Test : Need for Speed : Underground sur Xbox
Rapide et Furieux
Je dois vous avouer qu’avec cette nouvelle orientation, j’ai eu peur qu’EA ne soit en train de tuer sa licence. Etant un grand fan des NFS et de ses courses poursuites de folie, je voyais mal comment « l’esprit Tuning » de cet opus allait parvenir à me convaincre du contraire. Pourtant, une seule course aura suffi à me faire adhérer au principe du jeu. On retrouve parfaitement l’esprit d’un Fast & Furious avec des courses uniquement de nuit et les demoiselles fortement dévêtues qui vous applaudissent sur la ligne de départ… L’ambiance est vraiment bien retranscrite et l’on est très vite absorbé par les courses dantesques qui s’offrent à nous, dans lesquelles une seule place importe : la première. Pas de salut pour les loosers dans ce monde où tous les coups sont permis, et où la moindre défaite peut détruire votre réputation.
Welcome to the World of Underground
L’attrait majeur de ce NFS, c’est son mode Underground, où vous allez tenter de devenir le patron des courses de rue. Vous commencez avec une voiture de série que vous allez très vite booster grâce à vos premières victoires. Ces victoires vous permettront également de faire grimper votre réputation, élément primaire de votre réussite dans ce milieu. Vous pouvez tout customiser, que ce soit au niveau de la carrosserie ou des perfs de votre caisse. Si seulement vous pouviez voir à quoi ressemble ma 206… Un véritable avion de chasse à 4 roues, qui frôle les 280 Km/h. Ainsi, vous pouvez rajouter des prises d’air quasiment partout, un aileron arrière gigantesque, des décorations de folies sur les flancs, changer les pare-chocs avant et arrière pour donner à votre auto un aspect beaucoup plus agressif…Chaque victoire améliorera votre réputation, et vous donnera accès à de nouvelles pièces (et de nouvelles caisses). Cela peut être de nouvelles décorations (certains stickers sont ENORMES !!!), ou de nouvelles évolutions techniques, comme un nouveau système de transmission, ou des étriers de freins plus efficaces. Le nombre de possibilités est tel, que vous pouvez vraiment créer votre bolide à vous, et le décorer de A à Z afin qu’il soit unique. Là où EA a particulièrement bien réussi son affaire, c’est que chaque victoire apporte son lot de nouveautés, et que cet esprit d’amélioration continue de sa « charrette » est la base même du jeu (et non pas seulement un gadget amusant pendant les 20 premières minutes). Au final, on passe presque plus de temps dans son garage que sur la route !!!
I got the Need for Speed…
Attaquons nous aux courses à proprement parler. On distingue 4 types de challenges différents parmi les 111 missions du mode Underground (oui oui, vous avez bien lu 111 les amis !!). Le premier est le mode Circuit, qui comme son nom l’indique, vous met aux prises avec 3 concurrents acharnés sur des pistes fermées. Le second s’en approche un peu puisqu’il s’agit du mode Sprint, où vous courez sur des routes ouvertes, et où votre seul objectif sera de vous rendre à l’arrivée le premier en employant tous les moyens nécessaires. Ensuite, et là on arrive là sur les 2 originalités du jeu, on trouve des courses « Drift » et « Drag ». Le mode « Drift » vous place seul sur une piste assez courte, et où vous devrez faire preuve de style, en dérapant « comme un goret », afin d’amasser un maximum de points. L’utilisation du frein à main est bien entendu primordiale pour réussir dans ce mode de jeu. Distrayant et original, ce mode a le mérite d’être vraiment fun à jouer. Cependant, le plus excitant reste le mode « Drag ». Si vous vous souvenez du premier Fast & Furious, alors remémorez-vous la première scène de course où Paul Walker et Vin Diesel s’affrontaient. Eh bien là c’est la même chose. Vous allez me dire que courir en ligne droite n’a rien de particulièrement excitant, mais croyez le ou pas (enfin essayez de le croire), ici ça l’est. En fait, vous devez passer les vitesses au bon régime moteur, et utiliser votre poussée de « NOS » au bon moment afin de semer vos adversaires. Bien entendu, les lignes droites sont remplies de trafic et d’obstacles en tous genres. Du coup, vous pouvez voir un concurrent partir au loin avant qu’il explose sa caisse contre un train 200 mètres plus loin et ainsi récupérer la victoire sur un plateau. Vous allez me prendre pour un fou mais ces runs demandent une véritable stratégie de course. C’est intense (entre 25 et 40 secondes en moyenne), mais diaboliquement efficace et le bruit d’une poussée de NOS d’un adversaire suffit à vous faire frémir, de peur qu’il vous coiffe au poteau. On a vraiment l’impression de revivre la scène du film, surtout que l’impression de vitesse est extrêmement bien rendue. Les coups bas sont monnaie courante évidemment, comme par exemple empêcher un adversaire de se rabattre sur votre voie, afin qu’il se prenne un camion en plein face ou bien le bouchonner alors qu’il vient de déclencher sa poussée de NOS….
Pour chacun de ces modes, vous avez un classement distinct. Avant d’arriver à la première place à chacun de ces classements, il va vous falloir manger du bitume et remporter toutes les challenges que vous lanceront les autres pilotes, tous jaloux de vos progrès fulgurants. En bref, le mode Underground est une énorme réussite, passionnant de bout en bout, et permettant au jeu d’avoir une très bonne durée de vie. Seul bémol : la variété des circuits. En fait il n’y a qu’une seule ville avec différents embranchements qui permet d’avoir une vingtaine de pistes au total. A la longue c’est assez répétitif. Heureusement toutefois que le jeu est suffisamment bon pour nous faire oublier ce « détail ».
Dis-moi coquine, tu aimes les grosses….cylindrées ??
Vous l’aurez compris, le principe de NFS Underground a tout pour plaire, même à ceux qui n’ont pas particulièrement de penchant pour le Tuning. Le plaisir de jeu est toujours présent, grâce à un gameplay au poil et des graphismes plus que satisfaisants. NFS reste NFS et nous propose une conduite axée arcade, que l’on prend en main en quelques minutes, qui procure immédiatement d’excellentes sensations de conduite. Alliée à une très bonne impression de vitesse, les courses sont souvent très serrées et passionnantes jusqu’au dernier virage. Certes, c’est un parti pris qui ne plaira pas à tout le monde, mais la série a toujours divisé les foules et ce n’est pas cet épisode qui changera ce vieux adage. Graphiquement par contre, le jeu a de quoi séduire tout le monde avec des voitures bien modélisées et illuminées comme des sapins de Noël (c’est en presque irréaliste par moments). Le résultat est très bon, avec une utilisation intensive du « motion blur » qui amplifie la sensation de vitesse et de réalisme (un peu comme dans Moto GP 2). En fait, le seul petit souci technique vient des chutes occasionnelles du frame-rate lorsqu’il y a un peu trop de détails à afficher à l’écran. Cela reste relativement rare et n’altère pas vraiment le plaisir de jeu. Dernier point positif : la bande-son, composée essentiellement d’excellents morceaux hip-hop, punk et métal, tout à fait dans l’esprit du titre (mais on ne peut pas mettre ses propres morceaux, dommage). Les bruitages sont quant à eux d’excellente facture, un moteur surboosté ne fera pas le même bruit qu’un moteur d’origine, les pneus crissent dans tous les sens, et les chocs contre les murs font presque mal à entendre.
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- Du très bon, l'esprit Tuning parfaitement retranscrit
- NFS fait toujours dans l'arcade pure et dure et cela a le mérite d'être efficace. On s'amuse dès la première course.
- 111 missions plus ou moins corsées, y'a de quoi faire.
- Rap, punk.... des morceaux parfaitement adaptés à l'esprit Tuning !!
- Un NFS comme on les aime, c'est-à-dire simple à prendre en main, efficace et prenant. Que demande le peuple ?
- Dommage qu'il y ait quelques saccades par moments, car la vitesse d'animation est tout bonnement hallucinante.