Test : Ghostbusters: The Video Game Remastered sur Xbox One
Contre-visite réussie pour l'Ecto-1
Ghostbusters: The Video Game c’est avant tout un jeu qui a été conçu pour se vivre comme une suite aux deux films sortis dans les années 80. Et pour se rattacher à ces deux monuments vingt ans plus tard, ce sont les acteurs Harold Ramis et Dan Aykroyd qui jouent respectivement le Dr. Egon Spengler et le Dr. Raymond Stantz qui se sont attaqués au scénario. D’ailleurs, pour le plus grand bonheur des fans, les éléments ne manquent pas pour rappeler qu’un lien existe entre l’oeuvre cinématographique et le jeu. Que ce soit au niveau des personnages avec les retours d’ennemis bien connus (Bouffe-tout, le Bibendum, le Fantôme de la Bibliothèque, …) mais aussi par le biais d’artefacts éparpillés à travers les différents niveaux. La carte du fan-service est abattue toutes les 5 minutes, pour une action très rythmée entrecoupée de dialogues qui, à défaut d’être cultes, s’inscrivent totalement dans l’esprit des célèbres chasseurs de fantômes.
Mais pas question ici de donner l’opportunité au joueur d’incarner l’un des quatre membres des Ghostbusters. Vous êtes une recrue qui va devoir apprendre sur le tas, et très rapidement vu la tournure des événements. On regrette au passage qu’aucune possibilité de personnalisation ne soit proposée,et il faut donc se mettre dans la peau d’un personnage lambda pour mener à bien l’aventure. Pour cela, le titre nous entraîne dans des lieux là aussi bien connus des amateurs de la série avec l’ancienne caserne transformée en QG, le palace Sedgewick ou encore Times Square. Des environnements non-présents dans les films sont aussi de la partie histoire de varier les plaisirs. Chaque changement de lieu permet de découvrir des scènes (sous forme de cinématiques) qui servent plutôt bien le scénario et apportent un peu de contenance à l’ensemble. L’ambiance maîtrisée permet un vrai sentiment d’immersion, porté un peu plus encore par la bande-son très souvent juste.
Et le gameplay n’est pas en reste pour nous fondre totalement dans l’habit du chasseur de fantôme. Equipé du fameux pack à protons, les commandes sont relativement simples à prendre en main. Il suffit donc de lancer une effluve en direction d’un fantôme pour l’affaiblir, puis ensuite le diriger au dessus d’un piège préalablement lancé par un équipier ou vous-même. Les combats sont bien nerveux, d’autant qu’il faut souvent jongler entre plusieurs fantômes, et parfois même de types différents, tout en pensant à refroidir l’équipement pour éviter la surchauffe. Pour s’en sortir il vaut mieux déterminer les faiblesses de chaque ennemi en les scannant. Cela permet ensuite d’appliquer le rayon le plus efficace pour en venir à bout plus rapidement et ainsi éviter que l’équipe ne soit mise en difficulté face à des hordes de spectres parfois bien garnies. Outre le rayon à protons classiques (rouge), il est donc possible d’utiliser le lance-slime (vert), la stase (bleue) et le lance-méson (jaune) et d’adapter l’arme en plein combat.
Pour palier la durée de vie plutôt faible du jeu (entre 8h et 10h sans compter les morts), il faut évidemment passer directement l’aventure en mode difficile, et oublier les modes facile et normal. Avec la présence de coéquipiers, certains combats deviennent presque stratégiques et poussent le joueur à rester aux contacts des autres chasseurs de fantômes pour pouvoir les réanimer au besoin, ou être réanimé rapidement. Malgré cela, la mort vient frapper assez régulièrement, et les passages sans partenaire peuvent vite se transformer en enfer. Les réussir devient alors hautement gratifiant et pousse à continuer l’aventure avec le sentiment du devoir accompli. Jusqu’à la mort suivante. Les longs délais de chargement après une défaite viennent un peu plomber cette sensation malgré tout.
Mais c’est surtout du côté de la technique que ça pêche le plus. Avec un framerate pas vraiment optimisé et des animations beaucoup trop raides, on nous rappelle assez régulièrement que nous sommes face à un jeu qui a déjà dix ans d’âge. Même chose du côté du moteur physique qui, même s’il est très efficace lorsqu’il est question de tout déglinguer, accuse le poids des années et rend certains passages un peu trop cheap. De même, les menus auraient mérité un petit réarrangement, d’autant qu’on a l’impression que les écritures bavent un peu, ce qui est plutôt dommage pour un remaster «HD». On terminera sur la modélisation des personnages, plutôt bien réussie concernant les quatre acteurs principaux, mais totalement raté (c’était déjà le cas en 2009) pour Alyssa Milano qui y tient le rôle d’un personnage inédit à la franchise.
+
- Aventure vraiment bien rythmée
- Gameplay maîtrisé et agréable
- Un vrai troisième film, mais en jeu vidéo
- Dialogues dans l'esprit de la franchise
- Bande-sonore au poil
- Tout ou presque est destructible
- Du fan-service à revendre
-
- Le spectre de la 360 présent techniquement
- Toujours pas de personnalisation du perso
- Des menus qui auraient mérité d'être revus
- Alyssa Milano en mode incognito
- Pas ou peu de bonus
- La VF a disparu au profit d'une VOSTFR