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I’m a poor lonesome cow boy…

Enfin, lorsque je vous parlais d’une « sorte de GTA sauce western » les habitués du jeu phare de Rockstar pourraient après quelques minutes de jeu crier au scandale tellement il semble qu’Activision ait lorgné sur son confrère : les deux titres sont on ne peut plus semblables en ce qui concerne le gameplay. Malheureusement, la comparaison s’arrête là, GUN possède trop de défauts pour tenir la route une seule seconde non seulement face à GTA, mais, et là nous sommes face à un problème plus embêtant, sur Xbox 360. En effet, GUN est loin, très loin d’être exempt de défauts. Le principal est sans conteste son côté hybride, mi-jeu d’action à la 3ème personne, mi-FPS, qui rend rapidement le jeu rébarbatif. A se demander si les développeurs du jeu ne se sont pas battus jusqu’à la fin du développement pour imposer l’une des deux vues… Je m’explique : les déplacements du personnage s’effectuent à la 3ème personne, mais lorsque vous rencontrez des ennemis, vous avez la possibilité de passer en vue à la 1ère personne, très semblable aux FPS classiques (agrémentée d’un mode «tir éclair », énième pompage du mode « bullet-time » de Matrix). Et si sur le papier, cette idée peut paraître bonne, en pleine action, c’est une autre histoire. Le mode de tir à la 1ère personne, façon FPS si vous suivez, (indispensable pour survivre, car tenter de tuer des ennemis en vue à la 3ème personne relève du suicide) ne vous permet, en réalité, que de tirer sur les ennemis, aidé d’un lock automatique peu précis. On se retrouve donc à toujours effectuer la même routine, à savoir effectuer une phase d’exploration et enchaîner en shootant sur tout ce qui bouge…

Il était une fois la non révolution sur Xbox 360

A ce côté hybride s’ajoutent des graphismes indignes d’une Xbox 360, preuve d’une conversion non seulement bâclée mais en plus quasi-identique à la version Xbox. Il faut voir les animations des visages pour le croire. D’autant plus qu’on a déjà pu avoir un rapide aperçu des capacités de la Xbox 360 sur certains jeux (ne serait ce que sur Call of Duty 2, pourtant loin d’exploiter au mieux ses capacités…). Les personnages semblent avoir été taillés à la serpe et les décors, bien que retranscrivant fidèlement l’esprit western souhaité, auraient dû être bien mieux réalisés…Enfin, un mauvais goût omniprésent et rapidement insupportable vient achever les efforts des développeurs. Le côté femmes objets mis en avant à propos des prostituées présentes dans le jeu est choquant, et le fait de pouvoir tuer absolument tout ce qui bouge est discutable (comme le fait de pouvoir égorger les villageois, sympathique…). Les cinématiques, pour enfoncer le clou ne sont pas mal non plus dans le genre. Doigts coupés, dents arrachées à la pince : la palme du bon goût en somme… Cependant, bien que possédant beaucoup (trop) de défauts, le jeu recèle heureusement de qualités, comme le fait de pouvoir jouir d’une grande liberté. Vous n’êtes pas forcés de suivre sans relâche la trame principale du jeu et pouvez, si vous le souhaitez, compléter les nombreuses missions annexes à votre disposition. Vous pourrez, à titre d’exemple, aider un shérif et tenter de ramener le calme dans sa ville, capturer les bandits les plus recherchés (vous savez, ceux dont la tête est affichée sur les panneaux « Wanted, dead or alive »), jouer les apprentis fermiers (en ramenant par exemple des vaches dans un enclos, on est cow-boy ou on ne l’est pas) ou bien encore remporter un tournoi de poker.Là encore, je doute qu’après cinq ou six bandits capturés (ou tués), vous ayez envie de recommencer une trentaine de fois supplémentaires. Et lorsque l’on sait que les missions annexes représentent à elles seules plus de 50 % du jeu… Et oui, vous avez bien lu, plus de 50 %,. Si vous êtes forts en maths, vous aurez pu déduire que les 50 autres pourcents sont réservés à la quête centrale du jeu, qui, bien qu’il faut l’avouer est plutôt bien agencée avec un effort dans la réalisation d’un scénario cohérent qui est à souligner, se termine en 8 heures maximum…

Pour quelques dollars de plus… donnés aux développeurs

Du côté du scénario du jeu, il n’y a, il faut l’admettre, rien à redire. On se croirait presque dans un vieux western des années 50. Enfin, Colton White est peut être un peu plus violent que John Wayne et certainement moins sexy, n’est ce pas mesdemoiselles ? Ah, pardon, j’oubliais que nous n’étions lus que par des mâles aux chaussettes sales et sentants la sueur…

L’amélioration progressive de vos armes aurait également pu être une bonne idée, mais l’aspect définitivement trop bourrin du soft a plombé ce concept dès le départ. Même si le choix des armes est vaste, et que vous retrouverez d’une part les armes les plus classiques utilisées par les cow-boys, mais également par les indiens, tel l’arc et les flèches (qui doivent être en carton pâte vu leur efficacité…), vous vous rendrez vite compte que vous pourrez terminer le jeu sans avoir à fournir beaucoup d’efforts grâce à l’aide de votre vieux colt, pour peu que vous l’amélioriez dès que possible et que vous soyez un tantinet brusque dans l’âme. De plus, le fait qu’a chaque fois que vous passez l’arme à gauche, les développeurs aient pris pitié de vous au point de vous faire recommencer à l’endroit exact où vous avez sombré rend le jeu encore un peu plus facile…