Test : MindJack sur Xbox 360
Hit the road Jack and don’t you come back no more
Mindjack reprend la même formule que la célèbre licence d’Epic. Tout y est : la roulade, la couverture, la prise d’otage, tout. Mais en moins bien. Beaaaucoup moins bien. Ce n’est pas le tout de copier les copains, encore faut-il le faire correctement. Et lorsqu’une action aussi bête que le rechargement devient un calvaire, on se dit qu’il y a quand même un problème quelque part. A titre d’exemple, lorsque l’on prend un ennemi en otage il nous est impossible de recharger notre arme, ni même d’achever l’ennemi sous notre contrôle. Seule solution, le relâcher et prier pour qu’il n’ait pas la présence d’esprit de nous canarder pendant que nous tentons vainement de recharger. Mais en général tout ce passe plutôt bien tant l’intelligence artificielle du titre est à la ramasse. Oui, l’IA est conne par-dessus le marché. Mais attention, là nous avons affaire à une IA de compétition. A titre de comparaison, les canards de Duck Hunt sont plus intelligents, dans la mesure où eux au moins tentent d’éviter vos tirs. Les fusillades deviennent alors de véritables calvaires sans une once de fun et s’éternisent en longueur. La palme revient aux boss du jeu, summum de l’ennui. Aucune technique particulière si ce n’est attendre qu’un type d’ennemi précis se pointe avec un lance-roquette, lui piquer, viser le mécha géant et réitérer l’opération pendant une bonne vingtaine de minutes. Autre invraisemblance : impossible de mettre le jeu en pause ! Heureusement, Mindjack possède une idée originale qui permet de réhausser un tant soit peu l’intérêt. Mais pas de beaucoup.
L’ennemi est con. Il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui.
En effet, vous avez la possibilité, à tout moment, de vous constituer une petite armée de zombies perso en prenant le contrôle de vos ennemis, ou de civils se trouvant dans le coin. Soldats, robots, tout peut potentiellement finir sous votre contrôle. Vous avez également la possibilité de passer d’un corps à un autre (là encore, soldats ennemis comme robots) suivant les circonstances. Mais attention, il est impératif que vos deux personnages principaux soient maintenus en vie, sans quoi c’est le Game Over assuré. A ce titre, votre coéquipier tient plus du boulet que du coéquipier justement. L’IA étant ce qu’elle est, ne comptez pas sur lui pour vous venir en aide. Et comme si cela ne suffisait pas, vous devrez sans cesse le soigner, car s’il passe l’arme à gauche, vous mourrez aussi. En revanche, vous pouvez toujours vous brosser pour espérer qu’il vienne vous régénérer, ce qui vous oblige là encore à prendre le contrôle de celui-ci pour vous soigner vous-même. Ce n’est plus un boulet, c’est un sceau de ciments. Comptez 5 heures 30 pour venir à bout de cette horreur. C’est peu, mais c’est également largement suffisant.
Avec un solo comme celui-ci, vous devez supposer que le multijoueur est également à la ramasse. Et bien figurez vous que non, aussi surprenant soit-il, le multijoueur est presque plaisant à jouer (attention, presque, restons polis). Le solo et le multijoueur sont liés. Pas de modes ou de cartes dédiées. Vous vous contentez de refaire le jeu accompagné d’un ou plusieurs amis. Mais là où cela devient intéressant, c’est lorsque vos amis ont la possibilité d’incarner les opposants et vous empêchent de terminer le niveau. Pour rester dans la comparaison avec Gears of War 3, imaginez qu’en lieu et place d’incarner Dom, votre ami incarne un locuste adverse et tente de vous mettre des bâtons dans les roues. Le jeu devient enfin agréable à jouer. Les fusillades gagnent en intensité, chacun tentant de prendre le contrôle du plus grand nombre de bots présent sur la carte afin d’avoir l’avantage. Mais pas de quoi crier au génie non plus. Celui-ci ne vous occupera guère longtemps et l’ennui pointe rapidement le bout de son nez à nouveau.
+
- Le multijoueur
- Euh…Derrière vous ! Un singe à trois têtes !
-
- Son scénario
- Son gameplay
- Tout le reste
- Son existence