Test : NBA 2K3 sur Xbox
Il est bô mon ballon orange t’as vu ??
NBA 2K2 était déjà formidable et cette édition 2K3 parvient à faire encore mieux. Je préfère vous l’annoncer d’entrée car le niveau atteint par notre jeu du jour est vraiment hallucinant. Graphiquement déjà. Même si par rapport à l’édition 2002, l’évolution n’est pas énorme, on peut comme apercevoir les basketteurs transpirer, leurs muscles bouger, leurs yeux cligner, etc. Lors de matchs en extérieur, on a même le droit à des superbes effets de pluie ou de chaleur.Une foultitude de détails qui risquent de vous faire passer autant, si ce n’est plus de temps dans le mode replay que dans le jeu en lui-même. Seul bémol : le public qui n’est constitué que d’une vulgaire plaque 2D. On reconnaît les salles et tous les joueurs au premier coup d’œil pour quiconque s’intéresse un minimum à la NBA.
Encore plus impressionnant, l’animation du jeu. Chaque année, j’ai l’impression que l’on tutoie de plus en plus près la perfection tellement le déroulement du jeu est plus vrai que nature. Les joueurs se bousculent (pendant le jeu et même entre les périodes lors de matchs serrés), se font tomber, dribblent dans tous les sens, plongent pour empêcher que la balle sorte en touche…ENORME ! J’ai rarement vu un jeu aussi réaliste, c’est hyper pêchu, plein de vie et on est réellement plongé au cœur du match pour trouver la faille dans la défense adverse. On s’appuie sur le défenseur, feinte de passe à gauche puis contournement, pénétration dans la raquette (ndEd : à ne pas prendre au premier degré, ça peut faire très mal) et pour finir un dunk monstrueux qui détruirait presque la vitre du panier. Tant en attaque qu’en défense, tous les protagonistes ont toujours des attitudes dignes des plus grands champions NBA. Une nouvelle fois, Visual Concept a réussi à faire encore plus fort que ce qu’on pensait déjà être le summum avec l’édition 2K2. Splendide, immense, atomique, les mots me manquent pour décrire cette motion capture hors du commun…
Iverson ?? Tu parles du nain avec une fausse coupe de cheveux ??
Malheureusement pour mon réservoir de superlatifs, et heureusement pour nous amoureux de NBA, je suis encore bien loin d’avoir terminé de vanter les qualités de notre bijou (et qui va certainement devenir notre bible à tous d’ici quelques temps). Comme toute simulation sportive qui se respecte, la qualité du titre repose essentiellement sur son gameplay. Et comme tout jeu de Sega Sports qui se respecte, NBA2K3 est fantastique à jouer. Fantastique dans le sens où l’on est vraiment au cœur de l’action, que l’on doit se battre sur chaque action pour espérer renverser des situations désespérées en employant tous les schémas de jeu (offensifs et défensifs) que vous aurez pris la peine de définir durant l’avant-match. Le jeu se prend rapidement en main malgré son aspect simulation et laisse néanmoins au joueur une marge de progression assez phénoménale. Il vous faudra certainement plus de 30 heures de jeu intensif pour arriver à maîtriser à peu près votre sujet en mode Pro, et je n’ose pas même pas vous avancer un chiffre, ne serait-ce qu’approximatif pour le mode All Stars. Exemple : vos performances au tir dépendent entièrement de votre timing de lancer, de la forme globale du joueur, et de son rythme cardiaque (si il est chaud comme la braise, ça va forcément beaucoup mieux). Vous pouvez si vous le désirez régler le pourcentage de réussite de base, beaucoup plus faible que dans les anciennes versions (d’origine en tous cas), à domicile ou à l’extérieur. Pour les passes, il vous faudra être assez précis car les interceptions, les contres et les blocks sont légion dans cette édition 2K3, encore plus qu’avant. Le jeu ne laisse pas la place à l’erreur et si vous essayez de vous la jouer « freestyler », le ballon qui passe entre les jambes, ça va se finir assez souvent en interception, contre et dunk en vitesse sans même que vous ayez compris ce qui s’est passé. Comme en vrai. Ca c’est de la simulation ! Pour une fois que le terme n’est pas usurpé, je ne vais pas me gêner pour l’employer. D’ailleurs, pour les passes, si vous voulez la jouer puriste jusqu’au bout des ongles, vous pouvez enclencher le mode « Maximum Passing ». Celui-ci gère la force de la pression de votre doigt sur le bouton de passe. C’est-à-dire qu’une légère pression du bouton vous servira à faire une passe courte et peu appuyée alors qu’une pression à « l’américaine » enverra le ballon dans la stratosphère de Pluton (ouais je sais ça fait loin mais bon j’ai bien précisé à l’américaine).
Plus mieux complet, tu meurs
Attendez j’en ai pas fini avec le gameplay. Et encore je risque de devoir faire court sous peine de subir les foudres de notre rédac’ chef préféré (pas la tête Shann, non, nonnnnnn). Pour vous sortir des situations de jeu délicates, vous pouvez à tout moment mettre en route le mode pivot (avec le bouton blanc) pour feinter votre adversaire. Encore une fois, soit ça passe et l’adversaire est « in the wind », soit ça casse et vous passez pour un (Tony) blaireau. Les mouvements de feinte de dribble sont super bien foutus et cette technique est vraiment difficile à maîtriser. Autre élément d’importance : en plein match, par simple pression sur le bouton noir, vous pouvez choisir un schéma de jeu, schéma que vous pouvez définir à n’importe quel moment du match. Amener un joueur pour faire écran devant votre shooteur à 3 points pour qu’il puisse tirer sans trop de problèmes, faire passer un joueur dans la raquette pour faire diversion d’un côté et passer « comme une fouine » par l’autre côté etc. Ceux qui aiment le basket seront servis et apprécieront ces détails de pro de la baballe Spalding.
Si vous avez été bon, vous verrez vos géants figurer parmi l’élite de la ligue et pourquoi pas les voir figurer parmi les joueurs sélectionnés pour le All-Star Game ou voir l’un d’entre eux être élu MVP (Most Valuable Player, meilleur joueur de l’année pour les non-initiés) de la saison. Le nombre de statistiques consultables est assez ahurissant, chaque critère du jeu (pourcentage de réussite au tir, adresse au lancer franc….) peut faire l’objet d’un classement à part entière. Une nouvelle fois, le jeu est archi-complet, comme vous pouvez le voir.
Allez Shaquille, donne-moi la balle
NBA 2K3 est donc complet dans le fond mais aussi complet
dans la forme. Les modes de jeu sont globalement les mêmes que dans l’édition
précédente, c’est-à-dire très nombreux. Exhibition, Saison, Playoff, Training,
Street, etc. Le plus intéressant reste le mode Franchise. Dans ce dernier, vous
prenez le contrôle total de l’une des 29 franchises de la NBA et vous gérez
absolument tout ce qui touche au club. Des transferts de joueurs (en respectant
les limites de masses salariales), au choix du coach, en passant par tous les
aspects tactiques, c’est à vous d’amener votre équipe préférée à la victoire
finale après plus de 80 matchs de saison régulière et une quinzaine de matchs de
playoffs. J’ai passé des dizaines d’heures dans ce mode, qui est bien plus
qu’une simple saison. Il n’y aura pas de jaloux car toutes les équipes et tous
les joueurs NBA sont présents de Mc Grady à Tony Parker, en passant par Carter,
Jordan, Bryant, Nowitski et tous leurs camarades (vous retrouverez même des
équipes All-Stars de ces 5 dernières décennies). Après, c’est à vous d’être bon,
mais laissez-moi vous dire que vous rêvez un peu trop si vous comptiez finir le
jeu en All Star en moins de 50 ou 60 heures. La durée de vie du titre est
vraiment énorme, particulièrement grâce à son mode Franchise et à sa difficulté
très élevée, car même le mode Pro vous causera très certainement beaucoup de
soucis. Enfin, dernier point qui achèvera cette ode aux développeurs de Visual
Concept : les commentaires sont parfaitement dans l’esprit NBA, les baskets
crissent sur le parquet comme des vraies, les joueurs se parlent entre eux, le
public décompte les secondes lorsque l’on tarde à shooter et se lève unanimement
en hurlant lorsque un joueur de son équipe marque un lancer franc. Vous l’aurez
compris, le niveau sonore est excellent, tout comme le reste du
jeu.
+
-
- Des graphs qui calment net.
- Compliquée au début, jouissive une fois maitrisée.
- Un mode Franchise qui vous tiendra en haleine un moment, et on y revient souvent à plusieurs.
- Commentaires réalistes et public enflammé, la NBA comme on l'aime.
- Même si le nouvel opus est arrivé, Nba 2k3 demeure une excellente simulation de basket. La meilleure après ESPN Basket, tout simplement.
- Une motion capture qui frise la perfection.