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Lorsque l’on connait un tant soit peu les règles du handball et le rythme des matchs on comprend un peu mieux pourquoi les développeurs ne se bousculent pas vraiment pour transposer ce sport en jeu vidéo. Jusqu’à présent les allemands de Neutron Games s’y étaient risqués avec la franchise IHF Handball Challenge, sans franchement convaincre. Aujourd’hui c’est au tour des développeurs parisiens d’EKO Software, toujours sous la coupe de l’éditeur français BigBen Interactive qui tentent de satisfaire les amateurs de ce sport un peu oublié par l’industrie vidéoludique, au même titre que le volley-ball au passage.

Première – bonne – nouvelle, le studio français est parvenu à obtenir les droits de trois championnats dont la Division 1 qui s’ajoute aux ligues allemandes et espagnoles. La ligue danoise quant à elle est également jouable, mais ne dispose d’aucune licence bizarrement. Les amateurs prendront donc un certain plaisir à choisir leur équipe de coeur et à retrouver les visages (du moins dans les menus) des principaux joueurs de notre championnat national. On aurait toutefois aimé que tout ceci ne soit enrobé dans un habillage moins austère et relativement basique. Cela dit, compte tenu de la pauvreté en termes de modes de jeu, difficile de combler le vide. Ainsi, vous aurez la possibilité de vous lancer dans des matchs simples, une Saison ou dans le mode Carrière. A moins de connaitre un ami qui possède le jeu sur la même console que vous, on peut oublier le désertique mode en ligne.

« Une progression lente qui n’est pas compensée par l’ajout de compétitions annexes aux championnats comme les coupes nationales et européennes. De même, l’absence des équipes nationales vient tuer dans l’oeuf une éventuelle possibilité d’être appelé en sélection »

La plupart des joueurs se tourneront donc rapidement vers le mode Carrière qui regroupe à peu près tout l’intérêt d’enchaîner des matchs. Après une personnalisation succincte de votre joueur, vous voilà propulser dans l’équipe type de votre choix… parmi les pires… de la Division 2. Votre progression se fait alors par l’obtention de points d’expérience chèrement acquis durant vos prestations, via un système très simple qui vous permet d’améliorer des compétences comme le tir, la vitesse ou l’endurance. On aurait sans doute préférer un système un peu plus poussé, à l’image de ce que peut proposer un FIFA, avec des améliorations non linéaires liées directement à vos exploits. De façon aléatoire, il vous sera proposé de rejoindre d’autres clubs, plus ou moins huppés que le vôtre, avec la possibilité d’être transféré une seule fois par saison. Ne vous attendez toutefois pas à intégrer l’effectif du Paris-Saint-Germain au bout de quelques matchs mais plutôt au bout de quelques saisons pleines. Une progression lente qui n’est pas compensée par l’ajout de compétitions annexes aux championnats comme les coupes nationales et européennes. De même, l’absence des équipes nationales vient tuer dans l’oeuf une éventuelle possibilité d’être appelé en sélection. Entre chaque match de championnat on se contente donc de consulter le classement du championnat, très sommaire à l’image de l’interface générale.

Au final ce que l’on retient de ce Handball 16 c’est son gameplay qui vient un peu surplomber l’ensemble. Au delà des graphismes à la limite de l’acceptable et des commentaires franchement peu inspirés, redondants et même parfois incohérents, on prend un peu de plaisir à trouver des mouvements qui rappellent le sport tel qu’il est réellement. Le système de tir est plutôt bien trouvé puisque la visée varie suivant la position du joueur. Il est donc logiquement plus facile de marquer en effleurant la zone qu’en tentant un tir à 9 mètres. Il est également possible d’effectuer des roucoulettes pour les ailiers ou bien même des tirs à la hanche plutôt bien animés. On regrette tout de même que les gardiens soient un peu trop doués, et amènent des scores finaux qui dépassent rarement les 5 buts totaux en 2×6 minutes. On a vu mieux pour le réalisme. Du côté des bons points, les jets de 7 mètres sont assez réalistes, et la possibilité de réaliser des combinaisons durant les attaques apportent là aussi une bonne dose de réalisme. Les arbitres en revanche ne sont pas exempts de défauts. Les 2 minutes pleuvent aux moindres poussées tandis qu’il devient très facile de défendre à partir du moment où l’on intègre les possibilités offertes par les passages en force.