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Si vous connaissez Two Point Hospital (ou Campus), Let’s School ne vous surprendra pas vraiment. Le jeu vous met dans la peau d’un directeur et vous propose de prendre les commandes d’un établissement qui périclite. Votre objectif est donc simple : rendre à votre école sa gloire d’antan et faire en sorte qu’elle brille aux yeux de tous. Pour y parvenir, le jeu débutera par une petite séance de personnalisation que l’on apprécie toujours. Vous devez créer votre personnage, donner un nom à votre école ainsi que lui créer un logo et, pour finir, définir les vêtements que porteront vos étudiants. C’est simple et efficace et même si ce n’est pas toujours extrêmement fourni, cela nous offre tout de même l’opportunité de créer une école originale qui nous ressemble.

Cette première étape franchie, vous vous retrouvez devant le bâtiment que vous devez gérer et qui occupe l’une des trois cartes disponibles. Attention : il n’est pas vraiment ici question de campagne à proprement parlé. Tout se déroule sur une même map (bien que ce ne soit pas aussi réducteur que cela), contrairement aux jeux Two Point. Il est également intéressant de noter que la difficulté de la partie est entièrement personnalisable. Soit vous choisissez parmi les trois niveaux de difficulté qui sont proposés (facile, moyen, difficile), soit vous adaptez les points précis que vous souhaitez rendre plus accessibles ou complexes. C’est une nouvelle fois adaptable à votre manière de jouer, et on ne peut qu’apprécier et saluer la possibilité offerte par les développeurs. Pour notre première partie, nous avons décidé de lancer le jeu en « moyen », avant de rapidement faire marche arrière et de recommencer en « facile ». La raison ? Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte et une kyrielle de possibilités à maitriser.

Il est d’ailleurs important, de notre point de vue, de ne pas passer le tutoriel qui vous est proposé. Les indications sont nécessaires pour saisir l’ampleur de votre tâche et assimiler toutes les possibilités de gameplay. Bref, on débute notre carrière de directeur avec quelques élèves que l’on recrute dans le village d’à côté. On engage nos premiers enseignants en découvrant les caractéristiques dont ils disposent et, tant bien que mal, on lance notre première journée de cours. Après un rapide nettoyage des lieux et quelques menues réparations, on construit notre premier local en disposant de tout le nécessaire : mobilier, fenêtre, éclairage… Il est nécessaire de ne rien oublier afin que nos petits étudiants et nos enseignants évoluent dans des circonstances favorables à l’étude. Car la satisfaction de tout le personnel de l’établissement sera toujours au cœur de l’expérience. Il est indispensable de faire en sorte que tout le monde soit heureux : besoins satisfaits, occupations prévues, cours donnés… Un travail colossal donc qui mérite que l’on prenne son temps.

Et le temps, sachez-le, ne sera pas toujours votre meilleur allié. Dans la version « facile » du jeu, une semaine de cours (5 jours) vous amène à une séance d’examens. Ces derniers sont passés par l’ensemble de vos étudiants et, en fonction de leurs résultats, une note est donnée à votre école. Un principe qui crée forcément des attentes et surtout qui met une certaine pression. Il faut donc absolument mettre en place un fonctionnement optimal et agir avec pragmatisme. Pour ce faire, concrètement, avant de débuter les cours  vous devez créer un planning d’activités que les élèves suivent pendant une semaine. Ce dernier se répartit, au départ, entre deux cours à donner : littérature et sciences. Vous alternez donc entre les deux avec régularité pour tenter d’amener vos charmantes petites têtes blonde à la réussite. Avec les semaines qui passent (qui correspondent finalement à des trimestres scolaires), vos élèves vont passer dans les classes supérieures et vous aurez l’occasion de donnez des cours différents, mais également de leur proposer des activités supplémentaires avant et après les cours. Avec un total d’une bonne dizaine de possibilités, vous imaginez donc la complexité d’un planning. Planning qui correspond à une seule classe alors que votre école finira par en comporter plus d’une dizaine. Un casse-tête phénoménal mais intelligent et gratifiant qui, couplé à votre équipe d’enseignants à gérer, s’avère l’un des points forts du jeu. Heureusement, pour ceux et celles qui ne veulent pas forcément se triturer les méninges, sachez que le jeu dispose d’une organisation automatique. Ça aide et facilite la vie.

Cette partie de la gestion du jeu est ensuite suivie par celle de l’établissement. Au fil des saisons, le climat change et impacte notre milieu de vie : le froid en hiver, la chaleur en été, notamment. Vous devez donc équiper vos locaux du nécessaire pour aider vos étudiants à travailler. Même constat pour l’hygiène du bâtiment, mais également de sa sécurité. Il est nécessaire d’occuper tous les résidants des lieux en créant des espaces ludiques (clubs, salon de thé…), tout en favorisant le développement des enseignants (ce qui augmente leurs caractéristiques et donc leur efficacité à donner cours) et la recherche. Cette dernière est d’ailleurs absolument vitale dans l’évolution de votre école. En effet, c’est grâce à elle que vous pouvez débloquer de nouveaux cours, des objets de personnalisation ou encore des nécessités. L’une d’elle correspond par exemple à la possibilité de mettre des radiateurs. Une recherche que nous avions négligée au cours de notre première partie et qui a eu pour conséquence de laisser les élèves dans le froid durant un trimestre. Heureusement que les parents ne portent pas plainte…

Vous l’avez donc compris, Let’s School est un jeu de gestion à part entière. Il y a de nombreux aspects à prendre en compte et le tutoriel est là pour vous accompagner durant toute votre partie. Et pourtant, malgré sa présence, il nous est souvent arrivé de tourner en rond et de ne pas comprendre les tâches à réaliser. Les évènements se succédant rapidement, il n’est pas toujours simple de comprendre l’intégralité du fonctionnement du jeu, tout du moins au départ. Ce n’est qu’avec le temps et les heures de jeu que nous avons pris la mesure de toutes les possibilités. Des possibilités immenses qui donnent au jeu une dimension fantastique. Une fois que l’on adhère au concept et que l’on entre dans le jeu, il est vraiment difficile de lâcher la manette. On a envie de se voir avancer, de construire la suite de notre école (qui peut prendre des dimensions immenses puisqu’elle peut disposer de nombreux étages). Seul véritable bémol de cette expérience : la maniabilité. Cette dernière manque réellement d’intuitivité. On inverse des touches, des fenêtres se superposent inutilement, les menus manquent de réactivité (la flèche qui se déplace aussi lentement rend dingue) et de clarté… Il y a pas mal de petites choses à améliorer afin de rendre l’expérience plus agréable.

Sur le plan artistique, Let’s School affiche un design à l’ancienne qui possède un véritable charme. Les environnements sont mignons, colorés et les différentes classes / locaux disposent d’une véritable identité. On apprécie également le nombre d’éléments qui peuvent être ajoutés au fil de notre avancée pour un résultat franchement gratifiant. Du côté de la technique, par contre, on note que les animations sont rigides et imprécises une fois que l’on zoome sur les différents personnages. Il y a également des textures qui disparaissent ou des éléments qui brillent inutilement. De petits détails mais un manque de finition apparent malgré tout. Enfin, un petit mot sur la musique du jeu. Cette dernière, bien qu’agréable à écouter, est extrêmement répétitive. C’est dommage, surtout pour un jeu addictif comme celui-ci.