Test : I Am Alive sur Xbox 360
I will survive
Dans I Am Alive, nous incarnons Will Smith Adam, qui arrive devant une grande ville dévastée du nom d’Haventown presque un an après une mystérieuse catastrophe. Son but est de retrouver sa femme et sa fille qui étaient sur place – contrairement à lui – à l’époque. Armé d’un simple pistolet sans aucune balle, d’une détermination à toute épreuve et d’un bon sens de l’agilité, notre héros va donc se frayer un passage dans cet univers post-apocalyptique à l’ambiance très réussie.
Certes, Unreal Engine 3 oblige, les textures ne sont pas un régal pour les yeux et le filtre monochrome ne plaira pas forcément à tout le monde. Mais tout comme un certain Silent Hill et son fameux brouillard (un nuage de poussière dans le cas présent), I Am Alive profite de ses faiblesses techniques pour dégager une ambiance vraiment oppressante où la moindre ombre lointaine nous fait tressaillir. «Il n’y a pas que le visuel qui compte ?» Tout à fait ma bonne dame et les développeurs ont fait de ce brouillard un élément central du gameplay. En effet, comme chacun sait (les images du chaos provoqué par les chutes des Twin Towers sont assez explicites), le nuage de poussière est plutôt déconseillé pour la santé et il fait bon de ne pas trop traîner au niveau du sol.
L’habilité d’Adam à grimper lui sera bien utile pour retrouver de l’air frais sur les hauteurs. Un peu trop facile me direz-vous ? C’est là encore la preuve que les développeurs ont su se creuser les méninges pour nous proposer un gameplay vraiment original et bien pensé. En effet, plus vous restez dans le brouillard, plus votre barre d’endurance diminue. Une barre qui se réduit aussi quand vous poussez un sprint ou quand vous grimpez tout simplement. Contrairement à d’autres héros (Lara et Nathan pour ne pas les citer), notre Adam n’est pas surhumain et ne peut pas grimper comme un petit singe le long des buildings. Il devra donc souffler durant ses ascensions en s’arrêtant sur des rebords ou en utilisant des pitons. Vous pouvez également manger/boire les différents provisions que vous avez ramassé pour reprendre votre souffle (ou tout simplement regagner de la vie). Mais attention, ceux-ci ne se trouvent pas à foison dans la ville dévastée d’Haventown et vous en aurez peut-être davantage besoin un peu plus tard…
Le résultat ? Des phases d’escalade vraiment pêchues, aussi agréables qu’un Uncharted (si ce n’est plus) avec la difficulté en plus (sans atteindre celle d’un Tomb Raider). Comment cela ? Après des années d’assistance ultra-poussée avec les Assassin’s Creed, Ubisoft s’est décidé à nous proposer un gameplay où l’on peut mourir. Difficile à croire mais c’est bel et bien le cas.
To be Alive or not to be
D’ailleurs, vous ne serez pas au bout de vos surprises quand vous apprendrez que I Am Alive dispose d’un mode difficile baptisé «Survie» qui est plutôt… hardcore et propose un challenge vraiment intéressant. En effet, le système de sauvegarde du jeu d’Ubisoft est basé sur les «tentatives». Pour être bien clair, à chaque fois que vous mourrez : vous pouvez soit refaire une «tentative» (qui ne sont pas illimitées) et recommencer un peu en arrière de là où vous étiez ou recommencer tout le chapitre entier (pour info : le jeu est divisé en une vingtaine de chapitres). En mode normal, vous disposez de trois tentatives dès le départ contre… aucune en mode Survie. Rassurez-vous, ces fameuses tentatives, il est possible d’en glaner davantage tout au long de l’aventure soit en ramassant les quelques caméras disséminées ci et là. Mais aussi en aidant les survivants qui réclameront votre aide tout au long du chemin et qui vous demanderont de ramener des objets bien précis pas toujours aisés à trouver (tomates, cigarettes, kits de soins etc.).
En parlant de survivants, on en arrive à la séquence qui fâche. La ville d’Haventown recueille en son sein quelques dizaines de survivants que vous croiserez tout au long de l’aventure. Si certains d’entre eux vous demanderont de l’aide, d’autres auront des intentions malveillantes à votre égard. Il vous sera parfois possible de vous en éloigner tout simplement mais d’autres fois il vous faudra engager le combat. Au premier abord, ces phases sont plutôt bien pensées car il est possible de ruser en faisant venir un premier assaillant qui s’approchera sans aucune méfiance de vous avant de l’égorger promptement. Il est aussi possible de dégainer pour les faire reculer à votre tour jusqu’à un point de non-retour (devant un précipice ou un feu de camp) pour se la jouer Léonidas façon 300. Mais cela n’est pas toujours efficace et vous devrez parfois éliminer l’un de vos opposants pour rappeler les autres à l’ordre et les persuader à se rendre. Suite à quoi, vous pourrez les assommer.
Malheureusement ces phases peuvent parfois être un peu trop répétitives mais surtout être chaotiques car vous n’avez aucun moyen de vous défendre au corps à corps (à moins qu’il n’y ait qu’un seul opposant devant vous). C’est donc la mort assurée si vous vous faites déborder. Un système bien pensé sur le papier mais un peu trop imparfait et pas assez travaillé. Dommage. Ce sentiment d’inachevé se ressent aussi au niveau de la durée de vie : comptez entre 5-6 heures en mode normal et 8-10 en mode Survie (et un peu moins sans les quêtes annexes). Ce qui est plus qu’honnête pour un jeu Xbox Live Arcade certes, mais on a tout de même l’impression que l’aventure aurait pu être plus longue que cela. La faute au développement difficile ? Possible…
+
- Les phases d'escalade
- Le bluff au niveau du combat
- Les deux modes de difficulté
- Les belles idées de gameplay
- L'ambiance
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