Test : Hypercharge: Unboxed sur Xbox Series X|S
Petit moment rétro entre amis
Pas de chichis et de fioritures dans Hypercharge: Unboxed. Les codes du jeu sont simples et efficaces et après une brève mais très réussie introduction, nous filons directement dans le tutoriel qui nous emmène dans un magasin de jouets. Là, on prend les commandes de l’un d’eux à la sortie de sa boite en carton. Un délire totalement assumé qui fera obligatoirement sourire ceux et celles qui ont grandi avec Toy Story, dont les boites de jouets feront furieusement penser à celle de Buzz l’Eclair cela dit en passant. De notre point de vue de petit être, le magasin et tout son assortiment nous semblent gigantesques. Dès les premières secondes, l’immersion est donc totale et c’est avec nos yeux d’enfants que l’on se plait à faire nos premiers pas.
Et si la maniabilité s’avère aussi classique qu’intuitive – une bonne chose de notre point de vue – c’est surtout le monde autour de nous qui fascine. Entre les piles d’énergie qu’il faut ramasser et dont les couleurs correspondent réellement à l’une des marques les plus connues, ou encore face aux pastiches de marques les plus célèbres, nos premiers instants ne sont qu’émerveillement. On se replonge dans notre enfance avec joie et bonheur, le temps d’un court moment, et ce avant même de prendre en main notre arme. Parce que bon, il ne faut pas se mentir : le tourisme, c’est bien, la bagarre, c’est mieux. Ainsi, après quelques minutes de tutoriel, on croise nos premiers adversaires, des jouets qui, par vague, viennent se fracasser sur notre défense.
C’est d’ailleurs l’essence même d’Hypercharge: Unboxed qui se présente comme un titre de défense stratégique. Chaque niveau – pour un total de 14 – dispose d’un certain de nombre de points à protéger. Ces derniers ont d’ailleurs une barre de vie et un bouclier qui s’affichent en haut à gauche de votre écran et qu’il ne faut jamais quitter des yeux. Evidemment, plus ils sont nombreux, et plus l’exercice s’avère complexe. En effet, difficile d’être partout en même temps, ce qui signifie qu’il faut se déplacer rapidement et régulièrement, ou compter sur ses alliés qui seront contrôlés par l’IA ou par les joueurs. De ce côté-là d’ailleurs, le jeu ne fait de miracle. Si nos coéquipiers contrôlés par l’ordinateur font souvent le job contre nos ennemis dans les deux premières difficultés, ils montrent très rapidement leurs limites. On ne peut pas réellement compter sur eux et il arrive souvent que leur absence (ou leur inutilité) nous soit préjudiciable. Il est d’ailleurs absolument clair qu’Hypercharge: Unboxed est un jeu taillé pour être joué avec ses amis. C’est là qu’il brille le plus et qu’il se trouve être le plus amusant.
Cela étant, les développeurs ont mis en place une campagne qui peut être réalisée seul, à l’aide de l’IA, ou en coopération. Chaque mission est alors introduite par une petite vidéo qui prend la forme d’un comics. C’est vraiment agréable à suivre et plutôt joli. Sur le fond, par contre, cela s’avère extrêmement simpliste : un jouet, jaloux de sa version collector, est devenu violent et agressif. Il faut à tout prix l’arrêter. Une nouvelle fois, Hypercharge: Unboxed ne fait pas de chichi, et cela nous convient parfaitement. L’intérêt du titre est ailleurs, heureusement.
Au nombre de 14, les cartes se débloquent au fil de votre progression et de vos combats. Chaque partie est récompensée par une médaille qui sera donnée en fonction de vos performances et des objectifs atteints. Si vous parvenez à maintenir tous vos points de défense en bon état à la fin de la bataille, vous serez pratiquement certains d’obtenir le platine (deux difficultés inférieures), ce qui vous assure de débloquer tous les niveaux. En plus de cela, les développeurs ont eu la bonne idée de disséminer dans chaque niveau de nombreux objets collectibles (autocollants, objets à récupérer ou à détruire…), ainsi que d’autres choses plus utiles (armes, pièces…). Il y a également de nombreux défis qui consistent, par exemple, à réaliser des sauts bien précis. Et s’il vous semble difficile de faire tout cela tout en gérant l’afflux d’ennemis qui débarquent, sachez qu’il est possible de vous y promener librement afin de débloquer tout ce qui est caché. C’est bien vu ! Enfin, un petit mot sur les difficultés qui sont au nombre de 4. Si les deux premières sont gérables seul avec l’IA, il est clair que les deux dernières nécessitent une bonne petite équipe de quatre joueurs qui doivent agir de manière coordonnée. Un régal pour les amateurs de défis, assurément.
Du côté du contenu et de la durée de vie, tout dépendra donc de votre investissement dans le jeu. Si vous souhaitez une aventure solo, comptez à peu près 5 heures pour achever l’ensemble. Si par contre vous êtes un challenger et que vous avez envie de tenter l’expérience la plus ardue et de rechercher tout ce qui se cache dans chaque niveau, alors vous pouvez aisément tripler cette durée, sans aucune difficulté.
En termes de gameplay, les parties d’Hypercharge: Unboxed se déroulent systématiquement en deux temps. La première étape consiste à préparer vos défenses afin de pouvoir repousser les vagues. Pour y parvenir, vous devez donc glaner un maximum de pièces cachées dans les niveaux afin de pouvoir construire des défenses plus ou moins efficaces qui prennent de multiples formes : murs LEGO, ralentisseurs, bombes, tourelles en tout genre… Pour que ce soit un minimum balisé, les développeurs ont placé des emplacements sur la carte – dont une partie entoure généralement les générateurs que vous devez défendre. C’est là que l’aspect stratégique prend tout son sens puisqu’il faut faire des choix judicieux afin de contrer les vagues successives d’ennemis qui viennent se fracasser sur vos défenses / armes. Une fois que vous êtes prêt, c’est le côté FPS qui prend le dessus. Vos adversaires débarquent d’endroits différents (ciel, porte…) et il vous faut les éliminer le plus rapidement possible afin de terminer la partie. Efficace, ce système demande un peu de pratique car, parfois, cela manque de visibilité. C’est d’ailleurs en connaissant la carte par cœur que l’on se montre le plus efficace.
Sur le plan technique, le jeu est exempt de tout bug. Durant notre test, nous n’avons subi aucune déconnexion, aucun crash ou même vu le moindre pépin visuel. C’est donc un titre très propre qui nous est livré, et ça mérite d’être mentionné tant cela devient rare ces derniers temps. En termes de direction artistique, Hypercharge: Unboxed est une réussite indéniable. Que ce soit durant les introductions sous forme de comics ou pendant nos pérégrinations dans les différents stages, on prend vraiment beaucoup de plaisir à découvrir les environnements. C’est d’autant plus vrai qu’ils s’avèrent suffisamment variés que pour nous faire voyager. Enfin, un dernier mot sur la partie sonore du jeu qui se veut efficace. Les doublages – en anglais – sont agréables à entendre et les bruits d’armes – bien qu’irréalistes – s’inscrivent parfaitement dans cet univers de jouets.
+
- Techniquement propre ;
- Direction artistique rétro qui fonctionne ;
- Mélange d'action et de stratégie réussi ;
- Cartes et environnements variés ;
- Maniabilité intuitive ;
- Fun en coopération.
-
- IA véritablement limitée ;
- Mode de jeu unique ;
- Redondant en solo.