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Operation Flashpoint 2 : Dragon Rising

FPS | Edité par Codemasters | Développé par Codemasters Birmingham

6/10
360 : 08 octobre 2009
18.12.2009 à 21h13 par - Rédacteur |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Operation Flashpoint 2 : Dragon Rising sur Xbox 360

Codemasters reprend le flambeau pour le développement du nouvel opus d’Operation Flashpoint sobrement appelé Dragon Rising. Dans une réalité militaire alternative, le FPS exigeant qui se veut être une simulation de guerre réaliste saura-t-il combler les hardcores militaires en herbe ? Préparez votre paquetage, huilez vos fusils mitrailleurs, on retourne en enfer.

Operation Flashpoint d’exclamation ( ! )

Operation Flashpoint, de mémoire de gamer, c’est de longues heures passées à arpenter de vastes étendues en guettant le moindre mouvement ennemi observé à travers la jumelle de son arme à 200 mètres de distance. Un faux pas et c’est la mort assurée. Que de bons souvenirs. On retrouve tout à fait cette ambiance ultra réaliste où une simple balle peut mettre votre personnage à terre se vidant de son sang dans des cris de douleurs indescriptibles. D’entrée de jeu préférez le niveau de difficulté maximum, la guerre est comme une amante exigeante, elle ne pardonne pas, il faut juste apprendre à vivre avec.

Dans ce titre il va falloir faire marcher son cerveau comme un véritable soldat pouvant mourir à tout moment : "Ils sont cinq de l’autre côté de cette colline, Jones et moi sommes seuls, Carter est en train de se vider de son sang, je n’ai plus qu’un chargeur. Carter, fais un tir de barrage sur la droite pendant que j’avance à gauche", il me souhaite bonne chance mais je vois dans ses yeux que la chance n’aura rien à voir là-dedans. Le top est donné, il tire, je cours, je me cache derrière un arbre, j’entends les balles siffler au dessus de ma tête, j’ai gagné de précieux mètres. Oh non, un des ennemis est armé d’un lance-roquettes, CARTEEER ! J’ai eu beau crier mais seul le résonnement de l’impact du tir de roquette résonne dans la vallée qui garde maintenant des airs morbides de tombeau. Il faut que j’avance, si je reste trop loin même à couvert je suis un homme mort. L’artificier un peu trop distrait ne s’est pas complètement baissé pour recharger, j’aligne sa tête dans mon viseur, je ne respire plus, le silence cède sa place au bruit de mon arme. Je l’ai tué. Mon cœur bat de plus en plus vite, je dois profiter de cet avantage, nous sommes maintenant à armes égales, mais ils sont encore en supériorité numérique. J’avance d’arbre en arbre, ahhh quelle est cette douleur dans ma jambe ? Je suis touché, je marche tant bien que mal vers un rocher, je m’accroupis, je vise, calmement j’en tue deux de plus, il n’en reste plus que deux. Etrange je n’en vois plus qu’un qui tire frénétiquement dans ma direction mais par chance sans faire mouche. Me voilà à une cinquantaine de mètre de lui, je dégoupille une grenade, je prie pour qu’il ne la voie pas, je la lance, un bruit d’explosion fait résonner la vallée une dernière fois, puis le silence. Le corps sans vie de ce soldat m’indique que je n’ai pas raté mon lancé. D’un coup le stress m’envahit, de façon beaucoup plus forte. Où est le dernier fantassin ? Après 5 minutes caché derrière un tronc d’arbre déraciné je me décide enfin à avancer vers le groupe de cadavres, ils sont cinq, Carter avait eu le temps d’en tuer un avant de trépasser à son tour, son ultime hommage. Je dois continuer la mission, j’ai toujours un objectif à remplir.



Voilà de quoi est fait Operation Flashpoint, une tension palpable et un stress permanent ou chaque action doit être réfléchie, exit les traversées solitaires même si à l’instar d’un Call Of Duty on regrette le fait de pouvoir y parvenir de temps à autres. Les blessures également ne sont pas à prendre à la légère, une balle dans la jambe et l’on aura bien du mal à se déplacer jusqu’à la fin de la mission ! Une balle dans le ventre, le personnage tombera à terre et le joueur en pleine crise de panique aura quelques secondes pour se rafistoler en attendant des soins plus complet prodigué par un co-équipier (qui a la fâcheuse tendance à se faire tuer pendant la pratique des dit soins…). Une balle dans la tête et hop direction le cimetière sans passer par la case départ. Les ennemis sont bien sûr aussi fragiles que nos alliés ou notre humble personne, même si à contrario ils peuvent encore viser tout en se prenant une rafale dans le buffet, ce qui est juste impossible pour le joueur. Côté scénario, pas de changement puisque le joueur incarne toujours un Marines à la solde de l’oncle Sam mais petite variante, cette fois-ci on se bat contre des chinois ! Dans cette réalité alternative, l’APL, une sombre organisation séparatiste tente de contrôler le monde à coups de baguettes et riz cantonais, pour enfin atteindre leur but ultime : transformer tous les habitants de la terre en nems ! Non je plaisante bien sûr, mais force est de constater que pour une fois on ne se bat pas contre des allemands ou des russes et ça c’est super cool ! (ou pas). La cinématique d’intro est d’ailleurs fichtrement bien faite, mêlant faits historiques et un futur alternatif mais partant de postulats pouvant amener à ce sombre destin. Le gameplay en lui-même a également un peu évolué depuis le temps des Opération Flashpoint sur PC, on ne plus accélérer le temps lors de phase de marche ou de conduite un peu trop longue, normal, les distances se sont considérablement réduites, de plus notre personnage peut sprinter sur des distance dépassant le kilomètre, réalisme militaire mais sportif pour le coup.


Operation Flashpoint d’interrogation ( ? )

Console oblige le menu et l’ergonomie générale ne sont pas des plus simples à appréhender, il ne faut pas s’emmêler les pinceaux quand on se dit sans cesse que le combo clavier/souris nous manque indéniablement. Quelques petits bugs sont également à déplorer, les corps qui disparaissent, le personnage du joueur qui se relève souvent seul devant un obstacle, s’allonger prend également beaucoup de temps. En effet il faut maintenir la touche accroupir pour s’allonger, un peu long quand il faut absolument se coller par terre pour éviter une salve de tir. Les alliés qui passent bien trop souvent devant notre viseur sont également présents pour accentuer la difficulté car une fois mort, ils ne sont plus vivants (phrase récompensée du prix Nobel de littérature) et surtout ne seront plus là pour nous assister.



Mais le point le plus important et surtout le plus frustrant de ce titre est sans conteste l’intelligence artificielle, aussi bien celle des ennemis que celle des alliés. Côté ennemis on aura droit à tout : soldat restant à découvert dans une immense plaine n’évitant aucun tir et ne se mettant pas à couvert ou alors un pro de la gachette alignant un head shot à 400m. Ce problème des ennemis un peu trop adroits pourra d’ailleurs en déconcerter plus d’un, si l’on tient compte de la distance, du frottement de la balle dans l’air, d’un éventuel coup de vent plus le mouvement de notre personnage, cela tient quand même de la malchance de se faire tuer sur le coup. Une malchance qui arrive quand même un peu trop souvent. Côté alliés, le pire comme le meilleur est également de la partie, tir assisté par la main de dieu pour tuer un ennemis à plus de 200m ou bien ils sortiront juste leur tête attendant la mort on ne sait trop pourquoi. Les ordres donnés sont plus ou moins respectés et il n’est pas rare de voir un groupe d’alliés se faire dessouder par un seul ennemi qui a plus compris les ordres du joueur que ses propres alliés. On se surprend donc très souvent à donner l’ordre à nos alliés d’attendre dans un coin pendant que l’on tentera une percée solitaire tel Steven Seagal, il est simplement impossible de rester discret avec nos alliés. Préférez le co-op jouable jusqu’à quatre, et là si vos amis on un Q.I dépassant celui d’une huitre vous réussirez à vous amuser ! Enfin côté graphismes, Codemasters ne s’est pas foulé, c’est beau, tout juste beau, pas plus. Le décor stream devant nos yeux, pour l’immersion c’est plutôt raté. Un maigre mode multi est également disponible qui permettra de se fritter à huit simultanément dans un classique deathmatch ou un mode type capture de zone. Tout cela, je ne vous le cache pas n’est pas vraiment intéressant.

Pour conclure, Operation Flashpoint : Dragon Rising reste une simulation de guerre intéressante malgré quelques bugs contournables à condition de les connaître. Le stress provoqué par le titre vaut quand même son pesant de douilles fumantes. Le cœur du joueur balancera souvent entre excitation ou frénésie du combat et frustration causée par une I.A discutable, il n’empêche que les amateurs de FPS se doivent d’accomplir leur devoir au sein de l’armée américaine une fois de plus.

+

  • Réalisme des impacts de balles
  • Beaucoup d’armes
  • Le stress omniprésent de la survie

-

    • Une IA ratée
    • Les head shot qu’on ne voit pas venir
    • Certaines missions trop longues ou trop courtes