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Avant toute chose, il faut clarifier la situation : Goat Simulator 3 est un jeu fun, sans prise de tête, qui ne conviendra qu’aux joueurs ayant envie de s’amuser ! Oubliez donc la simple idée de découvrir un scénario quelconque en allumant votre console. Il s’agit avant tout d’un immense bac à sable dans lequel sont disséminés toute une série d’activités qu’il est possible de réaliser et de nombreux collectibles à récupérer. Alors oui, il y a bien une courte introduction de quelques secondes qui vous amène, vous et vos comparses chèvres, sur les lieux du futur carnage, mais après ça votre aventure se résumera à deux mots : liberté et chaos.

Quand l’introduction se termine, on vous demande de vous synchroniser avec une tour qui vous permet de découvrir une immense bâtisse en ruine. Cette dernière, il va falloir la retaper et faire en sorte qu’elle soit présentable. Pour y parvenir, rien de plus simple : il vous faut réaliser les différents évènements ou participer aux activités qui se trouvent sur l’île. Ensuite, vous sortez de là, et à vous la liberté ! Liberté de faire ce qu’il faut pour avancer dans le jeu, ou liberté de faire ce qui vous plait, tout simplement. Il n’y a absolument aucune limitation concernant vos déplacements ou la découverte de votre environnement. Vous faites tout ce que vous voulez. Que ce soit simplement détruire tout ce qui se trouve sur votre passage (ou presque), vous balader sagement et découvrir votre environnement, partir à la recherche d’objets divers ou même conduire une voiture, la vie de chèvre s’annonce passionnante.

Et si l’idée, aussi dingue soit-elle, fonctionne, c’est aussi parce que l’ensemble est franchement bien pensé. De nombreux éléments du décor, mais également certaines activités voire évènements, font référence à de nombreux films ou jeux issus de la Pop Culture. On retrouve une imitation de la Comic Con ainsi que toute une série de déguisements qui rappellent Harry Potter, Les Simpsons ou encore Marvel. Une mission viendra également titiller les fans de Fallout, tandis que les affiches de films plaquées aux murs déformeront des noms célèbres tels que Netflix, Disney ou encore Pixar. Tout est fait avec intelligence, mais aussi et surtout avec humour. L’humour, omniprésent, laisse d’ailleurs parfois place à d’autres thématiques tout aussi intéressantes telles que la politique, ou encore la dégradation des lieux publics. On prend plaisir à découvrir tous ces clins d’œil qui sont bien plus fins qu’on ne le pense et qui participe à l’ambiance générale du jeu.

En ce qui concerne les activités et les évènements, le fonctionnement de Goat Simulator 3 brille là aussi par son intelligence. Une fois arrivé sur les lieux, un objectif – relativement vague – vous est donné. Aucune flèche ou indication de couleur ne vient cependant vous dire exactement que faire. À vous de réfléchir et d’observer votre environnement pour comprendre ce que le jeu attend de vous. Là aussi les développeurs ont fait preuve d’intelligence puisque ces « énigmes » s’avèrent franchement bien construites, certaines étant d’ailleurs particulièrement retorses, nécessitant de se creuser les méninges. Bref, pour peu que l’on se prenne au jeu, l’expérience est satisfaisante et peu frustrante.

Et pour s’amuser, les développeurs ont ajouté à ce troisième épisode une nouvelle possibilité : celle d’inviter vos amis en ligne (le local existe également) pour partager une partie et semer le chaos tous ensemble. Mieux, sept mini jeux coopératifs sont prévus et permettent aux joueurs de s’amuser autrement.  Certains font référence à des sports bien connus tandis que d’autres vous demandent de réaliser des choses un peu plus folles. C’est simple, efficace, et surtout, incroyablement fun ! N’oublions pas également les parties endiablées qui peuvent se jouer depuis un seul canapé. Une expérience bien trop rare à l’heure actuelle, malgré le fait qu’elle soit appréciée par un grand nombre de joueurs. Seul regret de tout cela : il est impossible de jouer avec des joueurs inconnus. Il faudra donc que vos amis vous suivent…

Reste un bémol à tout cela ! Bien qu’ils ne soient pas problématiques quant à l’avancement de la partie, une kyrielle de bugs vient ternir l’expérience. Alors oui, certains d’entre eux viennent clairement participer au fun d’une séance de jeu (c’est assez étonnant à écrire), mais il y en a toute une série dont on se passerait bien. C’est d’ailleurs aussi le constat que l’on fera au niveau des animations et de la physique. On ne vous parlera pas non plus de la caméra qui se montre parfois capricieuse. Le jeu, bien que joli à regarder (même si loin des standards actuels), aurait pu (dû ?) profiter de davantage de finition.