Test : Monster Madness sur Xbox 360
Le club des 4
Par le plus pur des hasards, Zack le geek, Carrie la goth, Andy le skateur et Jennifer la bimbo se retrouvent tous ensemble chez le premier de la liste un soir d’apparence comme les autres. D’apparence seulement, puisque des visiteurs ont choisi de débarquer à l’improviste pour mettre de l’animation. Des visiteurs un peu moins vivants que la normale… On retrouve dans ce synopsis un mélange assez réjouissant de personnages tirés des clichés des séries américaines et de films d’horreur, à la Buffy, mais en beaucoup plus délirant. Les cut-scenes sont présentées sous forme de pages de comics dynamisées par quelques animations de-ci de-là. Un choix de facilité diront certains, mais qui s’intègre bien dans l’ensemble. L’humour est omniprésent, les ennemis font davantage rire que crier d’effroi et les personnages principaux s’envoient des répliques assez savoureuses dans la tronche, tant et si bien qu’on s’immerge facilement dans Monster Madness, résolument frais et bon esprit. Sans prétention, mais qui assume complètement ce statut, sans vouloir trop en faire.
L’union fait la force
S’il est bien entendu jouable en solo, tout seul comme un grand, Monster Madness s’adresse davantage à la bande d’amis à la recherche d’une activité récréative qu’au super-nerd cloîtré dans la pièce multimédia lui servant de chambre. Avec ses hordes de morts-vivants, sa vue du dessus et ses commandes un poil approximatives, le jeu risque d’ennuyer assez rapidement s’il est pratiqué en solitaire. A l’inverse, le mode aventure en coopératif est fun, surtout à quatre. Les mouvements de caméra restent sujets à caution, tout comme la maniabilité légèrement molle des personnages, mais on les oublie et on rigole volontiers en piquant les bonus sous le nez de ses camarades.
Monster Madness n’a pas que des qualités, c’est entendu. On regrette, comme on vient de le voir, certaines commandes pas franchement dynamiques et des plans de caméras qu’aurait même renié l’emblématique(ment nul) Uwe Boll. Pourtant, il y a aussi du bon, comme la méthode pour enrichir son arsenal par exemple : il faut collecter des pièces spécifiques dans les niveaux et se rendre ensuite auprès de Larry Bricolo, un allié de circonstance qui porte bien son nom puisqu’il touche sa bille en construction d’engins plus ou moins loufoques. Mais à défaut de posséder l’arme qui tue, on peut aussi utiliser presque tous les objets présents dans les décors, que ce soit les chaises, le mobilier urbain ou même la Xbox 360 de Zack (oui, en bon geek, il en possède une). Plus loin dans l’histoire, des véhicules peuvent aussi être empruntés, ce qui amène une touche de diversité dans un gameplay mine de rien assez répétitif à la longue. C’est le genre qui veut ça. Encore une fois, jouer à plusieurs aide à faire passer la pilule. Clairement, quand Artificial a pensé au concept de Monster Madness, c’est avant tout sur l’aspect communautaire que les efforts se sont concentrés, et ça se voit. A ce sujet, il est regrettable de constater que le Xbox Live ne permet de jouer qu’aux modes multijoueur et pas à l’aventure en coopération, uniquement accessible aux parties locales.
Parlons-en justement, du multi. Très développé, avec plein de maps (plus de 10), de modes et d’options paramétrables, il s’en sort plutôt bien… Sur le papier. Dans les faits, la jouabilité approximative s’avère inappropriée pour des matchs humain contre humain, là où la précision se doit d’être au top. A essayer en local, pour s’amuser, plutôt que sur le Xbox Live, où il est peu probable qu’une forte communauté se forme. Notons tout de même un mode qui sort du lot, le Dojo, qui propose d’affronter à plusieurs des vagues successives d’ennemis. Là, le gameplay de Monster Madness se retrouve tout de suite dans son élément et assure de passer quelques bons moments parmi nos amis les zombies.
Venu d’outre-tombe
D’un point de vue purement technique, s’il était sorti début 2006, comme prévu, Monster Madness aurait forcément moins déçu. Aujourd’hui, dans un mois de juin 2007 bien entamé, on note pas mal d’imperfections gênantes. La modélisation des personnages, par exemple, n’égale pas vraiment la qualité des illustrations présentes dans les cut-scenes. Les animations laissent elles aussi un peu à désirer. Heureusement, la caméra étant située à distance respectable de l’action, le rendu général reste convenable et la fluidité constante, avec plein d’éléments affichés simultanément, quand même. Et puis les décors visités sont sympas, à défaut de bénéficier d’un level-design lumineux.
+
- Humour
- Capital sympathie
- Idéal (et pensé) pour des parties à plusieurs sur une même console
-
- La jouabilité s’adapte mal au multijoueur, pourtant complet
- Le coop n’est pas dispo sur Xbox Live : grosse erreur !
- Gameplay qu’on aurait aimé plus dynamique et précis
- Accuse quelques obsolescences techniques