Test : Ginger : Beyond the Crystal sur Xbox One
Crystal Palace ?
Ginger : Beyond the Crystal vous entraîne au pays des petits hommes bleus, dangereusement menacé depuis la corruption par le mal de trois cristaux protecteurs. Ginger, notre héros qui semble être le dernier individu à pouvoir entendre la voix de la divinité locale, va donc, en toile de fond, parcourir trois villages afin de libérer les villageois, reconstruire leur maison et surtout récupérer les cristaux disparus. Le titre imaginé par les indépendants espagnols de Drakhar Studio se présente rapidement comme une ode aux jeux de plateformes en 3D des années 90, en reprenant à peu près toutes les bases qui ont fait le succès du genre à cette époque bénie par les plus nostalgiques.
Commençons par évoquer le gameplay pour commencer, qui est bien précis comme il faut, avec peu de boutons différents à gérer afin d’amener assez rapidement le joueur vers des contrôles instinctifs et faciles à maitriser. Les ennemis s’éliminent en leur sautant dessus ou en leur donner des coups de poing, à l’ancienne, mais avec une certaine mollesse. Globalement, le monde ouvert de Ginger se parcourt sans la moindre difficulté, avec toutefois un petit bémol au niveau de la gestion de la caméra, pas franchement mauvaise en soi, mais qui ne possède aucune option concernant les axes de rotation. Il y a donc grosso modo une chance sur deux, suivant les habitudes de chacun, qu’il faille un petit temps d’adaptation avant de commencer réellement à prendre du plaisir à se déplacer en compagnie de Ginger.
« A l’image des jeux Rare de l’époque Nintendo 64, le titre se découpe très simplement avec une partie en monde ouvert donc, que l’on peut parcourir à loisir, incluant la possibilité de réaliser des quêtes entre deux niveaux »
A l’image des jeux Rare de l’époque Nintendo 64, le titre se découpe très simplement avec une partie en monde ouvert donc, que l’on peut parcourir à loisir, incluant la possibilité de réaliser des quêtes entre deux niveaux. Pas franchement révolutionnaires, ces quêtes permettent néanmoins de varier un peu la jouabilité tout en offrant des matériaux nécessaires à la reconstruction de chacun des trois villages. Pour cela, il est en général demandé, sans grande originalité, de terrasser un groupe d’ennemis, de faire une course dans un temps imparti ou de récupérer des objets disséminés sur la carte. Dans un autre genre, l’obtention de costumes pour le héros donne une petite dimension supplémentaire sympathique au titre, même si l’on peut regretter que l’idée soit un peu sous-exploitée. Globalement pas bien compliqué et mignon à souhait, Ginger peut nous amener à penser de prime abord qu’il est essentiellement destiné aux plus jeunes.
Sauf que, une fois dans les niveaux, il devient assez difficile de tenir le même discours. S’il ne propose encore une fois rien d’insurmontable, le titre de Drakhar Studio se veut profondément rétro sur des points un poil plus critiquables à notre époque. En effet, de manière générale, le jeu se veut punitif et chaque chute de quelques mètres entraine la mort du joueur. Et donc le retour au tout début du niveau. Par conséquent, cela nous oblige à nous taper des chargements d’une longueur infernale. Il y a bien des checkpoints, mais ils ne servent qu’à remplir la barre de vie, comme si les développeurs avaient décidé d’enlever la réapparition au dernier moment. Chaque petite erreur, ou mauvaise appréciation des décors, peut donc se révéler fatale, au point de voir certains niveaux bénéficier d’une complexité presque affolante, surtout sur la fin. Un défaut qui a pour avantage d’augmenter la durée de vie, mais de vous rendre chèvre aussi.
« En dépit de la frustration induite par les morts injustes, le level-design des trente niveaux est plutôt bon, avec la bonne idée d’offrir une alternance entre plateforme pure et dure [...] et plutôt du scrolling et des ennemis »
Ajoutez à cela quelques carences techniques, comme d’énormes chutes de framerate lors d’un retour sur la partie en monde ouvert par exemple. Heureusement l’enrobage général est plutôt bon, avec des musiques assez justes qui s’inscrivent là aussi dans l’esprit rétro voulu par le studio. En dépit de la frustration induite par les morts injustes, le level-design des trente niveaux est plutôt bon, avec la bonne idée d’offrir une alternance entre plateforme pure et dure sur une quinzaine de niveaux, et plutôt du scrolling et des ennemis sur les quinze autres.
+
- Mignon tout plein
- Gameplay plutôt précis
- Environnements variés
- Level-design correct
- L'idée des costumes
- Musiques agréables
-
- Techniquement un peu juste
- Trop punitif
- Manque de punch
- Pas d'options pour la caméra
- Chargements ultra longs