Test : James Bond 007 : Blood Stone sur Xbox 360
Un tour du monde au rabais
Comme tout bon James Bond qui se respecte, Bloodstone s’ouvre de manière spectaculaire. Notre petit blondinet s’agite tellement qu’en un rien de temps on passera d’une course poursuite sur les mers à une sur la terre, explosions et démolitions comprises dans la facture, cela va de soi. S’il y a bien un point qu’on ne peut reprocher aux équipes de Bizarre, c’est le parfait respect des tribulations de 007. Du générique d’introduction spécialement créé pour l’occasion (et sublime au passage), on ne manquera pas de faire un tour dans des lieux exotiques tels qu’Istanbul, Athènes, Bangkok, la Sibérie et j’en passe, respectant tous les standards de la saga, jolies filles et gros méchant compris. Une aventure totalement inédite, mais qui dans les faits pompe totalement les mécaniques de jeu de la concurrence. Et notamment d’un certain Splinter Cell Conviction. Danny est donc capable d’effectuer des éliminations tout comme ce cher Sam pour ensuite aligner n’importe quel ennemi d’une balle d’une seule. Le tout est bien huilé, et plus particulièrement les éliminations au corps à corps, qui prennent en compte le décor de fort belle manière.
Oui mais voilà, le problème est que c’est le seul aspect de la panoplie de Bond à réellement convaincre. Ses déplacements sont si lourds qu’on a l’impression de manipuler Marcus de Gears of War, qui s’est lui aussi fait voler son système de couverture (en même temps, il est vrai qu’il est difficile de faire mieux). Les fusillades sont d’un classicisme effarant (une salle : des ennemis, je me cache, je tir etc.), et enfin l’assistance à la visée nous fera enchainer les headshots à la vitesse de la lumière. James souffre cruellement d’un manque d’énergie, à croire qu’il ne boit pas son Yop tous les matins. Mais le vice est même poussé jusque dans les cut-scenes, la faute à un doublage français totalement à plat, doublé d’une synchronisation labiale à en faire pâlir les meilleurs pubs pour produit vaisselle. C’est dire. Toutefois, on peut tout de même se raccrocher aux modélisations faciales de Judie Dench et Daniel Craig, qui s’en sortent avec les honneurs.
Un homme à tout faire
Néanmoins, la variété est de mise pour ce Bloodstone. Entre deux cocktails, on appréciera les quelques phases d’infiltration proposées tout comme celles véhiculées. Sur un lac gelé de Sibérie (mention spéciale aux effets météorologique renversants), dans les rues de Bangkok en détruisant pas moins de la moitié de la ville, ou encore à bord d’un aéroglisseur, elles représentent certainement les meilleurs passages du jeu. En même temps, Bizarre Creations se devait de les réussir de part leur glorieux passif à ce sujet. Et elles vont même jusqu’à être plus jolies et regorger de plus d’effets que le déroulement classique du titre, qui ne nous chatoiera l’œil à aucun moment quant à sa qualité graphique. C’est propre, peut être même un peu trop, et c’est surtout d’une simplicité déconcertante.
Les textures sont pauvres pour la plupart, et on peut affirmer sans se mouiller qu’aucune recherche de level-design n’ait été faite. Là encore, le quelconque frappe. Heureusement que les musiques de la saga sont elles bien présentes pour charmer un tant soi peu le joueur, l’ennui n’étant jamais très loin. Et on aurait bien pu se rabattre sur le multijoueur s’il avait été un minimum intéressant. Mais non. A l’image de l’aventure solo, c’est encore une fois le strict minimum de proposé, avec seulement trois modes de jeu – qui sont d’ailleurs les mêmes que d’habitude – et dont on y passera une fois sans jamais y revenir après.
+
- L'univers
- Les séquences en véhicules
- Les éliminations
- La mise en scène de certaines cut-scenes
-
- Un multijoueur sans intérêt
- Une VF ratée
- Dont on verra le bout en 6 heures seulement
- Une aventure insipide dans ses mécaniques...
- Un 007 lourd à manier
- Trop facile dans son ensemble