Jeux

Painkiller

FPS | Edité par Saber Interactive | Développé par 3D Realms

6/10
One : 21 October 2025 Series X/S : 21 October 2025
25.10.2025 à 16h47 par

Test : Painkiller sur Xbox Series X|S

Aussi court qu'intense

Painkiller, vous connaissez ? Il s’agit d’un jeu de tir à la première personne qui a connu son petit succès dans au début des années 2000 et qui avait un concept relativement simple : celui de nous emmener affronter des hordes de démons afin de les éradiquer. Un peu plus de vingt ans plus tard, la licence renait de ses cendres avec un nouvel opus qui déboule sur Xbox Series X/S et qui a pour but de convaincre toutes les générations de joueurs que l’élimination de démons, à l’heure actuelle, ça a du bon.

Painkiller débute avec une petite introduction qui vous situe dans l’espace et qui donne un prétexte à notre aventure. Pas d’histoire intéressante ou palpitante ici, mais soyons clair sur ce point : ce n’est pas du tout l’intérêt du jeu. Après la cinématique d’introduction, le tutoriel débute. Celui-ci nous permet de prendre en mains le jeu qui reprend, dans les grandes lignes, ce que l’on a déjà pu voir dans d’autres fast FPS : deux armes à disposition, deux modes de tir, une rapidité d’exécution qui répond bien et des mouvements d’esquive et de glissade qui accélèrent considérablement l’action. En quelques secondes à peine, on prend le jeu en main, ce qui est plutôt de bon augure pour un titre qui se veut nerveux et qui prend surtout la forme d’un bon défouloir.

Painkiller 1

Un défouloir qui se découpe en trois chapitres qui sont divisés en trois missions, ce qui porte le total à neuf missions, et pas une de plus. En difficulté « Recrue », la deuxième sur les 4 proposées, il faut compter une vingtaine de minutes pour terminer chacune des missions, ce qui offre une durée de vie de près de trois heures pour faire le tour des possibilités. C’est court, franchement très court, mais un jeu comme celui-ci se base sur le principe du challenge. Votre objectif est de performer au maximum afin de recommencer encore et encore les missions afin de relever le défi maximum et de terminer l’ensemble du jeu en difficile. C’est évidemment redondant et répétitif, et comme l’histoire est presque transparente, il faudra compter sur votre persévérance pour profiter un peu plus longtemps du jeu.

Venons-en maintenant aux mécaniques de progression. Chaque partie achevée vous offre l’opportunité de glaner de la monnaie ainsi que des âmes. Concrètement cela vous permet d’acheter de nouvelles armes parmi la petite dizaine disponible (un peu moins de 10, pour être exact). Chacune d’entre elles dispose de son propre arbre de compétences, ce qui vous offre la possibilité de les personnaliser et de les customiser avec les âmes que vous récupérez. L’objectif est évidemment de vous rendre plus clinique et de pouvoir faire davantage de ravage dans les rangs de votre adversaire. C’est assez sympathique, mais cela s’avère assez limité. En quelques missions à peine, on peut débloquer l’ensemble des compétences d’une seule arme. Encore une fois, le contenu est un peu chiche et on aurait aimé qu’il y ait nettement plus de possibilités à notre disposition.

Painkiller 2

Une fois vos armes prêtes, avant de partir en mission, vous devez absolument passer par les préparatifs qui prennent deux formes. D’une part, vous pouvez sélectionner un personnage parmi les quatre qui sont disponibles. Chacun d’entre eux dispose d’un avantage (meilleure défense, dégâts plus importants…) qui s’adaptera à votre manière de jouer. Pour le reste, ils sont assez semblables, hormis au niveau de l’apparence, bien entendu. Bref, cette sélection opérée, il reste à vous rendre à la table du tarot. Un endroit où vous pouvez acheter et employer des cartes qui, elles-aussi, vous apportent divers bonus plus ou moins intéressants. Attention, ces dernières doivent être utilisées avec parcimonie car elles sont à usage unique. Comprenez par là qu’il vous faudra soit payer de l’argent pour en tirer trois au hasard, soit utiliser des âmes pour réactiver celles que vous avez déjà employées. Cette micro-gestion n’est pas inintéressante, mais elle nécessite que vous recommenciez les missions en boucle. Encore une fois, aurait-on envie de dire.

Une fois paré, il est donc temps de partir en mission. Là, les choses sont assez simples : d’une part, vous avez de longs couloirs où se trouvent des richesses et trésor à récupérer et seulement quelques ennemis à éliminer. D’autre part, vous devez entrer à l’intérieur des arènes où vous devez affronter et éliminer les hordes d’ennemis. Il y a parfois de petits objectifs qui nécessitent de travailler en équipe, mais dans les grandes lignes, votre but reste toujours le même : éradiquer vos ennemis. Cela dit, en dépit de ce côté « simpliste », Painkiller fonctionne franchement bien et on se prend vraiment au jeu. Nous avons d’ailleurs pris beaucoup de plaisir à parcourir ces missions, en compagnie soit de deux autres joueurs, soit de bots. Il est d’ailleurs intéressant de rappeler le fait que le titre est pensé pour être joué en coopérationOn salue tout de même les performances de l’IA qui nous accompagne qui ne s’est pas montrée problématique au cours de nos parties, hormis quand il fallait se relayer pour débloquer une zone bonus. Avec les joueurs, par contre, c’est nettement plus simple, plus rapide et la coopération plus évidente.

Painkiller 2

Manette en mains, Painkiller est un titre qui fonctionne donc très bien. Le gameplay est nerveux, dynamique, et il vous pousse à rester en mouvement en permanence. À la manière de DOOM, il vous faut sans cesse changer d’armes, récupérer des munitions ou de la vie au milieu des arènes, charger les ennemis qui se pressent vers vous. Il ne faut pas non plus oublier de suivre votre objectif et d’utiliser le Painkiller, une arme de proximité, qui, en cas de dégâts, vous permet de récupérer des munitions. Ce n’est pas original, ni créatif, mais cela reste terriblement efficaceCe constat s’applique également au bestiaire du jeu qui nous propose donc toute une série de démons plus ou moins classiques. La plus grande partie des créatures de base prend la forme d’humanoïdes, tandis que les mini-boss – qui apparaissent régulièrement – se montrent un peu plus créatifs bien que peu diversifiés. Les boss quant à eux – au nombre de trois – sont nettement plus impressionnants et beaucoup plus agréables à affronter. Le challenge est clairement au rendez-vous et la moindre erreur peut avoir de lourdes conséquences sur votre partie.

Pour pallier le problème de contenu proposé par le jeu, Painkiller vous permet également de découvrir un mode roguelike qui reprend les codes du genre, à savoir une partie qui se réinitialise à chaque fois, une part de hasard et un développement de votre personnage et de votre arsenal qui ne sera jamais le même puisqu’il dépend des choix que vous faites au cours de votre partie. On retrouve évidemment les combats d’arènes ainsi que les hordes d’ennemis à affronter ou les objectifs à compléter, mais il y a aussi quelques phases de plateformes qui sont assez intéressantes, surtout que vos points de vie diminuent avec le temps, vous forçant à aller vite et à vous montrer précis dans vos mouvements. Malheureusement, et c’est probablement là que le bât blesse, une fois la partie achevée, vous récupérez de quoi faire progresser votre personnage pour les parties basiques et… c’est à peu près tout. Cela rejoint donc la problématique énoncée un peu plus haut : en l’état, Painkiller ne parviendra pas à maintenir de l’intérêt sur le long terme chez la plupart des joueurs. C’est dommage, car, fondamentalement, le titre ne manque vraiment pas de qualités, manette en main.

Painkiller 1

Sur le plan technique, Painkiller est un titre particulièrement solide. Visuellement c’est beau, c’est propre, et durant notre test qui a été réalisé sur Xbox Series X/S, nous n’avons pas rencontré le moindre problème, le moindre bug. On salue également les serveurs qui sont solides puisqu’aucune déconnexion n’est venue ternir notre expérience. En termes de direction artistique, nous avons trouvé que Painkiller était agréable à regarder. Les arènes sont bien construites – bien que répétitives en somme – et elle profite d’une verticalité assez intéressante. Pour le reste, le voyage est assez diversifié et on a apprécié tout particulièrement les changements de biomes proposés par les développeurs. Le potentiel est intéressant et on regrette vraiment que nous n’ayons pas pu voir davantage de choses dans le jeu. Dommage, vraiment. Sur le plan sonore et musical, Painkiller poursuit ce que DOOM a lui-même établi, à savoir nous proposer une bande son nerveuse, dynamique et rythmée qui est portée par des rifts de guitare électriques. C’est du rock, c’est du métal, et cela sied parfaitement à l’ambiance du titre.

6/10
Painkiller n’est pas un titre dénudé d’intérêt, que du contraire. Son gameplay nerveux est dynamique à souhait répond parfaitement à nos commandes. Les affrontements sont un régal pour les amateurs de Fast FPS qui devront donc profiter de tous les avantages mis à notre disposition dans l’arène pour éliminer les nombreux ennemis qui se dresseront sur notre chemin. Ajoutez à cela une bande son de bonne facture, une technique solide et une direction artistique intéressante, et vous avez tous les éléments d’un bon jeu qui a trois défauts vraiment très importants (à nos yeux) : le contenu proposé est famélique, le sentiment de répétitivité est omniprésent et la progression est mal pensée. De quoi faire réfléchir, assurément…

+

  • Gameplay nerveux et dynamique ;
  • Intuitif ;
  • Armes personnalisables ;
  • Combats de boss réussis ;
  • Bestiaire classique mais intéressant ;
  • Deux modes de jeu distincts ;
  • Coopération.

-

    • Très répétitif ;
    • Contenu famélique ;
    • Durée de vie excessivement courte ;
    • Progression inintéressante ;
    • Mode Roguelike sans véritable intérêt.