puisqu’il est nécessaire de l’immobiliser avec votre rayon, tout en lançant votre piège, pour enfin l’amener dans ce dernier.

La mécanique, vue et revue de nombreuses fois dans les films, est claire, mais pas toujours simple à mettre en application. En effet, pour faire les choses comme il se doit, il est nécessaire d’immobiliser le fantôme avec son rayon, puis de lancer le piège. Le problème, c’est qu’une fois qu’on tente d’ouvrir ce dernier, notre arme s’arrête, ce qui permet à la créature de fuir. Difficile dès lors de la capturer. Cela demande donc une coordination importante entre les joueurs… Le problème, c’est qu’en l’absence de joueurs, L’IA prend alors le relais, mais s’avère particulièrement inutile.

L’autre aspect du titre, c’est le fantôme. Son gameplay, nettement plus original, est LE point fort du jeu. Capable de se déplacer avec rapidité, ce dernier dispose d’une jauge qui lui permet d’utiliser des compétences. Ces compétences sont différentes selon la créature que vous jouez et peuvent servir, notamment, à immobiliser les joueurs ou à effrayer les personnes qui se trouvent sur place. L’objectif de la créature est évidemment différent de celui des chasseurs, puisqu’il a pour but de hanter le bâtiment dans lequel il se trouve. Pour y parvenir, une jauge s’affiche sur l’écran qui, une fois remplie, annonce la fin de la partie. Si les 100% sont atteints, le fantôme gagne. Du coup, afin de prendre le contrôle des lieux, notre fantôme peut effrayer les gens ou encore posséder de nombreux objets disposés sur son chemin.

Ces objets, justement, servent également de cachette puisque notre petite créature a la possibilité de s’y planquer. Cela permet de disparaitre aux yeux de tous, tout en rechargeant la barre d’énergie. Il faut donc, pour que la partie se passe au mieux, jongler entre tous ces éléments, tout en évitant les chasseurs qui sont à nos trousses. C’est franchement sympathique et particulièrement amusant. Cela étant, si l’on se fait capturer rapidement, il est bon de noter qu’il est possible de réapparaitre quelques fois (trois maximum), pour peu que les brèches disséminées dans le niveau n’aient pas été fermées par les opposants.

Chacune des parties jouées (que ce soit en tant que fantôme ou en tant que chasseur) permet au joueur d’engranger de l’expérience pour son niveau général, mais également dans le rôle joué. D’une part, cela permet de débloquer du nouveau contenu pour son avatar, mais aussi et surtout de personnaliser son équipement (en tant que chasseur) ou de découvrir de nouvelles créatures (en tant que fantôme). Le tout fonctionne plutôt pas mal, mais semble manquer de contenu. C’est d’ailleurs le cas du jeu, en général. Ne disposant actuellement que de quelques cartes, de peu de pièces d’équipements et de seulement cinq fantômes (même s’il y a des variantes), le titre pourrait rapidement lasser les joueurs qui y joueraient ardemment. Il faut donc espérer que les développeurs soient sur le coup pour enrichir l’ensemble avant que la communauté n’ait abandonné le titre.

Sur le plan technique, Ghostbusters : Spirits Unleashed est assez agréable à parcourir. Il ne s’agit pas du tout d’un titre qui fait office de vitrine ou qui met en avant les consoles de dernière génération, mais l’ensemble est propre et la direction artistique sympathique. Les cartes quant à elle sont bien pensées et assez variées. C’est déjà ça. Sur le plan sonore, c’est à peu près le même travail : quand tout fonctionne bien, c’est assez réussi. Malheureusement, comme dit plus haut, une série de bugs plutôt dérangeants vient ternir l’expérience.