Test : Ikonei Island: An Earthlock Adventure sur Xbox Series X|S
Débarquer sur l'ile, mon capitaine !
Votre aventure débute avec un concept simple : les quatre protagonistes de cette histoire débarquent sur une ile inconnue où la pluie ne cesse de tomber et où les nuages gris masquent le soleil. Vous prenez rapidement le contrôle de l’un de ces quatre personnages, avec la possibilité de jouer accompagné de trois amis. Il n’en faut pas plus pour découvrir les premiers aspects de gameplay : déplacement, interactions avec l’environnement et les personnages, premiers combats… En quelques minutes, on vous apprend les différents contrôles du jeu qui s’avèrent aussi classiques qu’intuitifs. Après avoir découvert le premier environnement, vous finissez par débarquer dans un village à l’abandon en ruines avant d’être interpellé par un esprit qui vous demande de l’aider à rendre à l’ile sa beauté ancestrale. Une quête que vous acceptez volontiers et qui fera office de fil rouge durant toute votre partie. Evidemment, dans un titre de cet acabit, l’histoire ne s’avère être qu’un prétexte vous invitant à la découverte et au voyage. Dans le cas d’Ikonei Island: An Earthlock Adventure, c’est le cas et il ne faut pas s’attendre à quelque chose de particulièrement surprenant.
Bref, pour parvenir à faire revenir le soleil sur l’ile, votre mission est simple : vous devez parcourir l’entièreté des lieux et reconstruire différents autels. Pour y parvenir, il vous faudra donc glaner toute une série d’objets qui vous permettront de passer aux réparations. Afin de cloisonner le joueur et de l’empêcher d’explorer l’entièreté de l’ile directement, les développeurs ont décidé de bloquer l’accès à certaines zones, vous obligeant ainsi à avancer par pallier. Ce manque de liberté – qui peut être vu comme une contrainte par ceux qui souhaitent une expérience totalement ouverte – est couplé à une absence de conseils et de directions à suivre. De quoi compenser, pour un sentiment de découverte tout de même assez important. À vous donc, d’explorer les lieux, de repérer les bâtisses qui ont de l’intérêt et de ramasser tout ce qui se trouve sur votre chemin. A force de tourner et réaliser les objectifs annexes qui se trouvent sur votre route (réparations, aide à un PNJ…), vous cernerez rapidement les matériaux les plus importants et l’utilité de chacun d’eux. À vous de faire votre propre expérience donc.
Heureusement pour vous, le village de départ est une base d’exploration intéressante et suffisante. Les premières bâtisses que vous devez reconstruire nécessitent des objets accessibles rapidement, ce qui vous donne une impression de progression et d’évolution rapides. C’est d’autant plus vrai que les ateliers que vous débloquez ouvrent de nouvelles possibilités de construction, diversifiant ainsi les possibilités de craft. Cette recherche d’objets et la construction de ces derniers est indéniablement l’un des aspects principaux du jeu. Evidemment, plus vous avancez dans votre aventure, plus vous devez vous éloigner du point de départ, ce qui fait intervenir le cycle jour/nuit. Pour faire simple : une journée offre une quinzaine de minutes de jeu au bout desquelles la nuit tombe. Ce changement de temps est marqué par l’apparition de monstres qui, bien évidemment, s’avèrent être une menace pour notre personnage. À vous de gérer votre temps et votre énergie, et de faire les bons choix. Êtes-vous prêts à risquer votre vie pour avancer davantage ? Ou vaut-il mieux faire marche arrière ? Là aussi, le titre vous aidera lorsque vous reconstruirez des autels, ce qui offre la possibilité de débloquer une fonction de voyage rapide. Enfin, un petit mot sur la carte du jeu. Disponible dès le début, elle se montre particulièrement nébuleuse tant que vous n’avez pas demandé l’aide de petites grenouilles qui l’éclaircissent. Lors de notre test, cette fonction semblait comporter quelques bugs qui empêchaient son apparition et posaient ainsi quelques problème pour se repérer. Un véritable problème dans un titre qui favorise l’exploration.
À cet aspect « découverte », il faut donc ajouter différents affrontements. Là, Ikonei Island: An Earthlock Adventure fait dans la simplicité. À l’aide de votre arme, vous pouvez, à la manière d’un Action RPG classique (ou d’un Zelda de la vieille école) frapper vos ennemis. Le concept est efficace, mais dans le titre présent, il manque cruellement de précision. Les ennemis sont parfois nombreux et leurs attaques diversifiées, ce qui nous empêche de nous défendre correctement. C’est d’autant plus vrai que nos armes sont destructibles (elles disposent d’une résistance qui s’étiole au fur et à mesure de leur utilisation) et qu’il est difficile d’en changer en plein combat. Cela donne donc lieu à des moments où il vaut mieux fuir avant de revenir se battre, le menu ne se mettant pas le jeu en pause. Le point positif des choses vient du fait que les combats ne sont pas omniprésents et qu’il est possible d’éviter de nombreux affrontements.
Et puisqu’il est question de craft et de résistance des objets, parlons-en. Le système de jeu ressemble un peu à celui d’un titre comme Animal Crossing. Vos outils ne sont pas éternels. Il vous faut donc, après un certain nombre d’utilisations, les construire à nouveau. Ce concept est évidemment un classique du genre et il ne nous surprend pas vraiment. À cela, il est bon de noter que vous pouvez construire d’autres matériaux, des objets de customisation de votre personnage, mais aussi et surtout des meubles qu’il est possible de placer dans votre maison / tente. Car oui, Ikonei Island: An Earthlock Adventure est également un jeu qui vous permet de profiter de votre habitat en l’agrandissant (moyennant matériaux) et en le personnalisant. Toujours à la manière d’Animal Crossing (dont ils partagent tout de même certains points communs), vous pourrez donc prendre le temps d’aménager l’ile ainsi que les lieux que vous possédez. L’ensemble est d’ailleurs encouragé par le jeu qui vous donnera une note (en étoiles) pour chaque « morceaux » de l’ile.
Autre mécanique de gameplay, plus originale cette fois-ci, concerne les animaux que vous pouvez apprivoiser. Au cours de votre aventure, vous avez l’opportunité de rencontrer cinq créatures qu’il est possible, en échange de nourritures (matériaux, encore), d’amadouer. Une fois en confiance avec vous (ça prend quelques secondes), ils vous « offrent » de l’aide grâce aux capacités spécifiques dont ils disposent : détruire des rochers, pêcher du poisson, creuser la terre… Vous pouvez les « invoquer » à la demande et ils vous obéissent sans broncher, ou presque. En effet, il faut toujours avoir un œil sur la jauge de contentement de la créature. Celle-ci dépend de trois choses : la nourriture, le fait de la caresser et son hygiène. C’est un concept vraiment chouette, d’autant plus qu’il est possible de les incarner, et donc de profiter soi-même de leurs capacités. Seul bémol : chaque jour qui passe, vous devez recommencer les mêmes gestes avant de pouvoir leur demander de l’aide. Vous devez donc, tous les jours, les nourrir (logique jusque là), les laver et les caresser. S’il n’y en avait pas cinq et qu’on n’en avait pas besoin aussi souvent, ce ne serait pas un problème, mais comme il est difficile de s’en passer, cela devient franchement rébarbatif. Dommage.
Sur le plan technique, Ikonei Island: An Earthlock Adventure fait le job. Le jeu est joli et l’univers modélisé réussit son pari : vous inviter à la découverte. L’ile propose une ambiance chaleureuse (une fois les autels réparés), les créatures sont mignonnes et l’exploration réserve son lot de petites surprises sympathiques (camp de pirates, biomes différents…). On retient également de notre expérience que le jeu est propre sur le plan technique. Hormis le problème de carte, le jeu ne souffre d’aucun bug particulièrement gênant. Ceux et celles qui apprécient des jeux tels que Stardew Valley ou Animal Crossing devraient y trouver leur compte sans difficulté. Enfin, un petit mot sur la partie sonore du titre : les musiques, sans être marquantes, sont réussies. Elles contribuent allégrement à l’ambiance de l’ile, et on n’en demande pas plus.
+
- Mignon comme tout ;
- Propre techniquement ;
- Contenu costaud ;
- Personnalisation des lieux et personnages ;
- Jeu en coopération ;
- Exploration ;
- Animaux mignons et contrôlables.
-
- Carte inutilisable ou presque ;
- Le craft et la récole omniprésents ;
- Répétitif ;
- Combat manquant de précision.