Test : Phantasy Star Online sur Xbox
Let’s get started !
Commençons par le point le plus important mais aussi le plus
fâcheux concernant PSO : afin de pouvoir y jouer, offline comme online, il vous
faudra impérativement un Gamertag, autrement dit, être abonné au service Live.
Si cela peut être considéré comme une erreur marketing flagrante (ils ne veulent
pas vendre leur jeu, ou quoi ?!?), il faut savoir, pour la défense de Sega, que
le jeu était livré au Japon avec le kit de connexion Live. Le programme n’a
simplement pas été retouché depuis. Maintenant, que vous êtes au courant, vous
pouvez continuer à lire ce test.
Hunter de votre état, vous êtes engagé par
le commandant suprême de la base Pioneer 2 qui se trouve en orbite autour de la
planète Ragol afin d’éclaircir le mystère de la disparition des premiers colons
qui étaient venus s’y établir. Tout ce que vous savez jusqu’à présent, c’est
qu’une explosion serait à l’origine des ennuis de Pioneer 1. La première chose à
faire avant tout est donc de vous créer un personnage. Pour cela, vous aurez à
choisir entre 3 grandes classes chacune divisée en 4 sous-classes. Ainsi, les
Hunters sont des combattants spécialisés dans le corps à corps et sont plutôt
faciles d’accès, les Rangers, pour leur part, sont plus habiles avec les armes à
distance et, pour finir, les Forces sont spécialisés dans la magie et sont
réservés, de part leur faible niveau de HP aux joueurs expérimentés. Vous
pourrez réellement configurer votre personnage du tout au tout pour en faire
votre héros : cheveux, visage, proportions, costume, etc. Les possibilités sont
immenses et aucun autre joueur n’aura le même personnage que vous.
Une jouabilité aux petits oignons
PSO est ce qu’on appelle un Dungeon RPG (un Diablo-like, quoi).
Ainsi, la seule et unique ville que vous fréquenterez sera la ville de Pioneer
2. C’est là que se trouvent tous les commerces, l’infirmerie et le comptoir où
vous pourrez stocker tous vos objets. C’est là également que vous pourrez être
engagés pour effectuer diverses quêtes annexes. Il vous suffira de vous rendre à
la Hunter’s Guild et de choisir celle qui vous intéresse (où vous rapporte le
plus de thunes). Les trois premières s’apparentent à un tutorial rapide : vous
serez secondé par un personnage beaucoup plus puissant qui vous accompagnera et
vous tuyautera éventuellement sur les divers mécanismes du jeu (interrupteurs,
monstres, portes, etc.). Les autres ne sont pas, à de rares exceptions, très
variées (il faudra souvent accompagner quelqu’un, trouver des objets ou encore
simplement casser du monstre) mais rapportent en général beaucoup d’argent qui,
lui, vous servira à acheter équipement et magies.
Déjà, sur Dreamcast, la
jouabilité était quasi-parfaite car savamment étudiée : il était tout à fait
possible d’accéder au menu et de choisir un objet ou une magie puis de
l’utiliser, tout cela en plein combat et sans cesser de se déplacer. Rappelons
que le jeu n’autorise pas la pause aussi, si vous désirez vous arrêter pour
souffler un peu, il vous faut vous trouver un endroit calme. Sur Xbox, cette
jouabilité se voit encore améliorée grâce notamment au deuxième stick analogique
et aux deux boutons d’action supplémentaires. Tandis qu’avec le stick gauche
vous déplacerez le personnage, avec le droit vous pourrez à loisir naviguer dans
les menus du jeu, ces derniers apparaissant sur une simple pression des boutons
noir ou blanc. En ce qui concerne les gâchettes et le bouton Y, les habitués
retrouveront très vite leurs marques puisqu’elles ont les même fonctions
qu’auparavant (recentrer la caméra, switcher d’une configuration de bouton à
l’autre et faire apparaître le clavier virtuel). Quand aux trois autres boutons,
vous pourrez entièrement configurer leur utilisation, et ce, à tout moment de la
partie. Vous êtes par exemple un magicien qui se bat avant tout à coups de
pouvoir, vous pouvez tout à fait mettre les magies à base de feu, glace et
électricité sur les boutons par défaut et les magies de récupération ou de
réanimation sur la deuxième configuration. Tout est possible ! Il ne tient qu’à
vous d’essayer le plus de combinaisons possibles afin de savoir laquelle vous
convient le mieux.
PSO a trois ans… alors, quoi de neuf ?
Ne vous attendez pas à des miracles : le moteur du jeu écrit
pour la Dreamcast accuse indubitablement son age. La modélisation est loin
d’être extraordinaire pour de la Xbox, le clipping parfois assez prononcé (il
arrive qu’on ne voie pas des objets à l’autre bout de la salle !) et certains
effets graphiques un peu cheap. En regardant bien, cependant, on s’aperçoit que
de légers détails graphiques ont été rajoutés et que les textures se sont
également affinées et, au final, la sauce prend plus que jamais. Bien qu’il ne
s’agisse pas du top du top en matière de 3D, il se dégage de PSO une ambiance
unique qui rebutera ou enchantera les joueurs mais ne laissera certainement
personne insensible. Le jeu utilise des couleurs très flashy mais l’ensemble est
étonnamment cohérent et, surtout, jamais de mauvais goût.
Pour trouver de la
vraie nouveauté, il faudra se tourner vers l’épisode 2. Dans celui-ci, vous
aurez droit à pas moins de 7 nouveaux environnements encore plus enchanteurs que
ceux du premier épisode. Les niveaux VR Temple et VR Spaceship, apparus dans PSO
version 1.2 sur Dreamcast mais alors uniquement jouables en battle via
DreamArena, font désormais partie intégrante du jeu et constituent les deux
premiers niveaux de l’épisode 2. Après cela, vous aurez l’occasion de fouler le
sol de Seaside, Mountain ou encore Jungle avec, comme de bien entendu, les
monstres tout baveux et dégoulinants qui vont avec. Ces trois derniers
environnements rompent complètement avec le schéma classique des niveaux de PSO
: vous traverserez toujours les niveaux de salle en salle mais celles-ci ne sont
plus bêtement géométriques comme auparavant. De plus, la végétation s’est faite
encore plus luxuriante et vous aurez parfois du mal à trouver votre chemin. La
magie opère donc plus que jamais ! Le bestiaire a également beaucoup évolué :
alors que dans le premier, les principaux ennemis étaient tous calqués sur le
même schéma, ici, ils sont beaucoup plus variés et difficiles à tuer (les robots
qui peuvent se rendre invisibles… Grrr !) Les boss sont, eux, encore plus
impressionnants et monstrueux. Du bonheur, quoi !
Le gros morceau : la compatibilité Xbox Live.
Tout d’abord, sachez que le jeu online est payant (environ
8,99€ par mois) et seuls les 60 premiers jours sont offerts. Or le jeu en ligne
est le principal intérêt de ce jeu qui peut s’avérer rapidement répétitif en
offline pour devenir carrément addictif en online. Ceux qui y ont déjà joué
savent parfaitement de quoi je veux parler. Mais la cerise sur le gâteau tien en
deux mots : Xbox Communicator. Adieu, le clavier Dreamcast et vive la
communication vocale ! Auparavant, quand vous étiez en plein combat, il était
impossible d’utiliser le clavier pour demander de l’aide à vos coéquipiers sous
peine de subir des dommages encore plus importants. Désormais, tout se déroule
en temps réel et il n’est pas rare d’assister à un véritable travail d’équipe,
notamment contre les boss les plus coriaces. Mais comment faire pour communiquer
avec des joueurs d’autres pays quand on ne parle pas leur langue (ou très mal) ?
Il vous reste tout de même deux possibilités. La première est un système mis en
place par Sega consistant en une suite de mots simples. Ainsi, vous choisissez
le thème, le sujet, le destinataire de la phrase et la personne à l’autre bout
du monde qui la recevra la verra entièrement traduite dans sa propre langue.
Sinon, vous avez également un système d’icônes à votre disposition. Certains
sont déjà entièrement créés mais vous pouvez fabriquer les votre à base
d’éléments simples tels des ronds, des arcs de cercles, des carrés, des
triangles, etc.
Les quêtes online diffèrent quant à elles légèrement des
quêtes offline puisqu’elles sont pour la plupart inédites et beaucoup plus
fournies en monstres. Cela permet à chacun de pouvoir faire grimper rapidement
ses points d’expérience. D’autre part, vous pourrez régulièrement télécharger de
nouvelles quêtes jouables offline (la première est d’ailleurs déjà disponible).
Et si vous en avez assez de chasser du monstre, vous pourrez aussi bien
organiser un combat entre joueurs où même plus simplement un foot ! Certaines
nouveautés ont également fait leur apparition afin de contrer les voleurs : si
vous mourrez par exemple, votre argent et votre arme ne restent plus sur place
tandis que vous êtes téléportés sur pioneer 2. Vous perdez maintenant
invariablement votre argent mais vous conservez votre arme qu’il vous suffira
d’équiper à nouveau. Pour la même raison, un nouveau menu a fait son apparition,
vous permettant d’échanger des objets en toute sécurité sans que quiconque ne
s’en mêle. Espérons en tout cas que l’Action Replay récemment sorti ne tuera pas
tout l’intérêt du jeu comme il l’a fait sur Dreamcast (personnages surpuissants
capables de tuer les autres joueurs…)
+
-
- 19 sur le Live, 14 sans
- C'est de la Dreamcast pur jus avec quelques petits effets en plus. C'est donc plutôt joli à regarder mais ça n'a rien d'exceptionnel sur Xbox.
- Jouabilité quasi-parfaite : menus ergonomiques, boutons d'action entièrement paramétrables... Seules les caméras pourront parfois poser problème.
- Infinie tout simplement si vous jouez online mais beaucoup plus limitée tout seul. Mais comme il faut un gamertag pour y jouer même seul...
- Les musiques, anciennes comme nouvelles (Episode 2), sont envoûtantes et sont de celles qu'on peut écouter en boucle sans problème.
- Un scénario qui ressemble à un gros prétexte mais où les habitués des précédents Phantasy Star retrouveront des noms connus.
- Un jeu indispensable si payer 9€ par mois pour jouer online ne vous dérange pas outre mesure. Sinon, il s'agit d'un pur dungeon-RPG, genre assez répétitif par définition... A vous de voir.
- L'animation est aussi identique à la version Dreamcast. Les personnages sont un peu raides mais rien de catastrophique.
- Un mode Live payant (9€ par mois) mais bien suivi et sans lag... Enfin, il y a bien du lag mais seulement pour la voix qui est décalée de quelques secondes...