Test : Initial II : New Stage sur Xbox One
A l'ancienne
Nous voici plongés dans l’univers d’Initial II : New Stage, un monde où l’Académie de Philosophia doit faire face aux velléités de son voisin, l’Empire de Scientia. Conduit par le général Nihil, homme aux projets scientifiques douteux, l’Empire commence à représenter un grand danger et il appartient à Belvia, officier d’élite « Ludex » de Philosophia, de régler le problème à grands coups de lame. Accompagnée de Seria, archétype du personnage féminin infantilisé et de Veritas, le gars sobre et taciturne indissociable de tout bon jeu japonais lui aussi, Belvia est un personnage sans grand éclat mais aux commandes de laquelle on ne se sent pas nécessairement en décalage. Si l’histoire dans son ensemble n’a rien de franchement passionnant, multipliant à volonté les poncifs du genre (des gentils, des méchants, des méchants qui deviennent gentils, etc), l’univers n’est pas pour autant inintéressant. A défaut de tenir en haleine avec son scénario, Initial II : New Stage déballe une galerie de personnages secondaires bien fournie. Chez les bons comme chez les mauvais, on fait beaucoup de rencontres, du soldat un peu fou au robot sympathique, en passant par la kunoichi brutale et la mystérieuse militaire aux boobs débordant jusqu’aux genoux. En bref, on est dans un jeu 100% asiatique, pas toujours très fin mais honnête avec lui-même.
Rappelons que les développeurs sont une petite équipe de cinq personnes et qu’en ce sens, disposer d’un beat’em all faisant l’effort de développer un univers et des personnages, très bien doublés en japonais et en anglais (avec notamment dans cette langue Kira Buckland, la doubleuse de 2B de NieR Automata), c’est déjà pas mal. Vous ne trouverez en revanche aucun sous-titre en français ; il faut se contenter de l’anglais ou pour les concernés, du japonais et du chinois mandarin et cantonais. On se console tout de même avec une bande-originale absolument superbe, très surprenante de qualité pour ce petit jeu indépendant. Mais à vrai dire, la véritable surprise vient tout bonnement du gameplay proposé par Initial II : New Stage. Beat’em all couloir tout ce qu’il y a de plus classique, Initial II : New Stage s’inspire assurément de certains grands noms du genre et les adapte -voire les imite parfois- avec une maîtrise plaisante. Les combos de base à deux boutons s’enchainent à grande vitesse, presque à la façon d’un Dynasty Warriors, tout en rappelant plus précisément Ninja Gaiden 2. Il suffit d’observer l’exécution des ennemis en difficulté pour remarquer que le mouvement final est absolument le même que celui de Ryu Hayabusa. D’un autre côté, avec ses quatre armes (épée classique, épée grand format, arc et poings armés), Initial II : New Stage rappelle Devil May Cry. Sans disposer de la richesse de ces titres dont il s’inspire, ce beat’em all s’avère très plaisant à jouer. Simple, vif, contrarié seulement par une caméra pas toujours bien placée.
A mesure que l’on progresse le long d’une dizaine de niveaux ponctués inévitablement par un combat face à un boss, alors que l’on récupère progressivement de quoi donner un bonus particulier à Belvia (attaque augmentée avec une certaine arme, récupération de vie améliorée, etc) ou quelques attaques magiques se rechargeant avec le temps, Initial II : New Stage laisse filer plusieurs défauts, plus ou moins rédhibitoires. Certes plaisant à prendre en mains, Initial II : New Stage est dans l’ensemble très facile, voire trop. Si nos deux compères gérés par l’IA ne produisent pas beaucoup de dégâts sur l’ennemi, ils font en revanche office d’appâts de choix ; une fois l’arc à disposition, les combats de boss tournent à la chasse au pigeon. Et puis il faut dire que l’aventure est vite pliée : il faut moins de quatre heures pour tout régler, passages dans le hub disproportionnellement grand compris. On débloque alors quelques modes supplémentaires comme le Boss Rush ou une difficulté revue à la hausse, mais il y a des chances que l’on ait de toute façon tout vu et tout récupéré lors du premier run. Enfin, le principal défaut d’Initial II : New Stage tient surtout à sa prestation technique, très en retrait. Graphiquement, on a l’impression de jouer à un titre des débuts de l’ère Xbox 360 (voire antérieure), très peu détaillé et où seuls les personnages principaux sortent un peu du lot, tandis que les ennemis de base brillent par leur manque de variété. Le carton rouge, lui, va au framerate très inconstant et à un sérieux problème de synchronisation horizontale.
+
- Gameplay dynamique, inspiré des plus grands
- Bande-son surprenante de qualité à tous les niveaux
-
- Techniquement en difficulté sur tous les aspects
- Trop facile
- Et du coup vite plié