Test : Metro 2033 Redux sur Xbox 360
Cartes postales : derniers vestiges d’un monde fabuleux
Plusieurs générations ont évolué au sein du métro moscovite. Parmi elles, certaines n’ont jamais vu la lumière du jour, et n’ont comme souvenir que les couloirs sombres et crasseux de leur station d’origine. Artyom, le héros de l’aventure, est de ceux-là. Entre attaques de mutants, combats contre diverses factions ennemies, le jeune homme d’une vingtaine d’années n’a connu que la peur et le sang. Sa vie va rapidement basculer lorsqu’une mission périlleuse l’oblige à quitter sa station natale. Dès les premières minutes de jeu, le ton est donné, Metro 2033 est un titre qui construit son intérêt autour d’une ambiance hors du commun. Force est de constater que le résultat est impressionnant de justesse. Entre une gestion des éclairages et des particules millimétrée, des décors post-apocalyptiques suintant la peur à chaque recoin, Metro 2033 place la barre à une hauteur que peu de jeux actuels peuvent prétendre atteindre. Le titre de 4A Games nous emmène au coeur d’un monde détruit, et pousse parfois à une réflexion plus profonde que dans la majorité des FPS lambda, notamment lorsque Artyom collectionne des cartes postales d’endroits qu’il n’a jamais connu.
Les premières minutes de jeu permettent d’explorer les stations habitées du métro moscovite, et la ballade se révèle fort intéressante. Entre les hommes qui jouent aux cartes dans le bar du coin, la femme de ménage qui nettoie le sol, les enfants qui courent et les marchands qui scandent leurs dernières bonnes actions, l’ambiance euphorique est magnifiquement retranscrite, et contraste admirablement avec le chaos ambiant. Par la suite, différentes phases au coeur de ces bidonvilles attendent Artyom. Phases lors desquelles il peut se réapprovisionner en munitions, acheter de nouvelles armes et étoffer son inventaire. Metro 2033 étant assez exigeant en termes de difficulté lors de certains passages, il se révèle rapidement indispensable de fouiller les niveaux à la recherche de munitions militaires, qui constituent la principale monnaie d’échange des sous-sols moscovites. En effet, bien que le titre soit présenté comme un FPS relativement classique, il puise son inspiration bien au-delà, préférant souvent suggérer la peur plutôt que de nous mettre face à des dizaines d’assaillants.
Ces derniers sont d’ailleurs l’une des pierres angulaires du titre. Les radiations du cataclysme nucléaire ont crée de véritables monstres. Les mutants sont en effet particulièrement agressifs, et n’hésitent à nous sauter au visage lorsque l’on s’y attend le moins. Dans cette optique, Artyom doit veiller à conserver soigneusement ses munitions, certaines faisant plus de dégâts que d’autres. Pour venir à bout de ces monstruosités, le héros aura avec lui toute une panoplie d’armes : fusils pneumatiques, armes pré-apocalyptiques, fusils à pompe, mitraillettes, les moyens ne manquent pas pour purifier les couloirs du métro.
L’attaque du métro 2033
Très dirigiste, l’aventure de Metro 2033 n’est pourtant pas dénuée de moments forts. L’ambiance sonore du titre y est pour beaucoup. Lorsque Artyom se déplace dans des couloirs glauques, le titre de 4A games met les bouchées doubles pour mettre le joueur mal à l’aise : hurlements lointains, grognements de créatures, frottements du métal, l’aspect sonore est saisissant, et permet au titre de s’offrir un cachet unique. Une tripotée de détails, comme par exemple les objectifs de missions, que l’on affiche en temps réel sur son carnet avant de l’avoir au préalable éclairé avec son briquet, ou encore la gestion parfois ardue des masques à gaz en zones toxiques, contribue à apporter à Metro 2033 une singularité par rapport aux FPS actuels.
Pour autant, le titre accuse certaines errances. Parmi celles-ci, nous pouvons citer la durée de vie un peu faiblarde, la version française très moyenne, qui emploie au moins cinquante fois des voix similaires en cours de partie (le jeu est à faire en russe sous-titré français, pour en profiter pleinement. Option bien heureusement disponible.), sa linéarité qui pourra en rebuter certains, mais également sa rejouabilité très accessoire.
+
- L'univers du métro
- Bestiaire réussi
- Ambiance sonore étincelante
- Graphismes soignés
- L'ambiance
-
- VF exécrable
- Très linéaire
- Durée de vie faiblarde