Test : Medal of Honor : Frontline sur Xbox
Tiens, prends celle-là dans ta face
Qu’est ce que je fous ici, nom d’un chien… Je me suis levé à 4h du mat’, et me voilà au milieu de l’océan atlantique à attendre que je me fasse canarder par ces foutus nazis… J’ai une tête de déterré mais bon, ca l’air d’être encore pire pour mes compagnons de galère… J’aurais mieux fait de me casser une jambe le jour où je me suis engagé je crois. Enfin c’est un peu tard pour reculer maintenant, mon petit Jimmy. Soit je deviens un héros soit je finis au tombeau, c’est aussi simple que cela. Cette porte arrière du transporteur s’ouvre enfin, il est temps de montrer que je suis pas venu pour rien. A l’attaaaque !!!!!!!!
Telles auraient pu être les paroles qui accompagnent notre héros Jimmy Patterson dans l’aventure qui doit l’amener à aider les alliés à bouter les Nazis hors d’Europe. C’est sur la plage d’Omaha Beach que se déroulent les premières hostilités. Et impossible de chômer, ça tire dans tous les sens, on essaye de se réfugier tant bien que mal dans un trou d’obus, derrière un bateau renversé… Force est de constater que Electronic Arts L.A ne s’est pas planté pour retranscrire l’ambiance qu’il pouvait y avoir dans ces instants-là. Le réalisme graphique et sonore est tout à fait saisissant, on entend les autres soldats appeler du renfort au long, leurs paroles étant couvertes par le survol de la plage par des avions allemands, ces mêmes allemands n’hésitant pas non plus à vous arroser copieusement avec de bonnes grosses mitrailleuses lourdes. De plus, les soldats et les uniformes sont criants de vérité, rendant l’ensemble encore plus immersif. TERRIBLE, à la guerre comme à la guerre !!
Aïe, moi avoir bobo à la tête
MOH En Première Ligne ne propose bien sûr pas que la scène du débarquement du 6 juin 1944 (j’ai toujours été un boss en histoire), mais vous proposera au travers de 19 missions palpitantes (6 campagnes divisées en plusieurs missions à chaque fois), d’aller contrecarrer les plans allemands aux 4 coins de l’Europe. Une partie du jeu se déroule même en France, près de Lorient, une près d’Arhnem aux Pays-Bas, un passage également obligatoire par l’Allemagne.. Ces missions ont toutes des objectifs divers et variés, évitant ainsi le piège de la monotonie : sabotage d’un sous-marin, photographie des plans des futurs engins de guerre allemands, vous s’enfuir d’une vieille mine à bord d’un chariot dévalant à toute vitesse une pente vertigineuse, vol de documents secrets, rejoindre un informateur dans un certain bar de la ville…Comptez 5 ou 6 objectifs en moyenne par mission, certains pouvant d’ailleurs dépasser allègrement l’heure de jeu en mode difficile. Mais aussi riches soient elles, le gros problème est qu’il est impossible de sauvegarder en cours de mission. Imaginez un peu la frustration lorsque vous arrivez au bout d’une mission longue et difficile et qu’en vous envoyant, vous vous prenez une bonne grosse roquette de bazooka dans la tronche vous forçant à TOUT recommencer. Non, il n’y a aucun système de « checkpoint » pendant les missions, c’est du tout ou rien. C’est à mon sens le gros point noir du jeu.
Le bilan général est tout de même très bon : les décors sont splendides, les environnements réalistes et très variés (la campagne hollandaise n’a pas la même personnalité qu’une base militaire allemande, encore heureux), l’animation est parfaitement fluide, les soldats ennemis ont des mouvements réalistes, et réagissent très bien aux impacts de balle dans les différentes parties du corps (si on tire dans le pied, il va se tenir le pied, dans la tête, le casque risque de tomber et il s’écroulera d’un coup etc…). Par contre, on déplore quelques bugs d’IA. Par exemple, si vous entrez dans une salle, et qu’un ennemi vous voit, il va se mettre à vous tirer dessus, mais si vous battez en retraite, il continuera à tirer à travers la porte même si vous restez caché.
Jimmy, t’as la tremblote ??
Non, Jimmy n’est pas encore atteint de la maladie de
Parkinson mais la maniabilité du dernier-né de EA L.A n’est pas évidente, du
moins pendant les premières minutes de jeu. Le pad est assez sensible, et aucune
aide à la visée n’est disponible, même en allant fouiner dans les options du
jeu. Difficile de se prendre alors pour le sniper du Maryland (Ndshann :
toujours aussi politiquement incorrect ce Roms).On finit par s’y faire, et une
bonne grosse dose de bourrinage intensif suffit souvent à faire taire l’ennemi,
du premier jusqu’au dernier niveau. Pour cela, je ne saurais trop vous
conseiller de choisir le mode de difficulté le plus élevé, pour estomper l’effet
beat them’all et rallonger la durée de vie du titre, loin d’être énorme (comptez
15 heures en mode facile et quasiment le double en mode difficile). En fait,
c’est tellement immersif, que c’en est vraiment trop court. Cette immersion que
je souligne depuis le début du test est également due à la bonne vingtaine
d’armes disponibles dans le jeu. Toutes d’époque, vous aurez le plaisir de faire
goûter à nos amis les Boches différentes saveurs : Bazooka, différentes
mitraillettes, différents fusils de sniper, fusil à pompe, grenade presse-purée
(Kolossale destruction ya !!!). De quoi leur montrer de façon assez prononcée
votre désaccord envers leurs agissements. Finissons par le sempiternel
paragraphe sur la comparaison des versions. Les versions PS2 et Xbox étant
identiques techniquement, EA a voulu tout de même nous montrer qu’il nous aime
(hum hum) en nous offrant un mode multijoueurs. Mode qui se résume à un simple
mode Deathmatch jouable jusqu’à 4, le nombre de maps n’étant pas non plus
énorme, on se lasse assez vite de ce dernier et on retourne voir Halo. Un mode
Coopératif aurait été le bienvenu je trouve. Peut-être pour le prochain MOH qui
sait….
+
-
- L'immersion est totale, en grande partie grâce à la qualité des graphismes.
- Quelques petits soucis avec la visée, mais rien de bien grave somme toutes.
- Environ 10-12 heures pour finir le jeu, c'est un peu court.
- La guerre comme vous ne l'aviez jamais entendu. Une ambiance du feu de dieu !
- Un excellent FPS à l'ambiance dantesque, bien meilleur en tous cas à mon sens que Rising Sun.
- Tout bouge bien et de manière ultra réaliste. A la guerre comme à la guerre !