Test : Ghostrunner 2 sur Xbox Series X|S
Jack, à la découpe
Ghostrunner 2 nous propose d’incarner Jack, héros du premier épisode, un an après les évènements narrés dans le jeu original. Pour vous aider et vous rafraichir la mémoire, le titre dispose d’une petite vidéo qui fait office de rappel et qui est plutôt la bienvenue. Passé ce petit saut dans le passé, le jeu ne tergiverse pas et vous envoie immédiatement au cœur de l’action, histoire de prendre le contrôle de notre personnage et de se familiariser avec le gameplay. Le scénario du jeu, sans être exceptionnel, est relativement classique. Vous allez rapidement croiser une bande de Ghostrunners – les premiers – qui se font appeler les Asura et qui pose problème. Vous allez donc devoir faire tout votre possible pour les arrêter. Sans être particulièrement marquante, l’histoire du jeu se laisse suivre. Elle recèle l’une ou l’autre surprise plutôt sympathique, tout en étant classique. Le seul bémol tient au fait que de nombreux dialogues ont lieu durant votre partie, en pleine action. Il est sincèrement difficile de les suivre (et de les lire) tout en survivant ou se déplaçant. Dommage.
En termes de gameplay, Ghostrunner 2 part d’un principe très simple : tous les ennemis – hormis les boss – peuvent être vaincus d’un simple coup. Attention toutefois que cette vérité est également valable pour vous. Cela signifie donc que la moindre erreur se paie cash. Heureusement, de très nombreux points de contrôle sont disséminés dans le jeu (avant chaque étape d’un parcours ou au début d’un combat) et les chargements sont terriblement courts. Cela permet donc au jeu de garder un certain dynamisme pour des déplacements et affrontements qui n’en manquent absolument pas. Car c’est là le cœur du jeu : sa nervosité. Ghostrunner 2 est un Fast FPS, ce qui signifie que ça va vite, très vite. Vous devez enchainer les mouvements sans tarder et faire preuve de vivacité quant aux décisions que vous devez prendre pour éliminer vos adversaires. Vos réflexes seront mis à rude épreuve et, malgré cela, vos morts seront nombreuses. On se situe ici face à un titre du genre « Die & Retry » exigeant qui nécessite une certaine patience. Chaque réussite – notamment en combat – se solde par une satisfaction qui fait franchement plaisir et qui nous pousse à aller de l’avant.
Pour éliminer les nombreuses menaces qui jalonnent votre périple, Jack dispose d’un katana, de la possibilité de se propulser et de la capacité de ralentir le temps un bref instant tout en se déplaçant. Des capacités hautement utiles qui, en plus, s’avèrent esthétiquement jolies. On a parfois l’impression de se retrouver dans un film de la saga Matrix. Evidemment, si tout ennemi meurt au contact de notre arme blanche, il faut pouvoir les approcher. C’est là que la parade intervient. Non seulement elle vous permet de repousser les tirs, mais bien utilisée elle peut les renvoyer et éliminer vos ennemis. Attention toutefois que l’on dispose d’une jauge d’endurance qui vous empêche d’en abuser – tout en étant commune avec la propulsion et le ralenti – ce qui signifie qu’il faut agir précautionneusement et intelligemment. De plus, les adversaires mêlant régulièrement corps-à-corps et distance, il vous faut jongler entre vos différentes capacités pour parvenir à avancer.
Heureusement pour vous, Jack va, au fil de l’aventure, débloquer d’autres mouvements qui feront la différence. Ainsi, il est possible, très tôt dans l’aventure, d’envoyer des shurikens, puis, un peu plus tard, de se rendre invisible avant de pouvoir générer une vague d’énergie qui repousse les ennemis ou renvoie les projectiles. Des techniques importantes en pratique qui nécessitent de l’énergie qu’il est possible de récupérer au fil du temps – mais c’est très lent – ou en éliminant des adversaires. Enfin, un « ulti » est également présent qui, à lui seul, peut changer le cours d’une bataille. Il prend la forme d’un rayon qui ravage et élimine les ennemis, du piratage de l’un d’entre eux pour le retourner contre ses coéquipiers ou encore d’un ralenti qui permet d’éliminer une série d’ennemis rapidement, par exemple. Là aussi, la jauge de recharge est lente – plus lente que les techniques classiques – ce qui semble logique.
Bref, vous l’aurez compris, Jack est une machine de guerre qui doit en affronter d’autres. Le « bestiaire » est d’ailleurs assez varié et il propose, au fur et à mesure que vous avancez dans l’histoire, un challenge de plus en plus corsé. En effet, la variété d’ennemis augmentant au gré des missions, il faut pouvoir adapter nos mouvements et notre approche systématiquement. Ainsi, si on débute le jeu en affrontant des adversaires au corps-à-corps qui semblent inoffensifs, on se retrouve assez rapidement à gérer des fusils, des mitraillettes, des robots capables d’envoyer des lames mortelles et imparables ou, un peu plus tard, des méchas qui vous foncent dessus à toute allure et qu’il faut impérativement éviter. Chaque salle – car on peut voir cela comme ça – regorge de nombreux ennemis qu’il faut parvenir à éliminer d’une traite. Votre échec – et donc votre mort – réinitialise tout ce beau monde et vous invite à recommencer tout depuis le début.
Pour corser un peu plus votre expérience de jeu – qui l’est déjà pas mal de base – le titre vous invite à affronter plusieurs boss. Au nombre de quatre, il s’agit d’affrontement de plus grande envergure qui vous placent en face d’un adversaire qui dispose d’une barre de vie. Il est donc inenvisageable de l’éliminer d’un simple coup. Le concept est donc simple – contrairement au combat : il faut observer les mouvements de notre adversaire, les intégrer et profiter de la moindre ouverture pour lui asséner l’un ou l’autre coup avant de battre en retraite. Le challenge proposé ici est cohérent avec le reste du jeu – même en termes de difficultés – et il ne s’agit pas de combat où vous vous arrachez les cheveux. Tout au long de notre partie – il faut compter entre 5 et 10h pour terminer le jeu – nous sommes toujours parvenus à trouver une solution et à avancer, même si pour cela il a fallu mourir de nombreuses fois. Dea vague ds boss, on retient surtout le fait qu’ils sont impressionnants et que les combats sont satisfaisants, surtout une fois notre victoire acquise, mais aussi que les développeurs ont placé un ou deux checkpoints, ce qui facilite l’avancée.
Place désormais à l’autre aspect de gameplay du jeu : la plateforme. Ghostrunner 2 n’est pas seulement un jeu de combat, il est aussi un plateformer exigeant qui nécessite d’observer son environnement et de réagir rapidement. À la grosse louche, Jack est capable de courir sur les murs, de planer, de se propulser vers l’avant et de ralentir le temps pour éviter tous les obstacles qui se trouvent sur son chemin. Comme pour les combats, la moindre erreur et la moindre approximation sont fatales, il vous faut donc être particulièrement précis. Le découpage des différents niveaux se fait en zones qui alternent entre la plateforme et les combats. Pour le premier des deux, il s’agit d’enchainer rapidement les différents mouvements de notre personnage qui vont forcément se diversifier au fil de votre aventure. Les développeurs ont d’ailleurs eu l’excellente idée de trouver une utilité aux capacités de combats de Jack qui doit utiliser ses shurikens pour pouvoir se propulser ou activer certains interrupteurs, son invisibilité pour éviter certains ennemis ou encore la vague d’énergie pour déplacer différents objets. Cela offre de la profondeur à un gameplay qui ne manque pas de variété et de créativité. On apprécie forcément.
Un petit mot sur les zones et les environnements du jeu. Le jeu se découpe en deux biomes distincts : la tour dans laquelle débute l’histoire et ses extérieurs. Chaque zone visitée alterne entre des passages en couloir et de plus grandes salles où vous attendent vos ennemis. Seule une mission vous offre un monde plus ouvert – mais seulement en apparence – ce qui vous contraint à avancer en ligne droite. Ce n’est pas un problème en soi – surtout pour un jeu de cet acabit – mais il est bon de le savoir avant de se lancer. Pour les plus patients et ceux qui souhaitent finir le jeu à 100%, de nombreux collectibles sont disséminés dans les missions. Certains d’entre eux sont purement informatifs, tandis que d’autres débloquent des skins pour notre arme, nos bras, mais également pour la moto. Cette dernière fait d’ailleurs l’objet de l’une ou l’autre mission particulière en extérieur et sa conduite – rapide – est extrêmement satisfaisante. Elle compile avec intensité le meilleur des deux mondes : la plateforme et les combats, pour un résultat « fast & furious » du plus bel effet.
En termes de personnalisation, Ghostrunner 2 fait dans la simplicité et l’efficacité. Votre parcours vous permet de mettre la main sur des objets qui améliorent votre carte mère. Cette dernière, au fur et à mesure de son évolution, vous permet d’intégrer différentes puces qui peuvent améliorer vos capacités. Ces dernières sont à acheter avec une monnaie que vous obtenez en éliminant vos ennemis et en réalisant des combos (vaincre vos adversaires à la suite). Le système fonctionne parfaitement et il demande non seulement d’explorer un peu votre environnement, mais aussi et surtout de réfléchir aux éléments qui peuvent vous aider dans vos combats. Pour vous donner un exemple, certaines puces offrent des avantages tels que la possibilité de renvoyer tous les projectiles, tandis que d’autres facilitent les combos… C’est à vous de décider ce qui vous convient et donc de personnaliser votre personnage en fonction de votre manière de jouer. Enfin, un petit mot sur le côté « compétitif » du jeu. À chaque fin de niveau, le temps et le nombre de morts s’affichent, ce qui permet aux joueurs de votre liste d’amis de voir comment vous vous en êtes sortis. À vous de tenter de faire mieux en recommençant certaines séquences.
Terminons ce test par la partie technique du jeu. Nous avons réalisé ce test en utilisant le mode « performance », qui semble être le choix le plus judicieux pour un jeu qui propose une expérience rapide et nerveuse. Au cours de notre périple et de la grosse dizaine de missions parcourues, nous n’avons pas eu le moindre problème de fluidité. Par contre, nous avons rencontré l’un ou l’autre bug de collision (notamment avec la moto), tandis que des ralentissements ont eu lieu dans une zone bien particulière. De petits couacs anodins qui n’ont jamais entaché l’expérience et qui n’ont pas nui à notre ressenti par rapport au jeu. Cela étant, on peut également saluer la direction artistique, notamment à l’intérieur de la tour, qui nous invite dans un univers cyberpunk franchement réussi. Même constat pour les personnages mécaniques qui sont vraiment réussis, contrairement aux êtres humains dont les animations de visage sont datées. Enfin, sur le plan sonore, les musiques qui nous accompagnent durant tout le jeu sont aussi pertinentes que savoureuses. Elle s’ancre parfaitement dans l’univers de science-fiction décrit par le jeu, tout en du punch aux séquences d’action. Un très joli choix, assurément.
+
- Gameplay nerveux ;
- Adversaires variés ;
- Exigeant et permissif en même temps ;
- Esthétique réussie ;
- Passage en moto rapide ;
- Satisfaction omniprésente ;
- Personnalisation efficace et intelligente ;
- Level design et partie sonore pertinents.
-
- Bugs présents mais anodins ;
- Court ;
- Animations des visages datées.