Test : Giana Sisters : Twisted Dreams Director's Cut sur Xbox One
Pas besoin de s’étaler sur le scénario de ce Giana Sisters bien longtemps : un portail vers un monde mystérieux a avalé tout rond votre soeur et vous êtes la seule à pouvoir la faire revenir dans le monde réel. Vous contrôlez donc Giana, à la recherche de sa soeur Maria, dans une aventure exclusivement solo. Un comble. Pour les plus jeunes, rappelons que cette vieille licence est née à la base d’un plagiat presque honteux (mais pas si mauvais) du premier Mario Bros. Quelques décennies se sont écoulées depuis et cela se ressent fort heureusement dans le gameplay. En effet, le studio Black Forest Games s’est imprégné de plusieurs références récentes afin de nous concocter un titre à l’ordre du jour, composé d’un plus grand nombre de mécaniques de jeu qu’un traditionnel jeu de plateforme des années 80.
Même si l’on retrouve évidemment plusieurs éléments bien connus comme le saut sur l’ennemi pour le supprimer pour parler gameplay ou les niveaux aquatiques pour évoquer les environnements, Giana Sisters cherche à se démarquer. Pour commencer, notre héroïne a la capacité de passer d’un univers à l’autre. A l’image d’un Ikaruga, d’un Outland ou d’un Guacamelee il est donc possible de switcher d’une simple pression de touche afin de faire apparaitre ou disparaitre des éléments du décor. Cela permet également à Giana de changer son unique pouvoir puisque la blonde est capable de faire la toupie et donc de voler quelques instants dans les airs quand la rousse peut quant à elle effectuer une attaque en boule de feu puissante capable de détruire certains murs, de rebondir entre deux murs afin d’atteindre des hauteurs inaccessibles autrement. Evidemment, plus l’on avancera dans l’aventure et plus le jeu vous sollicitera en terme de rapidité d’exécution et mettra à mal votre capacité à synchroniser vos mouvements avec ces changements d’univers.
« Autant le dire tout de suite, Giana Sisters va vous en faire baver, et encore plus si vous êtes masochiste et que vous choisissez de commencer par le mode difficile »
Autant le dire tout de suite, Giana Sisters va vous en faire baver, et encore plus si vous êtes masochiste et que vous choisissez de commencer par le mode difficile. Et comme si cela ne suffisait pas, un compteur de morts s’affiche à chacun des trente-huit niveaux qui composent le titre. Plus qu’un simple rappel de vos errements, celui-ci sert à l’attribution d’un certain nombre d’étoiles qui serviront à débloquer le dernier niveau de chacun des quatre mondes. En gros, plus vous mourrez et moins vous aurez de chances d’aller affronter le boss. Une punition que vous obligera alors à recommencer les niveaux les plus pénibles soit en évitant de mourir de trop nombreuses fois, soit en parcourant les quatre coins de chaque niveau dans l’espoir de trouver un maximum de gemmes qui y sont parsemées.
Heureusement, l’ambiance générale du jeu n’est pas un frein à la rejouabilité même si certaines musiques pourront vite être à l’origine de vos crises de nerfs. De même, si l’on prend plaisir à évoluer dans deux univers soignés, on regrette néanmoins que certains éléments du décor viennent gâcher quelque peu la lisibilité de certains passages jusqu’à semer le doute dans l’esprit du joueur qui en viendra à confondre du décor avec un élément mortel, et inversement. Parvenir à maitriser Giana Sisters revient au final à connaitre tous les niveaux par coeur, et c’est d’autant plus vrai lorsque l’on passe aux modes Hardcore et (si tant est que vous parveniez à le débloquer) super Hardcore.
« on regrette néanmoins que certains éléments du décor viennent gâcher quelque peu la lisibilité de certains passages jusqu’à semer le doute dans l’esprit du joueur qui en viendra à confondre du décor avec un élément mortel, et inversement »
Pas de doute, du challenge, ce Giana Sisters en propose. Ceux qui ne seront pas encore rassasiés après avoir enchainé l’aventure principale pourront encore faire et refaire les différents niveaux en s’attaquant aux modes Time Attack et Score Attack. Deux regrets toutefois : celui de ne pas avoir de classements pour comparer nos scores avec le reste du monde, et celui de ne pas bénéficier du Rush Mode multijoueur pourtant disponible sur PC depuis peu de temps. On notera en revanche la présence du contenu additionnel Rise of the Owlverlord – qui est en réalité le quatrième monde de cette version Director’s Cut -, ainsi que la présence des niveaux bonus Noël et Halloween.
+
- Graphismes soignés
- Durée de vie acceptable
- Mécaniques de jeu poussées
- Du challenge pour les plus téméraires
-
- Décors parfois trompeurs
- Peu de variété dans les décors
- Musiques un tantinet lassantes
- Pas de mode coopération
- Où est le Rush Mode de la version PC ?