Test : Lucha Fury sur Xbox 360
Catch furieux
Comme dans tout beat’em all, le principe de Lucha Fury est d’une simplicité enfantine, histoire d’être efficace dès les premières minutes. Malgré cela, on note la présence d’un scénario qui vous envoie récupérer une cargaison de Pollojo, une boisson énergisante dont le manque provoque la folie au sein de la population. Un pitch original et minimaliste qui est donc le prétexte à sélectionner l’un des quatre combattants aux styles différents. Daddy Brutal vous permettra d’incarner la force brute du haut de ses kilos en trop tandis qu’Hostile, le maigrelet privilégie la rapidité d’exécution. Princesse Acky quant à elle fait valoir son jeu de jambes auprès des gros lourds qui lui tournent un peu trop autour et Fatal Blaze préfère jouer sur l’équilibre de tous les critères qui viennent d’être cités. Jouable jusqu’à quatre joueurs, uniquement en local, libre à vous de choisir le personnage qui vous sied le mieux pour vous lancer dans des combats acharnés.
Après une petite cinématique qui nous transporte tout de suite dans l’univers cartoon du titre, vous vous retrouvez sur le ring pour un petit didacticiel qui n’aura d’utilité qu’aux joueurs qui n’ont réellement jamais touché à un beat’em all de leur vie. Les mouvements sont très simples et se résument à sauter, donner des coups faibles ou forts, faire une attaque sautée ou une attaque au sol, etc… Du très basique qui souffre bien souvent de lacunes en terme d’animation, quand ce ne sont pas les ralentissements qui s’en mêlent. La palette de coups inclut quelques mouvements réalisables à l’aide de combos dont la majorité se débloquent après avoir terminé un niveau. En effet, à la fin de chacun des 11 niveaux que comptent le jeu, vous devrez obligatoirement sélectionner une nouvelle attaque parmi les deux qui vous seront proposées. Bien entendu celle-ci deviendra alors utilisable pour la suite de l’aventure. Autre élément indéboulonnable du genre, la présence d’une jauge de furie, qui une fois pleine vous permettra d’enquiller les ennemis plus rapidement que d’ordinaire.
Le Mexique ce n’est pas que les PépitosCe peu d’originalité fait malheureusement de Lucha Fury un jeu qui manque de fraîcheur et cela en dépit d’un univers très travaillé. On se retrouve bien souvent à bourriner un seul et unique bouton pour se sortir de la plupart des situations et la faible diversité du bestiaire fait qu’une fois que l’on a compris les habitudes des ennemis les plus coriaces, cela devient un vrai jeu d’enfant d’en venir à bout. Heureusement les développeurs ont pensé à inclure deux niveaux de difficulté différents, mais rien n’y fait, la lassitude et la répétitivité des actions entraînent inexorablement un sentiment de lassitude. Au coin des défauts on retrouve également une alerte agaçante qui vient vous péter les tympans dès qu’un danger s’apprête à traverser l’écran (une voiture dans 90% des cas). Heureusement que côté son, la bande originale du jeu s’en sort plutôt très bien et nous permet de profiter un maximum du point fort de Lucha Fury : son univers.
Avec ses décors cartoons aux défauts multiples, il faut avouer que le soft développé par Punchers Impact parvient à nous embarquer avec lui dans la chaleur mexicaine. Musiques, paysages, personnages atypiques, l’aspect artistique a été particulièrement soigné et vous emmènera faire un voyage à travers un village typique du pays ou bien dans un bar à tapas. Si l’aventure ne se déroule pas uniquement dans des régions reculés du pays des sombreros, c’est assurément la partie la plus réussie du jeu. Pour votre premier affrontement avec un boss, vous serez confronté à Miguel, pur produit du terroir local et amateur de piments qui donnent chaud aux fesses. Comprenez par là que le monsieur en voudra à votre vie en vous lâchant des caisses enflammées (et je ne parle pas de caisse en bois). Et si jamais ce gentleman réduit à néant votre barre de vie (représenté par du pollojo), il ne vous restera alors plus que dix secondes pour dénicher une poule pour lui botter l’arrière train et trouver ainsi le breuvage magique qui vous évitera une mort certaine. Un petit côté humoristique que l’on aime retrouvé dans un jeu, et que l’on aurait surtout voulu retrouvé bien plus souvent dans ce Lucha Fury.
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- Univers original pour un beat'em all
- Côté artistique travaillé
- Un humour comme on l'aime
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