Jeux

Puyo Pop Fever

Reflexion | Edité par Sega | Développé par Sonic Team

4/10
360 : 27 février 2004
27.02.2004 à 17h47 par - Rédacteur

Test : Puyo Pop Fever sur Xbox

Après avoir suivi les pérégrinations d’un Prince, les aventures d’une jolie photographe aux yeux d’émeraude ou après avoir torché le dernier Sonic dans tous les sens (bon courage, ahem), il serait de bon ton de prendre un peu de repos avant la prochaine déferlante de jeux, du moins si vous voulez éviter le nervous breakdown. Puyo Pop Fever devrait vous faire patienter en attendant les Toca 2, Splinter Cell ou Ninja Gaiden des prochains mois.

Puyo Pop quoi qu’est-ce ?

Simple, c’est ce qui se fait de plus efficace en terme de jeu

de réflexion. Puyo Puyo (c’est le nom d’origine) offre un système à la fois

simple et infernal : il suffit d’empiler au minimum 4 gommes de même couleur

(rouges, jaunes, violettes, bleues ou vertes) pour les faire disparaître. Bien

entendu, les gommes qui se trouvaient au dessus tombent et s’agglutinent à

celles du dessous, et ainsi de suite. En réfléchissant un minimum et en

travaillant son style de jeu, il est possible de faire des enchaînements

monstrueux et ainsi envoyer son adversaire ad patres

rapidement.




Vous avez bien entendu, Puyo Pop se joue en un contre un, que

ce soit contre l’IA ou contre un ami (qui ne le restera pas longtemps après

quelques branlées). La partie est gagnée quand l’adversaire voit son écran

rempli de gommes, et c’est seulement en réalisant de grosses chaînes qu’on

pourra envoyer chez son opposant des gommes incolores. Celles-ci sont une

véritable plaie (elles tombent souvent au mauvais endroit, là où vous projetiez

de faire un méga combo de la mort qui tue la vie) et ne pourront être dégommées

(…) qu’en pulvérisant des gommes de couleur juste à côté. Inutile de dire qu’un

énorme combo peut remplir d’un seul coup l’écran d’en face et vous assurer la

victoire facilement, un minimum de tactique est donc de mise (gagner sans faire

de chaînes est pratiquement impossible).

Les nouveautés de ce Puyo Pop Fever se comptent sur les doigts

d’une main de tortue ninja par rapport à un vieil épisode comme Dr Robotnik Mean

Bean Machine sur MD (version européenne du puyo puyo 2 jap si mes souvenirs sont

bons), mais elles sont quand même notables et changent assez nettement le

gameplay. On trouve maintenant des blocs de 3 ou 4 gommes qu’il faudra gérer au

mieux pour ne pas saboter un bel échafaudage. Le mode Fièvre, qui donne son nom

au jeu, se déclenche quand la jauge de fièvre est remplie, et pour ce faire il

faut contrer les manigances de son adversaire. Quand celui-ci réalise un combo,

vous avez en haut de l’écran un aperçu de ce qui va vous tomber sur le coin de

la face. A vous de vite réagir en faisant des chaînes ou en éliminant des

gommes, ce qui diminuera petit à petit la masse de Puyo blocs (le vrai nom des

gommes incolores) et remplira votre jauge au passage. Attention à ne pas avoir

oublié votre cerveau et vos réflexes au vestiaire, car ils seront ici mis à

contribution, sortez couverts donc…
Quand le mode fièvre se met en branle,

une nouvelle fenêtre apparaît avec des gommes déjà disposées de sorte que votre

prochaine action, si vous vous débrouillez bien, pourra nettoyer l’écran de tout

puyo et faire apparaître une nouvelle série, et ainsi de suite jusqu’à

l’épuisement de votre jauge (une quinzaine de secondes en moyenne, plus si vous

accumulez du temps). Une « session » Fever bien négociée et c’est un véritable

déluge qui s’abattra sur votre infortuné adversaire. Attention cependant, car

lui aussi peut vous contrer et ainsi balancer son mode fièvre à lui, auquel cas

vous l’auriez bien profond, si je puis dire.




Vite chiant seul…

C’est le constat au bout de quelques heures (et encore) de jeu.

Puyo Pop Fever (comme ses prédécesseurs) n’est pas un jeu qui se joue en solo,

pour la bonne et simple raison que l’IA a des comportements stéréotypés qui

pourront être décryptés assez vite pour les surdoués du pad. Il conviendra donc

d’avoir un ami sous la main, et un ami qui a bien compris le système, pour bien

se marrer. Côté modes de jeu c’est un peu limite, on peut jouer sans les ajouts

du mode Fever pour ceux qui, comme moi, préfèrent les anciennes règles, mais

c’est un peu tout… Où est le mode Xbox Live qui aurait pu faire de ce jeu un hit

en puissance ? C’est un choix incompréhensible de la part de Sega et de la Sonic

Team, d’autant que l’aspect technique du jeu, fort limité, n’a pas dû leur

prendre des mois de développement. Le design global est très moyen, même si les

personnages sont assez mignons ; j’aurais préféré une belle 2d à cette 3d un peu

inutile, mais c’est assez subjectif je l’avoue.



A 30€, Puyo Pop Fever est un investissement correct même si l’absence d’un mode Live est rageante et donne envie d’envoyer des lettres piégées au camembert chez Sega. L’aspect technique est assez anecdotique mais le fun est là, surtout à deux (ceux qui ont beaucoup d'amis et qui s'en foutent du Live peuvent rajouter quelques points à la note finale). Le peu de modes disponible est « normal » pour un jeu de ce type, et cela n’empêche pas ce Puyo Pop d’être l’un des meilleurs choix du genre sur les consoles d’aujourd’hui.

+

    -

      • Les personnages sont mignons mais le jeu n'est pas très joli. Des gommes en 2d auraient pu être plus expressives et donc plus marrantes je pense.
      • Un système de jeu qui permette de faire autant de crasses à ses adversaires ne doit être mis que dans des mains averties (et pas des mains d'averti, nuance). Génial !
      • Même si on s'ennuie vite tout seul, on ressort souvent le jeu pour une petite partie. Et à plusieurs, Puyo Puyo ne s'essoufle jamais... Dommage pour le Live quand même
      • Les musiques sont vite saoulantes mais ça reste dans l'esprit quoi. On oublie vite les voix, et puis de toutes façons là n'est pas l'intérêt.
      • Le fait qu'il n'y ait pas de mode Xbox Live est vraiment irritant, tant Puyo Pop Fever aurait mérité mieux. Heureusement, le prix reste abordable et le fun bien présent à deux.