Test : Greak: Memories of Azur sur Xbox One
On contemple Greak
Azur est dévasté et les derniers bastions ne tiendront plus très longtemps face aux attaques répétées des Ulrag. Au milieu des assauts de ces bêtes féroces, la situation est encore plus désespérée du côté de Greak qui a perdu sa soeur Adara et son frère Raydel. Dans un contexte chaotique, le joueur suit les aventures de cette fratrie qui cherche à se réunir, tout en aidant les survivants de la guerre à rester en vie. Un scénario simple mais bien construit, avec des textes intégralement traduits en français.
Avant de mettre la main sur le reste de la famille, le joueur contrôle donc Greak et son petit coutelas capable de venir à bout des ennemis qui se dressent en travers de son chemin. Avec un level-design qui propose un découpage de la carte en une poignée de zones, on pourrait penser que Greak: Memories of Azur est un Metroidvania. Pourtant, et malgré la présence de quelques quêtes annexes, le titre imaginé par Navegante Entertainment est plutôt linéaire. Un aspect pas forcément négatif dans la mesure où il dispose d’un bon rythme et les allers/retours n’auraient pas franchement apporté grand chose, si ce n’est l’illusion d’une durée de vie plus importante. En l’état il faut compter environ 6 heures pour connaitre le dénouement final.
Vraiment très basique dans son approche, le gameplay évolue avec l’ajout du reste de la fratrie. De son côté, Greak est capable d’éliminer ses ennemis au corps-à-corps, mais aussi de réaliser des double-sauts, de nager, ou de s’accrocher aux murs. Sa sœur Adara possède une palette de mouvements à peu près identique, avec un double-saut remplacé par la possibilité de planer un court instant, et des attaques à distance à base de boules magiques. Elle peut aussi nager plus longtemps sous l’eau. Raydel possède pour sa part une puissance d’attaque plus importante, est capable d’utiliser un grappin et de créer des plateformes pour ses coéquipiers. En revanche, il lui est impossible de mettre un orteil dans l’eau.
Des capacités très différentes donc, et qui forment au final le cœur du jeu sur la dernière moitié de l’aventure, lorsque la fratrie est enfin réunie. Deux solutions se posent alors, avec d’un côté la possibilité de diriger chaque personnage à tour de rôle, ou de les lier pour que chaque action demandée par le joueur soit commune. Si la première manière de faire est agréable, grâce à la jouabilité très précise du titre, la seconde présente l’avantage d’avancer trois fois plus vite et d’augmenter la puissance de feu face aux ennemis, tout en diminuant nettement la précision du gameplay. Face à des boss pourtant intéressants, la maniabilité des trois frangins se transforme parfois en véritable calvaire, d’autant qu’un personnage laissé à lui-même est un coéquipier rapidement mort. Ces rencontres avec les boss se transforment donc en passage die n’ retry un peu frustrants, et forcent le joueur à s’équiper abondamment en objets de soin. Encore faut-il parvenir à switcher entre les trois personnages pour soigner un frérot à l’article de la mort.
Quelques petites déceptions en termes de gameplay donc, mais qui pourraient être largement compensés par la direction artistique pour les joueurs réceptifs à l’ambiance, aux décors et aux musiques. Dans Greak: Memories of Azur, un gros travail a été réalisé sur ce point et on se prend régulièrement à admirer le travail de réalisation des décors dessinés à la main. Quelques cinématiques animées viennent également apporter une belle touche artistique, quand la musique bénéficie d’un soin tout particulier et colle parfaitement à l’univers imaginé par le studio mexicain.
+
- Décors dessinés à la main splendides
- Musiques très réussies
- Capacités différentes d'un héros à l'autre
- Boss intéressants
-
- Gameplay avec trois persos un peu lourd
- Trop linéaire dans son approche
- Un poil trop court