Test : Puyo Pop Fever sur Xbox
Puyo Pop quoi qu’est-ce ?
Simple, c’est ce qui se fait de plus efficace en terme de jeu
de réflexion. Puyo Puyo (c’est le nom d’origine) offre un système à la fois
simple et infernal : il suffit d’empiler au minimum 4 gommes de même couleur
(rouges, jaunes, violettes, bleues ou vertes) pour les faire disparaître. Bien
entendu, les gommes qui se trouvaient au dessus tombent et s’agglutinent à
celles du dessous, et ainsi de suite. En réfléchissant un minimum et en
travaillant son style de jeu, il est possible de faire des enchaînements
monstrueux et ainsi envoyer son adversaire ad patres
rapidement.
Vous avez bien entendu, Puyo Pop se joue en un contre un, que
ce soit contre l’IA ou contre un ami (qui ne le restera pas longtemps après
quelques branlées). La partie est gagnée quand l’adversaire voit son écran
rempli de gommes, et c’est seulement en réalisant de grosses chaînes qu’on
pourra envoyer chez son opposant des gommes incolores. Celles-ci sont une
véritable plaie (elles tombent souvent au mauvais endroit, là où vous projetiez
de faire un méga combo de la mort qui tue la vie) et ne pourront être dégommées
(…) qu’en pulvérisant des gommes de couleur juste à côté. Inutile de dire qu’un
énorme combo peut remplir d’un seul coup l’écran d’en face et vous assurer la
victoire facilement, un minimum de tactique est donc de mise (gagner sans faire
de chaînes est pratiquement impossible).
Les nouveautés de ce Puyo Pop Fever se comptent sur les doigts
d’une main de tortue ninja par rapport à un vieil épisode comme Dr Robotnik Mean
Bean Machine sur MD (version européenne du puyo puyo 2 jap si mes souvenirs sont
bons), mais elles sont quand même notables et changent assez nettement le
gameplay. On trouve maintenant des blocs de 3 ou 4 gommes qu’il faudra gérer au
mieux pour ne pas saboter un bel échafaudage. Le mode Fièvre, qui donne son nom
au jeu, se déclenche quand la jauge de fièvre est remplie, et pour ce faire il
faut contrer les manigances de son adversaire. Quand celui-ci réalise un combo,
vous avez en haut de l’écran un aperçu de ce qui va vous tomber sur le coin de
la face. A vous de vite réagir en faisant des chaînes ou en éliminant des
gommes, ce qui diminuera petit à petit la masse de Puyo blocs (le vrai nom des
gommes incolores) et remplira votre jauge au passage. Attention à ne pas avoir
oublié votre cerveau et vos réflexes au vestiaire, car ils seront ici mis à
contribution, sortez couverts donc…
Quand le mode fièvre se met en branle,
une nouvelle fenêtre apparaît avec des gommes déjà disposées de sorte que votre
prochaine action, si vous vous débrouillez bien, pourra nettoyer l’écran de tout
puyo et faire apparaître une nouvelle série, et ainsi de suite jusqu’à
l’épuisement de votre jauge (une quinzaine de secondes en moyenne, plus si vous
accumulez du temps). Une « session » Fever bien négociée et c’est un véritable
déluge qui s’abattra sur votre infortuné adversaire. Attention cependant, car
lui aussi peut vous contrer et ainsi balancer son mode fièvre à lui, auquel cas
vous l’auriez bien profond, si je puis dire.
Vite chiant seul…
C’est le constat au bout de quelques heures (et encore) de jeu.
Puyo Pop Fever (comme ses prédécesseurs) n’est pas un jeu qui se joue en solo,
pour la bonne et simple raison que l’IA a des comportements stéréotypés qui
pourront être décryptés assez vite pour les surdoués du pad. Il conviendra donc
d’avoir un ami sous la main, et un ami qui a bien compris le système, pour bien
se marrer. Côté modes de jeu c’est un peu limite, on peut jouer sans les ajouts
du mode Fever pour ceux qui, comme moi, préfèrent les anciennes règles, mais
c’est un peu tout… Où est le mode Xbox Live qui aurait pu faire de ce jeu un hit
en puissance ? C’est un choix incompréhensible de la part de Sega et de la Sonic
Team, d’autant que l’aspect technique du jeu, fort limité, n’a pas dû leur
prendre des mois de développement. Le design global est très moyen, même si les
personnages sont assez mignons ; j’aurais préféré une belle 2d à cette 3d un peu
inutile, mais c’est assez subjectif je l’avoue.
+
-
- Les personnages sont mignons mais le jeu n'est pas très joli. Des gommes en 2d auraient pu être plus expressives et donc plus marrantes je pense.
- Un système de jeu qui permette de faire autant de crasses à ses adversaires ne doit être mis que dans des mains averties (et pas des mains d'averti, nuance). Génial !
- Même si on s'ennuie vite tout seul, on ressort souvent le jeu pour une petite partie. Et à plusieurs, Puyo Puyo ne s'essoufle jamais... Dommage pour le Live quand même
- Les musiques sont vite saoulantes mais ça reste dans l'esprit quoi. On oublie vite les voix, et puis de toutes façons là n'est pas l'intérêt.
- Le fait qu'il n'y ait pas de mode Xbox Live est vraiment irritant, tant Puyo Pop Fever aurait mérité mieux. Heureusement, le prix reste abordable et le fun bien présent à deux.