Test : The Gunk sur Xbox One
Gunk à chiens
La vie d’après ne semble pas être un long fleuve tranquille pour les terriennes Rani et Becks. Les deux compères explorent l’univers à bord de leur vaisseau, dans le but de trouver des ressources qui leur rapporteront un peu d’argent. C’est ainsi qu’elles débarquent sur une planète étrange, attirées par un signal qui représente leur dernier espoir de faire gonfler leur porte-monnaie. The Gunk nous met donc dans la peau de Rani, bien décidée à trouver l’origine de ce signal dans le but de se remplir les poches. Bien entendu rien ne va se passer comme prévu, et le scénario va donner lieu à quelques prétextes pour entrainer le joueur dans une aventure qui va durer entre quatre et cinq heures.
Ce qui frappe rapidement avec The Gunk, c’est la capacité des développeurs suédois à nous proposer un monde qui possède une identité propre assez forte. Avec ses couleurs froides, sa végétation luxuriante et ses zones mortes envahie par une substance inquiétante, cette planète est agréable à parcourir et possède un capital immersif intéressant. Plusieurs zones tentent de casser un peu la routine des environnements aux textures un peu trop lisses et surtout très répétitives. Là où l’Unreal Engine 4 apporte une certaine finesse dans les détails et des jeux de lumières intéressants, il montre une fois de plus la facilité des développeurs à user du copier/coller pour dupliquer des rochers ou des herbes à volonté.
Une impression accentuée par la nécessité de scruter des éléments de décor pour les scanner, et en découvrir un peu plus sur le monde qui nous entoure. Certaines plantes permettent d’ailleurs de récupérer des ressources et offrent ainsi l’opportunité à Rani d’améliorer son bras bionique qui lui sert d’aspirateur. Une prothèse bien utile puisque la planète est envahie par le gunk, une substance visqueuse qu’il faut impérativement éliminer afin de pouvoir avancer dans votre quête. Ce nettoyage se fait un peu à la façon d’un Super Mario Sunshine, avec la possibilité de viser les zones infectées et de libérer des passages lorsque la totalité de la substance est aspirée.
Globalement le gameplay est plutôt précis, avec des sauts à utiliser de façon très simples, et un système de visée qui permet de son côté de lancer des bulbes explosifs et des ennemis après les avoir aspirés. Les actions à réaliser ne sont pas nombreuses, mais elles suffisent à résoudre quelques énigmes et participer à une poignée de combats contre un bestiaire rachitique. Le titre se permet même le luxe d’inclure un boss de fin, pas franchement compliqué et dans la lignée du reste du jeu, plutôt tranquille et sans pression donc. Toutefois, quelques Game Over peuvent s’afficher à l’écran lorsque Rani subit trop de coups à la suite, mais jamais rien d’impossible à surmonter. The Gunk semble se ranger plutôt du côté des productions familiales, avec une progression linéaire et une intention de donner l’envie au joueur de continuer l’aventure jusqu’à en connaitre le dénouement.
D’un point de vue graphismes, le jeu profite pleinement de l’Unreal Engine 4, aussi bien pour ses qualités que pour ses défauts comme on l’a vu plus haut. Les modèles 3D des personnages font très plastique et dénotent un peu avec l’aspect naturel de l’univers. Les animations sont un peu légères mais suffisantes, compensées par un framerate à 60 images par seconde sur Xbox Series X.
+
- Univers travaillé
- Direction artistique réussie
- Gameplay précis et agréable
- Enigmes jamais frustrantes
-
- Manque de moments vraiment épiques
- Modèles 3D à l'aspect trop plastique
- Système d'amélioration très léger