Test : LEGO Batman sur Xbox 360
« T’vas voir ta brique à la récré »
Et oui, ce n’était qu’une question de temps. Après avoir pris place dans des univers tels que ceux de Star Wars ou d’Indiana Jones, les LEGO s’en prennent désormais à notre justicier masqué, sous l’impulsion de Traveller’s Tales, fidèle au poste. Depuis le premier essai réalisé avec les films de George Lucas, la recette n’a pas changé : on transforme tout en LEGO, on rend ça facile d’accès et mignon, on ajoute un humour décalé et on supprime les doublages. Ainsi, on obtient un jeu résolument tourné vers les plus petits, qui n’auront aucun mal à comprendre.
Le jeu ne comporte quasiment aucun menu (si ce n’est les options), et le joueur pourra donc gérer sa progression directement depuis la Batcave. De là, il aura accès à la salle des trophées (où sont, comme le nom l’indique, affichées toutes les récompenses obtenues dans l’aventure) et la salle des missions. Dans cette salle sont accessibles trois grands chapitres (avec chacun son méchant emblématique, comme le Pingouin ou encore le Joker), chapitres qu’il est possible d’effectuer dans l’ordre que l’on désire. En plus de ça, il est possible de se rendre dans l’asile d’Arkham et d’y prendre le contrôle d’un des méchants de l’histoire. Une fois un chapitre de l’histoire fini, on peut donc le rejouer en tant que vilain. Un mode sympathique certes, mais qui sert surtout à rallonger la vie du titre, de manière un peu artificielle. Le « Bat-ordi » est également accessible, et vous permettra de débloquer divers bonus ou améliorations.
Batman, un vrai bat-bricoleur
Tout commence donc avec l’évasion des plus grands criminels de Gotham City, depuis l’asile d’Arkham. Gueule d’argile, Catwoman, le Joker, le Pingouin, Double Face, etc. Tous sont là et personne ne manque à l’appel. Vous prenez le contrôle de Batman, ou de son compère Robin (vous pouvez switcher entre les deux à tout moment dans le jeu), qui ne manque pas d’enchaîner les gaffes. Car, si l’on doit désigner la plus grande force du jeu, c’est sans conteste son humour. La version LEGO de Batman a fière allure, et possède toujours sa classe, mais Robin, lui, ne manquera pas de nous faire rire à chaque cinématique, que ce soit en dansant, pour narguer un méchant à terre, ou en ratant un saut pour mieux s’éclater. Maître mot de cette adaptation : la dérision. Il faut voir Batman appâter Catwoman avec un bol de lait, tout juste mythique.
La mécanique de progression est simple, en débutant l’un des trois chapitres, vous enchaînerez une succession de missions, avec pour chacune un méchant à coffrer à la clef. A la toute fin du chapitre, vous tomberez sur le big vilain. Par ailleurs, à la fin d’un niveau, vous pourrez le rejouer en mode libre, afin de mieux l’explorer et de chasser les objets cachés.
En ce qui concerne le gameplay en lui-même, il est extrêmement simple d’accès : un bouton de frappe, un bouton de saut, un pour attraper les méchants, et un autre pour changer de personnage. Une maniabilité des plus accessibles donc, aussi bien pour les grands que pour les petits. Les ennemis arrivent à la pelle, et la seule stratégie pour les vaincre et d’appuyer sur le même bouton constamment. Rien de transcendant donc.Là où le titre fait fort, c’est dans la variété de ses situations. Même si la progression reste linéaire, il y a toujours des tonnes de petits recoins à bonus à découvrir. Vous assemblerez sans cesse des LEGO, ce qui vous débloquera un véhicule pour progresser dans votre niveau, une échelle, une plate-forme, un mécanisme pour ouvrir une porte, un hélicoptère et j’en passe, vous n’en finirez pas de créerplein de jolis trucs avec vos petites briques ! D’ailleurs, ces assemblages sont la plupart du temps disposés sous forme d’énigmes, qui vous permettront d’avancer. Alors, si elles sont fort bien trouvées, elles ne sont vraiment pas évidentes dans certains cas, et il pourra vous arriver de rester bloqué dix minutes à chercher une solution. Graphiquement, le jeu affiche un rendu plastique à nos LEGO, de bonne facture et très plaisant à l’œil, et ne souffre d’aucune carences techniques.
Les phases de jeu sont assez variées et vous enchaînerez vos escapades à pied par des phases en véhicules (bateau, Batmobile et j’en passe) et surtout, vous changerez souvent de costume. Car à chaque situation correspond un costume spécial, dans la grande tradition Batman. Vous en débloquerez plusieurs dans le jeu, et chacun aura son utilité : par exemple, Robin pourra marcher sur des surfaces magnétiques et poursuivre une voie que Batman ne pourrait pas emprunter, et inversement avec Batman dans d’autres cas de figure. Entre autres, vous aurez des costumes pour poser des bombes, planer avec votre cape, contrôler des véhicules téléguidés, atteindre des profondeurs inaccessibles sous l’eau, aspirer certains types de LEGO, etc. Tous ces costumes étant améliorables via l’ordinateur de la Batcave, il y a de quoi faire.
Et ceci amène à parler d’un autre aspect important du jeu, la coopération. Point central de tous les jeux LEGO de Traveller’s Tales, elle verra les deux joueurs forcés de collaborer pour avancer. Dans certaines situations, des passages seront interdits à un des deux héros. Il faudra donc trouver un moyen (débloquer des mécanismes…) pour faire passer son copain. Très plaisant à deux joueurs, LEGO Batman sollicite en permanence l’entraide des deux individus en cape et en slip. On regrettera que ce mode ne soit disponible que sur la même console, ce qui empêchera les parties entre potes sur le Xbox Live.
Concernant la durée de vie du titre, une petite dizaine d’heures suffira pour boucler les trois chapitres, sans s’acharner sur le jeu toutefois.
+
- 50€
- Le mode coop
- Accessible
- Variété des situations
- L’aspect visuel
- L’humour
-
- Vraiment très similaire aux autres jeux LEGO
- Enigmes parfois étranges
- Pas de coop sur le Live
- Plus orienté jeunesse que hardcore gaming (ce qui n’est pas forcément un défaut)