Jeux

L’histoire du jeu débute avec la naissance de notre personnage. Une apparition mystère dans un monde tout aussi énigmatique. Dans One Last Breath, il n’y a pas le moindre dialogue, le moindre écrit, et toute l’histoire passe donc par ce que vous observerez et par les actions que vous devrez réaliser au cours de vos pérégrinations. Un concept similaire à celui de Limbo et Inside qui n’est pas dénué d’intérêt même si, dans ce cas-ci, on aurait aimé que les choses soient un peu plus explicites. En effet, on comprend bien le message caché par les développeurs, mais la fin et l’exploitation de la thématique nous laissent clairement sur notre faim. Après, comme souvent avec ce genre de titre, on peut légitimement imaginer que l’idée est aussi de créer de la discussion autour de notre aventure, de notre ressenti. Dans ce cas-ci, ça fonctionne moyennement. Cela tient peut-être au fait que le jeu est très court (deux heures)…

Cette durée de vie – en soi – pourrait ne pas être problématique, si le jeu nous proposait une expérience un peu plus ardue. Mais ce n’est même pas le cas. Vous passerez le plus clair de votre temps à vous déplacer (vers la gauche ou la droite) et à interagir avec les objets qui vous entourent. Cette prise en main – très simple – est, cela dit, d’une intuitivité exemplaire. Pas besoin de tutoriel et d’explications supplémentaires, vous comprenez immédiatement ce que vous devez faire dès qu’un élément se présente à vous. Ces mécaniques évoluent d’ailleurs au fil du jeu, proposant ainsi de petites énigmes que l’on aurait aimé un peu plus corsées. À aucun moment, durant notre test, nous sommes restés coincés quelques minutes face à un problème. Tout est clair, limpide et donc rapide, trop rapide. Et ce n’est pas dire qu’il soit possible de choisir une difficulté pour corser les choses. Dommage.

Evidemment, cette simplicité dans le gameplay, a un prix. Car si les énigmes se résolvent très facilement, le reste du jeu, en plus, se limite à des déplacements et à quelques parties de cache-cache ou de course-poursuites tout aussi simples, pour ne pas dire simplistes. C’est franchement dommage, d’autant plus que ce que l’on fait, ce que le on parcourt, est véritablement sympathique. Le côté intriguant de l’univers, son ambiance et son gameplay intuitif nous procurent pas mal de plaisir et de fun. On aurait donc aimé pouvoir parcourir davantage ce monde postapocalyptique. Cela étant, il est quand même bon de noter que des terminaux sont disséminés / cachés dans les différents stages. Au nombre de dix, ces derniers peuvent être débranchés et, si vous y parvenez, cela vous offre l’opportunité de découvrir une autre fin, une fin secrète. Une motivation supplémentaire de relancer le jeu pour les complétionnistes ou pour les plus curieux, mais rien qui ne soit véritablement révolutionnaire ou qui ne gonfle réellement l’intérêt du titre.

Heureusement pour lui, malgré un gameplay bien trop simpliste, One Last Breath peut profiter d’une direction artistique réussie et d’une ambiance savoureuse. Dès les premiers instants, dès nos premiers pas, on se plonge littéralement dans cet univers sombre et inquiétant. Les développeurs jouent d’ailleurs sur les différentes profondeurs en plaçant des créatures sur le fond de l’écran ou en faisant passer l’une ou l’autre d’entre elle juste devant vous. Ce sont des petits détails, mais cela contribue clairement à créer un sentiment de crainte et de méfiance qui vous accompagnera durant toute votre partie. À cela, il faut ajouter une partie technique irréprochable qui rend l’expérience fluide et exempt de tout bug, ce qui nous permet de faire face à un jeu plaisant à suivre, efficace dans sa proposition. Ajoutez à cela une partie sonore et musicale maitrisée, notamment grâce à de nombreux thèmes pertinents et vous comprenez que le jeu s’avère plutôt plaisant à suivre.