Jeux

Là-Haut

Plate-formes | Edité par THQ | Développé par Heavy Iron Studio

2/10
360 : 31 juillet 2009
17.11.2009 à 19h31 par - Rédacteur en Chef |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Là-Haut sur Xbox 360

La version cinématographique de « Là-Haut » – « Up » dans sa version originale - restera comme le premier film d’animation en images de synthèse à avoir ouvert le festival de Cannes, en l’occurrence dans son édition 2009. On se souvient également de ces stars qui portaient ces fameuses lunettes à effets 3D anti-glamour au possible en train de monter les marches. Un buzz parfaitement maîtrisé, à la hauteur des studios Pixar. Une seule ombre au tableau : « Là-Haut : le jeu vidéo ».

Down

Carl Frederiksen, petit homme de 78 ans, est décidé. Il vient d’attacher une multitude de ballons de baudruche à sa maison et compte bien rejoindre l’Amérique du Sud afin de s’ouvrir de nouveaux horizons et s’offrir la plus grande aventure de son existence. Seulement voilà, aussi tranquille qu’il pensait être durant ce long voyage, un trouble-fête de neuf ans nommé Russel décide de se joindre à l’équipage solitaire. Le jeune scout désire ainsi faire ses preuves et obtenir le badge ultime qui prouverait sa témérité. D’autres personnages viendront s’ajouter au casting tel que Kevin la femelle paon ou encore Doug le chien qui parle.



Si l’histoire de Là-Haut paraît plutôt sommaire, c’est surtout la poésie qui se dégage autour de l’oeuvre qui aura su charmer les salles de cinéma, tout comme l’avait fait « Wall-E » avant lui. Cette touche qu’insuffle les studios Pixar à ses œuvres n’est pas sans rappeler les longs métrages d’un certain Hayao Miyazaki – Là-Haut rappelle d’ailleurs fortement « Le château ambulant » sur plusieurs aspects – n’avait jusque là pas réussi à être imitée dans les adaptations en jeu-vidéo. C’est encore raté cette fois-ci. On a du mal à éprouver un quelconque sentiment tout au long de l’aventure, si ce n’est celui de la colère. Colère que l’on aimerait évacuer sur Russell, d’une bonne droite entre les deux yeux, histoire de ne plus entendre ses lamentations dont il nous fait part toutes les trente secondes.

Knock-Out

Du côté du gameplay, Là-Haut pourrait détenir un nouveau record : celui de la lenteur de ses personnages. Si Carl est un septagénaire qui peut difficilement rivaliser avec Usain Bolt, on a du mal à comprendre comment Russel et surtout Doug peuvent courir si lentement. Nous avons toutefois un début de réponse lorsqu’on s’intéresse à la durée de vie du titre puisqu’il vous suffira de trois petites heures pour en venir à bout. Trois heures où vous allez alterner les phases de plateformes on ne peut plus classiques, les batailles aériennes, l’affrontement de boss et les combats face aux chiens du terrible Muntz envoyés pour capturer Kevin.



Malheureusement, si aucune de ces phases ne sauve les autres, les moments d’embuscade face à l’armée canine de Muntz relèvent véritablement du supplice. Vous devrez simplement appuyer sur X au bon moment dans une sorte de QTE au rabais qu’un enfant de cinq ans trouverait trop facile. Chaque personnage possède ses propres capacités puisque Carl pourra user de sa canne pour faire basculer des murs, Russel pourra parcourir des parois étroites et faire appel à Kevin, Doug quant à lui se contentera d’activer des mécanismes que les deux autres personnages ne peuvent pas utiliser, allez comprendre… Et si vous êtes d’humeur à partager les plats au goût amer, vous serez ravi d’apprendre que le jeu offre un mode coopération. Une bonne nouvelle à modérer puisque la caméra trouvera rapidement ses limites à suivre nos deux joueurs, en créant des bugs plutôt facheux. Heureusement, le jeu se rattrape – un peu – côté graphismes, même si l’on est encore loin de retrouver tout le charme de l’œuvre originale. Et si avec tous ces arguments vous hésitez encore à vous lancer, le mieux que je puisse vous conseiller c’est de laisser Là-Haut là-bas, autrement dit chez votre revendeur.

Carl Frederiksen s’est envolé et a embarqué avec lui tout ce qui faisait le charme et l’émotion de la version cinématographique. Si le titre tiendra – peut être – en haleine les moins de six ans pendant plus de trois heures, on regrette surtout de voir que le ballon de baudruche s’est rapidement dégonflé avec cette adaptation insipide et médiocre.

+

  • Des graphismes corrects
  • Idéal pour les moins de six ans

-

    • Une durée de vie ridicule
    • Les remarques insupportables de Russel
    • La lenteur des personnages
    • L'ambiance Pixar annihilée