Jeux

NBA Inside Drive 2004

Sport | Edité par Microsoft Studios | Développé par Microsoft Games

6/10
360 : 28 novembre 2003
01.12.2003 à 11h08 par - Rédacteur |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : NBA Inside Drive 2004 sur Xbox

Après le football US, testé le mois dernier, et avant le hockey sur glace qui ne devrait pas tarder à montrer le bout de sa crosse, voici venir l’autre rejeton de la gamme XSN Sports, dans la catégorie sports collectifs bien sûr. La pose patibulaire de Shaquille O’Neal sur la jaquette du jeu augure de ce que sera le contenu de ce NBA Inside Drive 2004 : une claque dans le beignet, un jeu rapide et facile à prendre en main, pour que basket ne rime pas avec prise de melon (mince, y’avait sûrement un autre mot qui sonnait mieux, m’enfin…)

La main au panier, un sport national outre-atlantique

Il y a dix ans de cela environ, le basket était supra à la mode chez nous, et on rêvait tous d’être noir, de mesurer 2 mètres et de pouvoir tenir un ballon taille 5 d’une main. Perso, j’avais des posters « grandeur nature » de mecs comme Shaq, Jordan ou Barkley dans ma chambre, c’était la classe, sauf pour les accrocher puisqu’il fallait un escabeau et 25 kilos de patafix pour tenir tout ça. L’anecdote amusante dans tout ça, c’est que la plupart de ces messieurs ont terminé leur vie postérique amputés de 30 bons centimètres, la faute à mon chat qui aimait bien se faire les griffes sur leurs grosses jambes (n’y voyez pas là une remarque à connotation phallique hein…). Bref, tout ça pour dire que depuis le basket c’est un peu passé de mode, et hormis les derniers dinosaures qui squattent encore les parquets (Pippen, Malone, O’Neal) ou les stars des années 2000 comme Bryant ou Iverson, bah je connais pas grand monde dans le basket contemporain, ne comptez donc pas sur moi pour vous dire si les effectifs pléthoriques d’Inside Drive 2004 sont complets.

Un jeu qui monopolise 7 neurones, selon l’Inra

Après une rapide lecture de la notice (sur le trône comme il convient), on se dit « fichtre, ils ont été rapiats sur le bouquin, y’a que quelques pages en français et en plus ça a pas l’air bien compliqué », puis après quelques secondes de réflexion, on se dit que ce sera probablement plus complet une fois le jeu en main propres (ben ouais, on se lave les mains en sortant des wc bande de cochons). Peine perdue, une fois le premier match lancé, on voit vite que la simplicité entraperçue dans le manuel n’était pas fictive. Relativement peu de touches à gérer, un rythme de jeu soutenu et des tirs qui rentrent comme il faut (pas à tous les coups quand même, mais ça change du 2% de réussite à Nba 2k3), même le plus gros des demeurés peut comprendre je pense, tiens d’ailleurs j’envoie le jeu demain à mon ami Vincent, dont je ne dévoilerai pas le nom (secret professionnel exige), mais qui anime une émission débilo-ludique tous les soirs sur la première chaîne. On verra ce qu’il en pense, s’il arrive à ouvrir l’enveloppe… Le gameplay donc, pas trop compliqué à première vue, permet de s’amuser rapidement et autorise des matchs endiablés, un « basket champagne » comme dirait l’autre. Courses chaloupées, dribbles ravageurs et feintes surpuissantes (je vous conseille la « dégondeuse de hanche », inventée par Laure Sainclair il y a quelques années et reprise depuis par les stars de la balle orange) sont au programme, et mine de rien la recette fonctionne plutôt bien puisqu’on s’amuse rapidement et durablement, ce qui reste le principal je vous le rappelle.

On nous a mis la fièvre, pendant des heures

Si je vous parle de fièvre, c’est parce que les modes de jeu de Nba Inside Drive 2004 ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux de NFL Fever, sorti le mois dernier. On retrouve une sorte de tutorial (ici un mode practice) pour s’entraîner pépère et retenir tous les boutons en moins de deux, un mode match simple et le hors d’œuvre, le mode saison. Celui-ci permet, comme son nom l’indique, d’effectuer une saison complète (ou plusieurs) sous les couleurs du club de votre choix, pour mener vos géants en short (les Lakers pour moi svp) au firmament de la balle au panier, le titre de champion. Avant ça, il faudra se taper un nombre incalculable de matchs et passer l’épreuve des playoffs. Pour ceux qui voudraient aller plus vite que la musique, il est possible de paramétrer pas mal de trucs, allant du réalisme de jeu (fautes etc.) au nombre de matchs à jouer dans la saison. Les transferts sont bien évidemment possibles, même s’il faudra déployer des trésors de diplomatie pour obtenir l’échange d’une star adverse contre 2 ou 3 canards boiteux de votre équipe. Je n’ai pas réussi à recruter « TiPi » par exemple, à moins de refiler mon Kobe Bryant, ce que je n’ai pu me résoudre à faire bien entendu. Le Live est bien entendu de la partie, et j’ai été tenté de faire un copier coller du test de Fever 2004 tellement c’est du pareil au même entre les deux jeux. Pas de lag, du quick et de l’optimatch pour tous et vogue la galère. Les ajustements de rosters (les nouveaux transferts en gros) seront probablement disponibles en téléchargement d’ici quelques temps, comme ça vous pourrez garder votre jeu au goût du jour, c’est toujours ça.

The boy is mine

Pourquoi ce titre me direz-vous ? Ben c’est un jeu de basket non ? Et qui dit basket dit hip-hop R’n’B pour sûr (vive les clichés hein), et cette chanson est la première et la seule qui m’est venu à la tête, pas de chance… Tout ça pour dire que graphiquement ID 2004 il se défend plutôt pas mal, bien que je ne sois pas un esthète en matière de jeu de basket. Les joueurs sont plutôt bien modélisés, on reconnaît sans mal les grandes stars (les autres on s’en fout de toute manière, vu qu’on les connaît même pas en vrai) et dunker avec Kobe Bryant reste une source de plaisir intarissable, tant l’homme se déhanche facilement (rappelez-vous, la méthode Sainclair…). Les terrains sont rutilants et vivants, c’est tout ce qu’on leur demande, quoi qu’une streakeuse n’aurait pas été de trop pour mettre encore plus d’ambiance (remarque avec tous ces grands noirs, j’vous raconte pas le bain de sang). Côté sonore, pas de problème non plus, les commentaires sont sympathiques, avec des petites phrases genre « hit me baby one more time » après un dunk appuyé (on sent les références…) ou d’autres vannes que j’ai pas compris. Les musiques dans les menus sont classiques dans un style hip-hop qui passe bien dans ce genre de jeu.

Conclusion, NBA Inside Drive 2004 est un bon jeu de basket, dont la prise en main se fait en un temps record et qui permet de s’amuser un bon moment grâce à quelques subtilités qui font que l’ennui reste hors du terrain. Faute d’avoir essayé en profondeur les jeux de la concurrence, je ne me risquerai pas à faire de comparaisons hasardeuses entre le jeu de MS et ceux de Sega et Ea Sports, mais on s’éclate bien, seul ou à plusieurs, et on en demande pas plus.

+

    -

      • Assez joli à regarder, Inside Drive n'en demeure pas moins assez loin de ses concurrents de chez EA ou Sega.
      • La rapidité de la prise en main se fait au détriment de la complexité de jeu. On tourne assez vite en rond, même si ça reste très correct et fun à jouer.
      • Correcte grâce au mode Franchise et au Live, elle demeure toutefois nettement moindre que celle d'ESPN Basketball.
      • Musiques Hip Hop R'n'B au menu, bruitages classiques et commentaires tout ce qu'il y a de plus normaux. Rien d'exceptionnel.
      • Agréable à jouer, NBA Inside Drive 2004 ne fait clairement pas le poids face à son rival de chez Sega.

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