Test : HyperParasite sur Xbox One
Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Parce que !
Contrairement à beaucoup de jeux vous n’incarnez pas ici le héros qui doit sauver le monde mais plutôt le gros méchant de l’histoire qui veut le détruire : un extraterrestre qui se délecte des cerveaux humains et qui peut en prendre le contrôle. Le monde entier lâché à vos trousses pour vous détruire définitivement, il va falloir vous frayer un chemin à travers les différents niveaux du jeu pour annihiler totalement l’humanité.
Pour y parvenir, HyperParasite offre la possibilité de contrôler les ennemis. Pour cela rien de plus simple, vous devez trouver le chef du type d’ennemis que vous souhaitez contrôler et qui sera reconnaissable par un gros anneau rouge autour de lui. Une fois le chef éliminé, vous récupérez son cerveau à ramener au hub central du niveau afin de pouvoir acheter le personnage correspondant. C’est là que les choses se compliquent, car si les personnages les moins puissants ne sont pas très difficiles à déverrouiller, ceux qui permettent de se frayer un chemin plus facilement dans les divers niveaux du jeu ne sont vraiment pas aisés à débloquer. Le grind devient vite obligatoire afin de réunir la somme d’argent adéquate pour déverrouiller tous les personnages d’un niveau. C’est d’ailleurs là le plus gros défaut d’ HyperParasite avec cet aspect grinding à outrance qui s’accentue encore davantage au fil de votre progression, et où déverrouiller le moindre personnage devient un parcours du combattant.
Roguelite oblige, la mort est synonyme de retour à la case départ. Sans possibilité de recommencer le jeu à partir de l’endroit où vous êtes mort, vous n’avez pas d’autres choix que refaire l’intégralité du jeu depuis le début. Pour casser ce côté qui peut s’avérer vite répétitif et frustrant, les développeurs proposent une gestion des niveaux aléatoires. Dans les faits c’est un bon point. En l’état un peu moins, puisque même si l’agencement est légèrement différent le schéma et les salles sont globalement toujours identiques d’une partie à l’autre. Le premier niveau devient vite une banalité que l’on s’empresse de boucler tant il devient redondant à la longue.
Bien sûr, pour ne rien faciliter, HyperParasite propose également sa galerie de boss à affronter et à incarner une fois battus. Les boss sont d’une difficulté assez variable, certains étant vraiment compliqués à affronter quand d’autres se relèvent être très simpliste. Là encore le jeu propose un challenge assez relevé qui plaira sûrement à une frange de joueurs mais qui découragera vite les autres par les éléments cités auparavant. Pour être en capacité de déboîter vos ennemis les plus coriaces, il est possible de ramasser tout au long du jeu des améliorations pour son parasite : récupérer des bonus d’attaque ou de défense, acheter des améliorations au magasin, encaisser plus de dégâts en forme extraterrestre, ou encore acheter des clés pour des salles bonus. Ces aides sont primordiales tant elles facilitent grandement certains passages, voire indispensables pour parcourir des niveaux qui nécessitent l’obtention de certaines compétences.
Du côté du gameplay HypeParasite est un twin stick shooter des plus classiques : un joystick pour se déplacer, l’autre pour orienter votre personnage, et une roulade invincible façon Dark Souls pour esquiver les attaques. Pour attaquer vous avez le choix entre deux modes de tir, un classique et une attaque spéciale qui varie pour chaque type de personnages. Sachant que le titre comporte plus d’une centaine de personnages, vous avez de quoi diversifier vos approches. Rien de bien compliqué en somme, le titre est intuitif, précis et procure un fun instantané. Bref pas besoin de se compliquer la vie quand on peut faire simple. Néanmoins gare aux projectiles lorsque le parasite se retrouve sans hôte pour encaisser les dégâts puisqu’une balle peut suffire à se retrouver avec un joli Game Over sur son écran.
L’autre qualité de cet Hyperparasite est indéniablement son ambiance inspirée des années 80’. Les décors grouillent de couleurs néons flashy accompagnés d’une bande-son qui ravira les fans de rétro wave. Le jeu de Troglobytes Games affiche également un univers totalement décalé avec un humour omniprésent grâce à sa pléthore de personnages tous plus originaux les uns que les autres. Les amateurs de 7ème art ne devraient pas être en reste non plus puisque le titre multiplie les références à plusieurs films dont principalement The Blob, véritable film d’horreur des années 80 totalement décomplexé, truffé d’humour et de gore. L’inspiration des développeurs est réussie sur ce point de vue tant le jeu s’accapare avec réussite cet aspect décalé et fun.
+
- Gameplay simple mais efficace
- Ambiance réussie
- Humour omniprésent
- Généreux en contenu
- Addictif
-
- Progression frustrante
- Aspect répétitif qui peut rebuter
- Grinding trop présent