Test : Le Seigneur des Anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II sur Xbox 360
Bienvenue sur les Terres du Milieu
A peine le Précieux mis dansla console, vous voici devant les menus du jeu mettant en scène votre futur terrain de bataille : la Terre du Milieu ! Maintenant à vous de choisir votre façon de jouer. Pour commencer, direction le mode solo. Deux types de jeux vous sont proposés, le mode Campagne et le mode Escarmouche. Ces Campagnes mettent en scène la Guerre du Nord de la Terre du Milieu à travers 16 batailles et six factions. La Campagne du Bien vous propose de combattre aux côtés des Elfes, des Hommes et des Nains alors que celle du Mal vous fera diriger des Gobelins, les forces du Mordor et celles de l’Isengard. Une fois votre camp choisit à vous une série de 8 batailles pour délivrer/asservir les Terres du Milieu. Pas de scénario tarabiscoté ici, mais un jeu se servant de l’univers manichéen de Tolkien comme prétexte à la guerre. Et là il n’y a pas photo…La campagne maléfique à un charme indéniable. Quel plaisir de jouer les forces de Sauron en éradiquant ces satanés Hobbits joufflus ou casser de l’Elfe et du Nain. Les trois niveaux de difficulté permettant de débloquer de nouveaux Héros et les précieux succès ne devraient toutefois pas vous occuper bien longtemps. Venons-en au mode Escarmouche que l’on pourrait qualifier de préparation au multijoueur. Vous prendrez donc part à de simples duels contre l’ordinateur. Chose sympathique, la présence de Gollum caché sur la carte avec l’Anneau Unique. L’équipe qui le trouve et le tue peut ainsi faire appel à un Héros de l’Anneau (Sauron ou son équivalent elfique). Un atout incontestable vu la puissance de ces Héros. Graphiquement, les décors sont fins et agréables, quoique légèrement petits sur une pauvre télévision d’étudiant fauché. Retrouver des lieux mythiques tels Fondcombes ou l’Isengard est un plaisir. De plus, les différents artworks des chargements et cinématiques nous font revoir avec plaisir certains personnages des films. Seules les unités disposent d’une modélisation assez sommaire lorsque l’on zoom un peu trop. L’ensemble reste correct et joli mais loin d’être "next gen".
Viens, je vais t’apprendre à caresser un orque !
Avant de vous lancer dans l’aventure, un passage via le tutorial s’impose pour découvrir les subtilités de la maniabilité de ce RTS, élément essentiel et attendu au tournant. Le genre étant indissociable d’un combo clavier/souris sur PC, le risque majeur de cette adaptation était de rater la prise en main du jeu. Pourtant c’est une réussite. La manette Xbox 360 est utilisée dans ses moindres détails. Une pression sur la gâchette droite vous ouvre un Palentir situé en bas à gauche de votre écran et donnant accès à tous les menus. On déclenche ainsi facilement les bâtisseurs créant les bâtiments (améliorables par la suite), la liste des Héros (on y revient dans un instant) et les sorts. Le jeu repose essentiellement sur la collecte de ressources, le développement d’une base autour d’une forteresse permettant de gagner des points de commandement nécessaires à la formation d’une armée de plus en plus grande, pour au final écraser l’ennemi. Deux éléments s’avèrent indispensables pour arriver à vos fins, les Héros et les Pouvoirs. Ces Héros, de grandes figures des films et des livres, sont des unités disposant de coups visuellement impressionnants qui feront pencher la balance en votre faveur. Quant aux Pouvoirs, autre pilier stratégique, vous avez la possibilité de les acheter grâce à des points obtenus à force de ravager les rangs ennemis. Si les moins chers confèrent seulement des bonus en attaque ou en défense, les plus onéreux sont beaucoup plus expéditifs. Imaginez la tête de votre adversaire lorsque vous réussissez à invoquer un Balrog au beau milieu de son armée ! Une débandade jouissive.
The Fellowship of the Xbox Live
Venons-en à la partie la plus intéressante du titre, le multijoueur via Xbox Live. Vous risquez de passer des nuits blanches dans des batailles titanesques de deux à quatre joueurs. Seuls cinq modes de jeu (et pas des plus originaux) sont à votre disposition. Un mode Duel, dans lequel deux joueurs (ou équipes) s’affrontent jusqu’à extermination de l’adversaire. Un mode Occupation, proposant à deux équipes de prendre le contrôle le plus longtemps d’un bâtiment situé sur une montagne. Le mode Ressource s’avère un peu plus pacifique (en théorie…) puisqu’il vous faut collecter une quantité précise de ressources pour gagner. Ensuite vient un mode Assaut durant lequel les joueurs tentent de garder le plus de points de contrôle possible sur la carte. Enfin, le mode Duel Héroïque où vous disposez de quatre Héros et une forteresse pour exterminer celle de l’ennemi. Chacune de vos parties peut être prise en compte ou non pour le classement mondial. Certes cinq modes seulement…Mais je vous assure que cela devient vite addictif, en particulier le mode Duel. En multijoueur, le jeu d’EA gagne infiniment plus en tactique par rapport au mode solo. Savoir créer les bonnes unités au bon moment, bien contrôler la gestion de vos sorts, de vos héros, trouver l’Anneau avant l’autre, lui détruire les bâtiments les plus utiles, sont autant d’éléments qui vous confèreront la victoire. N’espérez cependant pas vaincre dès vos premiers matchs, car certains joueurs maîtrisant les commandes à la perfection risquent de vous anéantir en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Néanmoins, lorsqu’enfin, en pleine nuit vous ressentirez la jouissance de voir affiché « Victoire » après une lutte acharnée de plus d’une heure contre un adversaire anglais tout aussi épuisé que vous, vous comprendrez très vite que le besoin de victoire va devenir une drogue dans votre vie.
Il y a quelque chose de pourri au royaume du Mordor
Vous l’aurez compris, ce titre mérite bien sa place dans votre logithèque. Cependant une série de petits couacs plus énervants que des gobelins en rut viennent assombrir le tableau. Pour commencer, beaucoup regretteront le manque de recul du zoom. Pour mieux gérer une armée de 800 joyeux drilles, une vision plus globale du champ de bataille aurait été nécessaire afin de bien coordonner ses hordes. De plus ça n’aurait pas été du luxe pour permettre de mieux cadrer vos troupes à l’intelligence artificielle…artificielle. Voir ses unités bloquées par une colline et incapables d’en faire le tour énerve passablement le général que vous êtes. Tout comme se rendre compte trop tard que vos catapultes pilonnent littéralement un seul ennemi, perdu au milieu de vos troupes, décimant l’intrus…mais par la même occasion la moitié de votre bataillon. Rageant et usant à long terme. Chose plus anecdotique, le manque de raccourcis, malgré ceux disponibles via la croix multidirectionnelle. Remarque, vu la rapidité à laquelle certains vous assaillent sur le Live je pense que c’est mieux comme ça…le gros point noir reste les fréquents ralentissements observés. Le pire venant du fait qu’ils n’apparaissent pas seulement lorsqu’il y a beaucoup d’unités affichées à l’écran. Incompréhensible et énervant, surtout quand tout ces petits points s’additionnent au même moment d’une bataille.
+
- Un véritable jeu de stratégie en temps réel sur console
- Le système de commande bien pensé
- Le mode Xbox-Live
- Morts aux Hobbits !
-
- Campagnes pas franchement passionnantes
- Mode solo un peu léger
- Ralentissements affolants