Test : Project Sylpheed sur Xbox 360
Je te shootes tu me shootes par la barbichette
Katana, c’est le nom du pilote Terran que vous incarnez dans un scénario qui vous balance au milieu d’un conflit interstellaire dont la trame gravite autour d’une poignée de rebelles, la résistance ADAN,défiant le pouvoir terrien. Vous prendrez donc régulièrement les commandes de votre chasseur, non sans plaisir puisque le gameplay s’avère plutôt nerveux et arcade avec certaines manœuvres avancées qui se déclenchent automatiquement, et c’est tant mieux vu le nombre de croiseurs, de traînées de réacteurs, de missiles, d’explosions que vous aurez à éviter lors de vos passes d’arme. Accessible, le jeu n’en demeure pas moins ardu et vous devrez souvent jouer d’audace et de réflexes, deux qualités au moins autant utiles, voire plus,que vos armes ultramodernes finalement. Ce dogfighter, classique mais correct dans son exécution, ne propose pas de missions très variées, puisque en gros, vous sortez votre biniou pour partir dévaster du méchant. Mais la campagne, dont les niveaux sont parfois sévères et longs, le système de visée très pratique, la diversité des armes et le pilotage retiendront vos doigts sur le pad à votre grande surprise. Attention pour ceux qui s’enflammeraient, le tout reste dans une moyenne correcte, Project Sylpheed n’est pas un grand jeu de shoot. Niveau mode de jeu, la campagne solo vous occupera quelques temps surtout par sa difficulté, plus que par l’intérêt des missions, dont la structure est toujours la même ou presque (accompagner/protéger, détruire les ennemis, ainsi de suite). Le mode online brille par son absence, dommage pour un mode qui aurait pu augmenter l’intérêt d’un jeu dont on doute déjà sérieusement.
Attention aux feux d’artifice
Project Sylpheed n’est pas une claque graphique, et c’est bien dommage vu le fun immédiat du pilotage. Les vaisseaux, croiseurs et autres destroyers sont correctement modélisés, mais le fond stellaire, les planètes, les effets, sont plutôt basiques et peu immersifs. Vous ne trouverez pas les couleurs envoûtantes d’un Eve Online ou la profondeur d’un Edge of Chaos : Independance War 2. Non là vous êtes dans un espace japonisant, avec des teintes parfois criardes (cf. les traînées des réacteurs, le bleu, le rouge, le vert des lasers), des étoiles et nébuleuses plaquées sur un rideau noir, desdialogues robotisés et une musique composée sur un Bontempi. Bah tant pis, on fera avec. Pensez juste à prendre un Doliprane avant d’embarquer pour une mission. Notez que le jeu accuse parfois des ralentissements, probablement à cause de l’écran surchargé et de l’affichage soudain de ces données lors de mouvements brusques de caméra. On se retrouve donc avec un jeu de shoot old-school à peine revisité pour la Next-Gen. Un bon plug&play pour se défouler cinq minutes mais graphiquement pauvre voire repoussant tant l’écran est parfois horriblement chargé. La jouabilité ? Rien de transcendant mais efficace. Les missions ? On donne dans le classique, ne vous attendez pas à découvrir que la femme du capitaine couche avec le chef des ennemis. Il y a quand même un petit soubresaut d’émotion avec un ami du héro, à découvrir. Les environnements ? Difficile de meubler c’est certain, pas de vallées, pas d’immeubles, pas de monuments, mais le vide aurait pu paraître bien mieux plutôt que ce fond noir, agrémenté de nébuleuses et de planètes réalisés avec l’enthousiasme d’un mourrant, sans parler des failles techniques comme les ralentissements.
+
- Pilotage amusant
- Un certain défi
- De vraies grosses batailles
-
- Ultra classique
- Pas top visuellement
- Framerate capricieux