Jeux

NBA 2K3

Sport | Edité par Sega | Développé par Sega Sports

8/10
360 : 18 avril 2003
10.04.2003 à 10h14 par

Test : NBA 2K3 sur Xbox

Cette année, Sega Sports s’est enfin décidé à sortir ses simulations de sports US en Europe. Bien qu’étant multi-plateformes, NBA 2K3 a pour unique ambition de balayer d’un seul dribble ses 2 concurrents : Nba Live 2003 d’Electronic Arts et Nba Inside Drive 2003 édité par Microsoft. Beaucoup plus axé simulation que ses 2 petits camarades, NBA 2K3 est surtout bien supérieur à ses 2 concurrents dans quasiment tous les compartiments du jeu. Je vais tenter de vous expliquer en quelques dizaines de lignes pourquoi Sega Sports reste encore une fois loin devant, et pourquoi NBA2K3 mérite amplement le titre du « PES du basket-ball » ou le « F355 de la baballe orange »….

Il est bô mon ballon orange t’as vu ??

NBA 2K2 était déjà formidable et cette édition 2K3 parvient à faire encore mieux. Je préfère vous l’annoncer d’entrée car le niveau atteint par notre jeu du jour est vraiment hallucinant. Graphiquement déjà. Même si par rapport à l’édition 2002, l’évolution n’est pas énorme, on peut comme apercevoir les basketteurs transpirer, leurs muscles bouger, leurs yeux cligner, etc. Lors de matchs en extérieur, on a même le droit à des superbes effets de pluie ou de chaleur.Une foultitude de détails qui risquent de vous faire passer autant, si ce n’est plus de temps dans le mode replay que dans le jeu en lui-même. Seul bémol : le public qui n’est constitué que d’une vulgaire plaque 2D. On reconnaît les salles et tous les joueurs au premier coup d’œil pour quiconque s’intéresse un minimum à la NBA.

Encore plus impressionnant, l’animation du jeu. Chaque année, j’ai l’impression que l’on tutoie de plus en plus près la perfection tellement le déroulement du jeu est plus vrai que nature. Les joueurs se bousculent (pendant le jeu et même entre les périodes lors de matchs serrés), se font tomber, dribblent dans tous les sens, plongent pour empêcher que la balle sorte en touche…ENORME ! J’ai rarement vu un jeu aussi réaliste, c’est hyper pêchu, plein de vie et on est réellement plongé au cœur du match pour trouver la faille dans la défense adverse. On s’appuie sur le défenseur, feinte de passe à gauche puis contournement, pénétration dans la raquette (ndEd : à ne pas prendre au premier degré, ça peut faire très mal) et pour finir un dunk monstrueux qui détruirait presque la vitre du panier. Tant en attaque qu’en défense, tous les protagonistes ont toujours des attitudes dignes des plus grands champions NBA. Une nouvelle fois, Visual Concept a réussi à faire encore plus fort que ce qu’on pensait déjà être le summum avec l’édition 2K2. Splendide, immense, atomique, les mots me manquent pour décrire cette motion capture hors du commun…




Iverson ?? Tu parles du nain avec une fausse coupe de cheveux ??

Malheureusement pour mon réservoir de superlatifs, et heureusement pour nous amoureux de NBA, je suis encore bien loin d’avoir terminé de vanter les qualités de notre bijou (et qui va certainement devenir notre bible à tous d’ici quelques temps). Comme toute simulation sportive qui se respecte, la qualité du titre repose essentiellement sur son gameplay. Et comme tout jeu de Sega Sports qui se respecte, NBA2K3 est fantastique à jouer. Fantastique dans le sens où l’on est vraiment au cœur de l’action, que l’on doit se battre sur chaque action pour espérer renverser des situations désespérées en employant tous les schémas de jeu (offensifs et défensifs) que vous aurez pris la peine de définir durant l’avant-match. Le jeu se prend rapidement en main malgré son aspect simulation et laisse néanmoins au joueur une marge de progression assez phénoménale. Il vous faudra certainement plus de 30 heures de jeu intensif pour arriver à maîtriser à peu près votre sujet en mode Pro, et je n’ose pas même pas vous avancer un chiffre, ne serait-ce qu’approximatif pour le mode All Stars. Exemple : vos performances au tir dépendent entièrement de votre timing de lancer, de la forme globale du joueur, et de son rythme cardiaque (si il est chaud comme la braise, ça va forcément beaucoup mieux). Vous pouvez si vous le désirez régler le pourcentage de réussite de base, beaucoup plus faible que dans les anciennes versions (d’origine en tous cas), à domicile ou à l’extérieur. Pour les passes, il vous faudra être assez précis car les interceptions, les contres et les blocks sont légion dans cette édition 2K3, encore plus qu’avant. Le jeu ne laisse pas la place à l’erreur et si vous essayez de vous la jouer « freestyler », le ballon qui passe entre les jambes, ça va se finir assez souvent en interception, contre et dunk en vitesse sans même que vous ayez compris ce qui s’est passé. Comme en vrai. Ca c’est de la simulation ! Pour une fois que le terme n’est pas usurpé, je ne vais pas me gêner pour l’employer. D’ailleurs, pour les passes, si vous voulez la jouer puriste jusqu’au bout des ongles, vous pouvez enclencher le mode « Maximum Passing ». Celui-ci gère la force de la pression de votre doigt sur le bouton de passe. C’est-à-dire qu’une légère pression du bouton vous servira à faire une passe courte et peu appuyée alors qu’une pression à « l’américaine » enverra le ballon dans la stratosphère de Pluton (ouais je sais ça fait loin mais bon j’ai bien précisé à l’américaine).




Plus mieux complet, tu meurs

Attendez j’en ai pas fini avec le gameplay. Et encore je risque de devoir faire court sous peine de subir les foudres de notre rédac’ chef préféré (pas la tête Shann, non, nonnnnnn). Pour vous sortir des situations de jeu délicates, vous pouvez à tout moment mettre en route le mode pivot (avec le bouton blanc) pour feinter votre adversaire. Encore une fois, soit ça passe et l’adversaire est « in the wind », soit ça casse et vous passez pour un (Tony) blaireau. Les mouvements de feinte de dribble sont super bien foutus et cette technique est vraiment difficile à maîtriser. Autre élément d’importance : en plein match, par simple pression sur le bouton noir, vous pouvez choisir un schéma de jeu, schéma que vous pouvez définir à n’importe quel moment du match. Amener un joueur pour faire écran devant votre shooteur à 3 points pour qu’il puisse tirer sans trop de problèmes, faire passer un joueur dans la raquette pour faire diversion d’un côté et passer « comme une fouine » par l’autre côté etc. Ceux qui aiment le basket seront servis et apprécieront ces détails de pro de la baballe Spalding.

Si vous avez été bon, vous verrez vos géants figurer parmi l’élite de la ligue et pourquoi pas les voir figurer parmi les joueurs sélectionnés pour le All-Star Game ou voir l’un d’entre eux être élu MVP (Most Valuable Player, meilleur joueur de l’année pour les non-initiés) de la saison. Le nombre de statistiques consultables est assez ahurissant, chaque critère du jeu (pourcentage de réussite au tir, adresse au lancer franc….) peut faire l’objet d’un classement à part entière. Une nouvelle fois, le jeu est archi-complet, comme vous pouvez le voir.




Allez Shaquille, donne-moi la balle

NBA 2K3 est donc complet dans le fond mais aussi complet

dans la forme. Les modes de jeu sont globalement les mêmes que dans l’édition

précédente, c’est-à-dire très nombreux. Exhibition, Saison, Playoff, Training,

Street, etc. Le plus intéressant reste le mode Franchise. Dans ce dernier, vous

prenez le contrôle total de l’une des 29 franchises de la NBA et vous gérez

absolument tout ce qui touche au club. Des transferts de joueurs (en respectant

les limites de masses salariales), au choix du coach, en passant par tous les

aspects tactiques, c’est à vous d’amener votre équipe préférée à la victoire

finale après plus de 80 matchs de saison régulière et une quinzaine de matchs de

playoffs. J’ai passé des dizaines d’heures dans ce mode, qui est bien plus

qu’une simple saison. Il n’y aura pas de jaloux car toutes les équipes et tous

les joueurs NBA sont présents de Mc Grady à Tony Parker, en passant par Carter,

Jordan, Bryant, Nowitski et tous leurs camarades (vous retrouverez même des

équipes All-Stars de ces 5 dernières décennies). Après, c’est à vous d’être bon,

mais laissez-moi vous dire que vous rêvez un peu trop si vous comptiez finir le

jeu en All Star en moins de 50 ou 60 heures. La durée de vie du titre est

vraiment énorme, particulièrement grâce à son mode Franchise et à sa difficulté

très élevée, car même le mode Pro vous causera très certainement beaucoup de

soucis. Enfin, dernier point qui achèvera cette ode aux développeurs de Visual

Concept : les commentaires sont parfaitement dans l’esprit NBA, les baskets

crissent sur le parquet comme des vraies, les joueurs se parlent entre eux, le

public décompte les secondes lorsque l’on tarde à shooter et se lève unanimement

en hurlant lorsque un joueur de son équipe marque un lancer franc. Vous l’aurez

compris, le niveau sonore est excellent, tout comme le reste du

jeu.

Si vous n’aviez pas goûté au plaisir des NBA2K avant cet opus 2K3, alors le test se résume en 2 mots : ACHETEZ-LE !!! Pour les autres, le jeu a progressé, mais pas suffisamment pour rendre le jeu indispensable à vos yeux. NBA 2K3 reste une tuerie monumentale, complet jusqu’au bout des baskets, techniquement d’excellente qualité, doté d’une animation (quasi) exempte de tout reproche, avec un gameplay à la fois rapide à prendre en main et qui permet une marge de progression gigantesque, qui vous permettra de vivre des matchs de basket comme rarement vous en aviez vécu. Les matchs sont intenses et très souvent serrés jusqu’au buzzer final, le moindre relâchement étant fatal vu la difficulté du titre. Dans une ambiance de folie, vous allez faire manger vos dunks à l’adversaire et vous amuser à amener votre équipe préférée au panthéon de la NBA. Donc le 18 avril , si vous aimez un minimum le basket, en vous levant, vous ne vous brossez pas les dents, vous ne déjeunez pas, vous vous habillez (je pense pas qu’on nous laisse rentrer dans un magasin en caleçon, mais ça peut toujours se tenter), vous prenez 60 euros, et vous achetez NBA 2K3 immédiatement. C’est rare d’avoir des titres aussi excellentissimes à se mettre sous la dent alors jetez-vous dessus avant qu’il n’y en ait plus….

+

    -

      • Des graphs qui calment net.
      • Compliquée au début, jouissive une fois maitrisée.
      • Un mode Franchise qui vous tiendra en haleine un moment, et on y revient souvent à plusieurs.
      • Commentaires réalistes et public enflammé, la NBA comme on l'aime.
      • Même si le nouvel opus est arrivé, Nba 2k3 demeure une excellente simulation de basket. La meilleure après ESPN Basket, tout simplement.
      • Une motion capture qui frise la perfection.

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