Test : MorroWind: The Elder Scrolls III sur Xbox
Il était une fois…
…l’histoire d’un prisonnier qui, par la grâce d’on ne
sait qui, va être libéré et débarqué à terre. Ce prisonnier, c’est vous. Après
avoir choisi votre race de personnage (chacune ayant ses caractéristiques
propres), votre signe de naissance (qui va définir certains attributs de votre
héros), votre nom, vous voilà lancé dans le grand bain. Les premières heures du
jeu sont un peu difficiles, mêlant à la fois la découverte du monde immense
qu’est Morrowind et l’apprentissage très lent de vos premières aptitudes.
N’essayez pas de faire le guerrier valeureux à vos débuts car la moindre
chenille pourrait vous achever !!! C’est injuste mais c’est comme ça. Bien sûr,
le fait de voir son héros promu au rang de bête sanguinaire par la suite n’en
est que plus jouissif mais cela passera par des dizaines et des dizaines
d’heures de galère. Pour arriver à progresser, il vous faudra remplir, comme bon
vous semble, les nombreuses quêtes annexes qui jouxtent la quête principale, et
qui vous permettront d’engranger de l’expérience et de devenir plus fort. Par
exemple, en rejoignant la guilde des guerriers, vous aurez différentes missions
à accomplir qui vous permettront de récolter de l’or (tout est histoire
d’argent) vous permettant d’acheter des armes, de la magie, des potions ou même
de nouveaux entraînements plus poussés qui développeront vos capacités de
guerrier. Même chose avec la guilde des magiciens, etc….Terriblement immersif,
Morrowind pousse le joueur à toujours vouloir gagner un niveau supplémentaire,
encore un, encore jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il fait jour dehors et
qu’il serait peut-être temps d’aller se coucher. C’est là la principale qualité
du soft, mais il en possède beaucoup d’autres, rassurez-vous…
C’est beau, c’est long, c’est bon….
Une chose est claire, Morrowind : The Elder Scrolls III
fait honneur à ses prédécesseurs en offrant des graphismes superbes avec une
profusion de détails. En progressant dans le jeu, on découvre le superbe rendu
de la pluie sur les flaques d’eau ou sur la surface d’une rivièreou encore des
cavernes remplies de monstres hostiles fourmillant de couleurs chatoyantes,
bref, des effets de toute beauté. Le jeu a été soigné et ça se voit. Sur une
grosse config PC, le jeu est légèrement plus joli mais cela ne représente pas
vraiment le même investissement. Morrowind ne se contente pas seulement d’être
beau, il possède également un gameplay d’une richesse incroyable (et
parfaitement bien adapté à la manette Xbox s’il vous plaît). Pour ce qui est des
combats, vous avez différentes manières d’agir durant vos affrontements, vous
pourrez éviter certains combats en discutant avec vos éventuels adversaires
avant la guéguerre…De même, vous pouvez choisir de les flatter, de les
intimider, de tenter de les persuader….Bien sûr, chaque action peut se retourner
contre vous et vous aurez vite fait de vous retrouver avec une lance plantée
entre les deux yeux. Pensez à toujours suivre le proverbe : « Quand les gars de
120kg parlent, ceux de 60 écoutent ». Et vous ne faites pas partie de la
première catégorie de personnes…. L’univers de Morrowind est gigantesque (la
quête principale a une durée de vie moyenne estimée à 350 heures de jeu) et vous
feriez ainsi mieux d’éviter de vous faire des ennemis. Vous aurez sûrement tôt
ou tard besoin de quelqu’un pour qu’il vous divulgue une information importante
pour votre périple et si il n’apprécie pas vos agissements, vous pourrez
toujours courir pour qu’il soit gentil avec vous… C’est ça Morrowind, un monde
qui s’adapte à vos moindres faits et gestes. Si vous commencez à brusquer tout
le monde dès le début, n’espérez même pas finir le jeu, parole de Roms. Autre
aspect original de Morrowind : vous pouvez effectuer les actions dans l’ordre
que vous souhaitez. Pour un RPG, c’est plutôt rare, mais c’est fort appréciable.
Vous pouvez effectuer les quêtes annexes à n’importe quel moment, reprendre la
quête principale puis retourne discuter avec 2 ou 3 pèlerins…La liberté d’action
est totale. Et afin de ne pas perdre le fil du jeu, votre personnage note toutes
les nouvelles informations récoltées dans un journal. Au final, la sauce
Morrowind est terriblement goûteuse et il est très difficile de lâcher le
paddle. Le jeu parfait ??
Elle est belle ta maison mais….
Non, Morrowind possède tout de même quelques défauts. Le
premier, et certainement le plus énervant : les temps de chargement très longs.
Enfin pas si longs que cela mais il vous faudra attendre 10 secondes à chaque
fois que vous allez pénétrer dans une maison (et il y en a un paquet), même si
celle-ci est de taille restreinte. Au bout du compte, cela devient relativement
c… Alors d’accord, les maisons regorgent de tapisseries, de différents bois,
d’armes sur les murs…mais on ne peut s’empêcher d’être un peu frustré. Deuxième
point noir : le jeu à tendance à saccader lorsque le personnage court pendant
trop longtemps. Rien de trop grave, mais de temps en temps, des petits à-coups
qui choquent. Certains joueurs risquent également de décrocher au milieu de leur
aventure car le jeu alternent des phases d’action avec des phases où il ne se
passe pas grand-chose pendant plusieurs heures d’affilée. Les autres savoureront
entièrement le fruit de 6 ans de travail de Bethesda, qui baigne dans une
ambiance sonore fantastique, tant au niveau des musiques diaboliquement bien
choisies que des bruitages ou encore des doublages tout en français,
d’excellente qualité, et qui sont partie prenante de l’immersion du joueur dans
le monde de Morrowind.
+
-
- On en prend plein les mirettes.
- Beaucoup de possibilités, qui s'assimilent très vite cependant.
- Plus de 350 heures rien que pour la quête principale, ça calme hein ?
- Des musiques somptueuses et une ambiance comme on les aime.
- Un RPG grandiose, proposant une aventure épique à tous points de vue. Un must-have tout simplement.
- Quelques saccades et un leger manque de fluidité.