Test : Prison Architect sur Xbox One
Ministère de la Justesse
A de rares exceptions près, les jeux de gestion ne se sont jamais vraiment entendus avec le monde des consoles de salon. Vingt-cinq ans après la sortie de Sim City sur Super Nintendo, les différents développeurs qui ont tenté de passer par la case ‘salon’ ont toujours fait preuve d’abnégation, à l’image du studio Introversion Software qui tente aujourd’hui d’amener le genre sur Xbox One. Avec Prison Architect, pas question ici de de prouesses technologiques, le titre propose une interface entièrement réalisée en deux dimensions (à l’inverse des derniers Prison Tycoon sorti sur PC au milieu des années 2000), avec la bonne intention de s’offrir une direction artistique atypique. Un parti pris qui lui permet d’être reconnu entre mille ce qui, à ce titre, lui confère un certain charme.
Mais avant de nous lancer dans la confection d’un centre de détention modèle, les développeurs nous invitent à faire un tour du côté du tutoriel qui s’apparente à un mode scénario très plaisant à suivre. Par le biais de cinq missions, il va vous être demandé d’améliorer certains aspects d’une structure existante afin de faire vos preuves, et vous familiariser avec les nombreuses informations à assimiler. Construction, logistique, gestion de situations urgentes, travail carcéral… On se rend vite compte que les possibilités offertes au joueur s’annoncent nombreuses et surtout très variées. On se rend également vite compte que plusieurs postures de directeur de prison peuvent être adoptées suivant votre envie de jouer, allant de la répression à la réinsertion, en passant par l’anticipation d’éventuels débordements. Toujours est-il que l’attitude générale de vos détenus vous guide dans vos choix, et qu’au final seul le taux de récidive permettra de juger les bienfaits de votre action.
« le nombre d’options permettant de varier la difficulté permettra à la fois aux experts du genre de s’offrir une grosse dose de challenge, mais aussi aux novices de s’initier aux bases sans prise de tête. »
Après cinq chapitres destinés à vous former aux bases, vous voilà prêt à vous lancer dans le grand bain, avec ce petit sentiment d’être noyé dans les profondeurs d’un menu relativement complexe à maitriser durant la première dizaine d’heures de jeu. Malgré tout, les efforts réalisés en termes de gameplay viennent apporter un brin de confort pour un genre souvent critiqué, à juste titre, sur ce point précis. Deux modes de jeu s’offre alors à vous : un mode architecte pénitentiaire où vous démarrez d’un terrain vague avec la ferme intention de tout bâtir de vos propres mains, et un mode gardien de prison qui vous permet de vous concentrer uniquement sur la gestion et l’amélioration de l’un des dix centres déjà en place. Il vous est également possible de télécharger des prisons imaginées par d’autres joueurs (et donc de mettre en ligne les vôtres), à condition de créer un compte chez Double Eleven, les développeurs qui se sont chargés du portage du titre sur consoles.
Que ce soit dans l’un ou l’autre, les modes de jeu proposés une sensation de liberté fortement agréable que seuls les jeux de gestion peuvent apporter. Avant de se lancer dans la construction, il est même possible d’établir des plans histoire d’imaginer à l’avance ce que donnera chaque structure, ce qui est plutôt fort utile lorsqu’il s’agit de confectionner des blocs entiers contenant des dizaines de cellules. Malheureusement, le manque d’options pour réaliser ces plans empêchent généralement d’engager la construction automatique sans entrainer quelques imperfections pas toujours simples à rattraper, et qui risquent surtout de peser lourd dans votre budget relativement serré. Heureusement, les options ‘salle rapide’ et ‘dupliquer’ permettent aux joueurs pressés de bâtir des salles standards ou déjà existantes, ce qui évite de passer des heures à installer les sanitaires dans chacune des cellules par exemple. Pour finir, le nombre d’options permettant de varier la difficulté permettra à la fois aux experts du genre de s’offrir une grosse dose de challenge, mais aussi aux novices de s’initier aux bases sans prise de tête.
+
- Tutoriels sous forme de mode Histoire
- Ultra complet
- Addictif et chronophage
- Enfin de la gestion sur Xbox
- Direction artistique au top
- Difficulté très ajustable
-
- Prise en main complexe
- Les plans difficiles à maitriser