Test : Prince of Persia : Les Sables Oubliés sur Xbox 360
Prince of Persia constitue depuis toujours une véritable référence dans le monde du jeu-vidéo. Aussi efficace dans une lointaine époque que dans les plus récents épisodes en trois dimensions, la série est toujours parvenue à capter l’attention des différentes générations de joueurs, grâce notamment à son univers légendaire attrayant et ses mécaniques de gameplay bien huilées. Après un dernier épisode dont l’accueil fut relativement mitigé, la saga revient sur des bases qui ont assuré son succès par le passé, celles initiées par la trilogie des Sables du Temps. Prince of Persia : Les Sables Oubliés se situe d’ailleurs scénaristiquement juste après les péripéties des Sables du Temps, et juste avant l’Ame du Guerrier. L’histoire débute alors que le frère du Prince, Malik, se voit désemparé après les attaques sanglantes de soldats ennemis. Dans la précipitation, Malik décide de réveiller des pouvoirs ancestraux enfermés dans le sable. De ce postulat de départ commence une aventure placée sous le signe des Milles et Une Nuits.
Scénaristiquement, Prince of Persia peine à véritablement convaincre. Moins ambitieux que ses illustres prédécesseurs, le titre d’Ubisoft manque singulièrement de mordant pour s’assurer une véritable légitimité au sein de la trilogie. A ceci près, les différentes cut-scènes permettent néanmoins de faire la lumière sur les grandes lignes de l’aventure, bien que leur réalisation soit dans l’ensemble bien trop sobre. Le manque de prises de risques de cet épisode constitue véritablement le fond du problème. S’appuyant sur des mécaniques un peu datés, Les Sables Oubliés préfère ainsi davantage s’assurer les services d’un gameplay bien huilé que de revoir ses ambitions encore plus loin. Un sentiment que l’on ressent jusque dans la réalisation graphique en demie-teinte, proposant des environnements sans grandes inspirations et souvent dépassés techniquement parlant.
Bruckeimer’s Package
Après ce premier constat un peu décevant, Prince of Persia révèle son véritable potentiel lors des sempiternelles phases d’acrobaties auxquelles sera confronté le Prince. Véritablement grisantes, ces dernières bénéficient d’un level design savamment distillé, qui révèle graduellement ses nombreuses facettes au cours de l’aventure. Ainsi, le Prince devra comme à son habitude sauter de plate-formes en plate-formes, en utilisant cette fois-ci différents pouvoirs particulièrement bien trouvés. Le premier est la possibilité de figer et durcir l’eau pour s’en servir de plate-forme. Un concept très intéressant qui pousse à une réflexion parfois plus poussée. Dans le même ordre d’idées, le Prince peut désormais faire réapparaitre une plate-forme disparue. Ces deux possibilités combinées permettent de diversifier les phases d’acrobaties, voire de sérieusement les compliquer vers la fin de l’aventure. Cette dernière se révèle d’ailleurs particulièrement facile la majeure partie du temps, le véritable problème posé étant davantage le timing que la gestion des sauts, quant à elle, plutôt assistée.
Globalement, Prince of Persia satisfait plus qu’il ne déçoit durant la petite dizaine d’heures qui compose l’aventure. Porté par une ambiance savamment retranscrite et une bande-sonore comptant parmi les plus réussies de la série, les nouvelles péripéties du Prince déçoivent cependant largement par leur manque de prises de risques, qui confère au titre un aspect vieillot, bien loin des standards actuels. Difficile cela dit d’attaquer le gameplay, toujours bien huilé et suffisamment intelligent pour ne pas lasser. Sans doute aurait-on espéré un peu plus du prestigieux Prince de Perse…
+
- Phases de plate-formes réussies
- Un gameplay qui a fait ses preuves
- Les pouvoirs
-
- Scénario bas-de-gamme
- Globalement très vieillot
- Trop classique
- Aucune prise de risques
- Graphiquement dépassé