Test : International Superstar Soccer 2 sur Xbox
GOOOOOOAAAAALLLLLLL
La Coupe du monde a débuté le 31 mai dernier (sur le match
France-Sénégal dont on connaît tous et toutes le résultat) et Konami a donc
décidé de nous livrer ISS 2. Après une scène d’introduction relativement
correcte, on arrive sur le menu principal qui n’affiche rien de surprenant.
Match Amical, un mode coupe du monde, un mode championnat classique ou
personnalisé, bref rien de neuf. Je me lance rapidement dans un match afin de
pouvoir faire manger mes crampons à l’ami qui a le malheur de jouer contre moi
(pour son honneur et pour les jambes de ses joueurs ). Le jeu est assez fourni
avec 58 équipes nationales toutes composées de leurs 22 meilleurs éléments, mais
on pourra regretter tout de même l’absence de clubs et de championnats
régionaux, aussi bien au niveau du contenu que de la durée de vie. dès l’entrée
sur le terrain, bonne surprise, les joueurs sont tous reconnaissables facilement
et sont fins. Là ou Coupe du Monde 2002 proposait des joueurs ayant tous des
physiques de dieux du stade, ISS 2 respecte plus les gabarits (Lizarazu est
petit comparé à Desailly….), les visages manquent un peu de précision mais
restent corrects et c’est le premier bon point du jeu. Du coup, on prend plaisir
à évoluer et à construire des attaques, car oui, ce titre n’est pas de l’arcade
pure comme le titre d’Electronic Arts mais un compromis qui emprunte quelques
bonnes idées à la simulation. Le jeu ne se résume pas à des aller-retours de 80m
entrecoupés de gros tacles sauvages capables de vous rendre paraplégiques mais
on enchaîne passes et passes en profondeur (avec précision si possible car la
balle est très vite interceptée). De même, les tirs doivent être assez précis
pour inquiéter les gardiens, on n’a pas les effets de CDM, ou tout du moins
ceux-ci sont beaucoup plus durs à sortir. Mettre un tir des 20 mètres en pleine
lucarne est très rare et l’on est vraiment heureux quand le ballon franchit la
ligne sur ce genre d’action. Par contre, petit détail, on a parfois un peu du
mal à tacler et on a l’impression que les passes sont auto-guidées. Enfin, ça
reste une impression. Quand on évolue en attaque, c’est cool mais sinon c’est la
misère. Autres aspects de la simulation, la gestion assez poussée de la
stratégie et de la composition de l’équipe ainsi que les coups de pieds arrétés.
Une barre pour gérer la hauteur du tir et une barre qui sert à doser la force et
la direction en même temps. C’est assez compliqué à comprendre et on sent là que
KCEO a cherché à s’inspirer et se rapprocher du modèle PES et sa célébrissime
technicité des coups francs. Au final, le jeu se révèle donc très agréable à
jouer, on prend petit à petit goût au style ISS et les matchs sont vivants,
assez intenses car le jeu ne permettant pas les scores fleuves, les parties sont
souvent indécises jusqu’au bout. Surtout à plusieurs, dès lors que votre (ex)ami
a trouvé le bouton correspondant aux tacles violents (les cartons pleuvent assez
facilement) et à une fâcheuse tendance à vous arracher les 2 jambes juste avant
la surface de réparation. Un jeu donc assez plaisant, et suffisamment difficile
pour vous donner envie de recommencer un petit championnat après avoir terminé
le jeu.
Pas GGOOOOAAAALLLL
Attaquons maintenant les points noirs du jeu. Il y en a un qui
m’a particulièrement marqué, c’est la faible qualité de l’animation. En effet,
sur le terrain, les mouvements de frappe, d’accélération lorsque l’on enclenche
le sprint et la décomposition des mouvements sont assez pitoyables, la motion
capture manque de précision et les étapes d’animation sont insuffisantes. On a
donc l’impression que les joueurs ne construisent pas leurs actions dans une
totale fluidité, et cela peut s’avérer assez irritant surtout que le jeu est
plutôt lent. Enfin, ça c’est une façon de concevoir le football et ce défaut
n’est pas assez prononcé pour être réhidibitoire. Comme je l’ai déjà dit, le jeu
reste amusant et intéressant à jouer même si nos amis de chez KCEO ont encore
beaucoup à apprendre de leurs camarades de KCET et de leur bijou Pro Evolution
Soccer. Dernier point à souligner, l’ambiance sonore est certes assez bien
retranscrite, avec un public un peu timide mais qui entonne souvent des chants
bien connus (Brasil, Brasil ou encore Allez les Bleus, un slogan bien mal choisi
aujourd’hui) mais les commentaires sont d’une qualité assez médiocre, Christian
Jean-Pierre et Jean-Pierre Papin faisant trop d’interventions inutiles (vous me
direz que c’est exactement ce que font les commentateurs mais bon….) et pire,
ils sont souvent loin de coller à l’action ou de retranscrire une quelconque
passion footballistique.
+
-
- ISS2 se fait enterrer par les FIFA sur ce point...
- Le jeu reste jouable, même si il est difficile de construire de véritables actions comme dans un PES, et c'est frustrant.
- Les modes classiques sont là, et puis... c'est tout
- Le public n'est pas vraiment enflammé et les musiques du jeu sont sans plus.
- ISS2 est un titre acceptable qui demeure cependant aujourd'hui bien en dessous d'un FIFA 2004...
- Une motion capture vraiment pas terrible...