Test : Marsupilami : Le Secret du Sarcophage sur Xbox One
Des hauts et des Houba
Il fait beau et chaud sur les plages de Palombie. C’est l’endroit idéal choisi par les marsupilamis pour réaliser leur activité favorite, la sieste. Jusqu’à ce qu’un étrange sarcophage s’échoue au milieu du sable blanc, et qu’un animal à queue démesurée ne vienne mettre de gros coups de lattes dans l’artéfact égyptien. De quoi libérer une vieille momie qui se charge d’envouter les animaux du coin. A charge pour nos marsupilamis d’aller réparer leur erreur en se lançant dans une aventure qui prend la forme d’un jeu de plateformes en deux dimensions.
Une petite vingtaine de niveaux, répartis sur seulement trois mondes pour mettre un terme au règne de la momie, dans des niveaux qui rappellent les ténors du genre. Que ce soit Donkey Kong Country ou Rayman Legends, beaucoup d’éléments rappellent d’anciens titres qui ont connu le succès par le passé. Une bonne chose lorsqu’il s’agit d’apporter un gameplay précis, avec un peu de variétés comme la possibilité de sauter de mur en mur ou d’effectuer une roulade continue capable d’éliminer les ennemis. Des mouvements bien différents les uns des autres et agréables à utiliser, mais finalement peu nombreux avec une palette qui ne s’étend pas du tout au fil de l’aventure.
Clairement destiné aux enfants, Marsupilami et le Secret du Sarcophage joue plutôt la carte de l’accessibilité et offre des premiers niveaux très simples, sans réelle difficulté. Il faut finalement attendre le dernier tiers du jeu pour se retrouver face à des niveaux plus audacieux, avec des mécaniques un peu plus originales comme le niveau qui se joue dans une quasi pénombre par exemple. Un vrai regret tant le jeu est court, et manque cruellement de profondeur. Malgré quelques objets à récupérer au sein des différents niveaux, cela ne pousse pas vraiment à la rejouabilité, pour une durée de vie générale bien trop faible. La possibilité de rejouer les niveaux en mode time-attack ne suffit malheureusement pas à combler ce manque.
Pour tenter de déjouer l’aspect très linéaire et trop conventionnel du titre, les développeurs d’Ocellus Studios ont pensé à ajouté quelques niveaux bonus, soit à découvrir à l’intérieur même des niveaux, soit directement placés sur la carte du monde. On en distingue deux sortes avec d’un côté les vrais niveaux bonus à défilement horizontal qui vous demande de ramasser un maximum de fruits pour récupérer des vies. De l’autre côté c’est une course chronométrée dans laquelle il faut passer des anneaux le plus rapidement possible qui est proposée. Deux interludes pas vraiment passionnants et surtout trop semblables les uns des autres. Seul leur design un peu particulier vient apporter une pointe d’originalité et de fraîcheur.
De gros défauts qui sont d’autant plus regrettables que le jeu propose une expérience très intéressante sur le plan technique. Les graphismes sont soignés et les environnements plutôt variés malgré la présence de seulement trois mondes (la ville, la forêt et le temple). Les musiques sont travaillées et s’intègrent parfaitement à l’ensemble. Le level-design manque toutefois de folie et le titre aurait mérité un peu plus de panache sur certaines phases, comme avec les perroquets qui se chargent de balancer le joueurs sur une certaine distance, comme les célèbres tonneaux de Donkey Kong Country. Même chose pour les affrontements de boss qui rappellent les phases de courses-poursuites de Rayman Legends. De bonnes idées donc, mais réalisées à moitié malheureusement.
+
- Graphismes très propres
- Gameplay suffisamment précis
- Musiques réussies
-
- Très court
- Peu de rejouabilité
- Zone bonus peu variées