Test : Okami HD sur Xbox One
Divine résurrection
Le Japon et ses mythes ont toujours eu une place à part dans l’industrie du jeu vidéo. Avec Okami, c’est probablement l’une des visions les plus belles et envoûtante qu’il nous a été donné de découvrir. Dans la peau d’Amaterasu, Déesse du soleil alors réincarnée sous la forme canine semblable à celle de Shiranui, héros légendaire, Okami propulse le joueur dans une aventure qui ne ressemble à aucune autre. Le village de Kamiki, les terres environnantes, le ciel sont empreints d’un certain mysticisme, parfaitement illustré par la direction artistique du titre, chaperonné alors par Hideki Kamiya, géniteur de Devil May Cry ou encore Bayonetta. Sous des traits de crayon aux contours prononcés, le cel shading d’Okami lui confère une patte artistique indéniable, une palette de couleurs pastel et de formes brutes on ne peut plus japonisantes.
Dix années plus tard, le style Okami n’a absolument rien perdu de sa superbe. La transition se fait tranquillement sur Xbox One. Il faut certes garder à l’esprit qu’il s’agit ici d’une remasterisation d’un titre relativement ancien et pas d’une refonte profonde ; néanmoins, on reste admiratif devant la facilité avec laquelle Okami a su traverser deux générations pour nous revenir plus attrayant que jamais. Le framerate est stable, les temps de chargement plus courts que par le passé. Seule ombre au tableau du côté technique : le clipping d’origine est malheureusement toujours présent et la distance globale d’affichage certainement limitée pour un titre Xbox One. Il arrive ainsi de voir apparaitre un arbre ou un rocher juste à côté ou de n’apercevoir qu’une partie de plus plusieurs éléments éloignés.
« L’aventure est longue, paisible, portée par des musiques sublimes et des doublages qui n’en sont pas vraiment mais auxquels on s’habitue et qui contribuent inévitablement à donner un peu plus de singularité au titre de feu-Clover »
Au-delà de l’aspect technique et de la possibilité de modifier l’affichage pour passer du 16:9 vers le 4:3 d’origine, Okami demeure identique. L’aventure est longue (comptez au moins trente heures), paisible, portée par des musiques sublimes et des doublages qui n’en sont pas vraiment mais auxquels on s’habitue et qui contribuent inévitablement à donner un peu plus de singularité au titre de feu-Clover. Manette en mains, les choses demeurent classiques, avec des combats face aux Yokaï de type beat’em all en arènes, simples mais dynamiques et un « pinceau céleste » (servant à dessiner des choses pour modifier l’environnement ou combattre) parfaitement maniable à l’aide du stick droit de la manette. Une large place est laissée à l’exploration dans des zones semi-ouvertes, entre petites énigmes et discussions parfois drôles avec les nombreux PNJ présents. Seul l’angle de la caméra peut poser quelques problèmes mais rien qui ne puisse empêcher les joueurs de profiter pleinement d’une belle aventure.
+
- Graphiquement propre pour son âge
- Une direction artistique à tomber
- Grosse durée de vie
- Prise en mains simple
- Ambiance unique
-
- Encore un peu de clipping
- La caméra fait toujours des siennes par moments