Test : Quantum Redshift sur Xbox
Tiens, mais c’est pas vilain tout ça !
La première claque de ce QR est bien
graphique. Accrochez vos rétines, car elles vont se délecter d’effets graphiques
fusant dans tous les sens. Au programme, bump mapping à gogo (c’est vraiment
génial ce truc), environnements gigantesques, effets d’eau hallucinants,
explosions dantesques, pluie inondant le pare brise, j’en passe et des
meilleurs. Les développeurs de MS Games assurent, et mettent leur connaissance
de la Xbox à contribution sans aucun scrupule. Résultat, non seulement le jeu
est magnifique (à des années lumières de ses concurrents), mais surtout il
tourne en 60 images par seconde sans JAMAIS broncher. Vous pouvez vous lâcher
sur vos armes, ce même avec tous vos ennemis à l’écran, sans jamais avoir à
subir un quelconque ralentissement. Un bonheur pour les puristes, surtout
lorsque l’on considère la vitesse de défilement du jeu.
Quand rapide devient un euphémisme
Vous trouviez WipEout trop rapide ? Dommage. Vous trouviez au contraire que le jeu se traînait dans les virages, et qu’il était difficile de poser de jolies arsouilles ? Alors vous êtes de cette espèce qui verra ses désirs devenir réalité avec Quantum. Car non, ce jeu ne va pas vite. Il va plus que vite ! Le défilement est hallucinant, avec de surcroît un effet de blur dans les vitesses stratosphériques qui vous scotchera à votre canapé, mettant en péril votre équilibre mental déjà bien ébranlé par la débauche visuelle. En fait, le jeu se découpe en plusieurs niveaux de célérité, le mode Redshift étant le plus élevé (il est d’ailleurs très long à débloquer, car vous devez au préalable terminer le mode maître avec les 16 participants).
Cependant, les développeurs ont pensé en
grand. Car cette fois, point de flèche « turboïsantes » posées sur le sol, mais
à l’instar de F-Zero une jauge de turbo qui se remplit à chaque tour, et que
l’on peut économiser à sa guise. Résultat, une pression sur A et c’est le délire
total, avec des vitesses jusque là jamais atteintes, et des sensations au sommet
(je ne vous raconte pas le résultat lorsque vous accélérez avant un saut…).
Bref, du pur délire, qui procure d’intenses sensations pour peu que l’on partage
des affinités avec la vitesse.
Dans la famille nouveautés, je voudrais…
Et bien pas grand chose en fait. Car QR s’inscrit dans la lignée des WipEout et n’apporte pas de nouveauté essentielle. En revanche, certains détails sont là pour produire leur effet. Le premier concerne les passages aquatiques, qui en plus de flatter vos rétines, procurent d’excellentes sensations. Au passage, mention spéciale au circuit Draco Island, où vous franchissez une porte étrangement proche de ce que l’on peut voir dans Stargate, vous immergeant complètement avant de vous laisser remonter à la surface grâce à votre vitesse. Effet garanti !
Ajoutez à cela un système de gestion des armes très bien pensé, et surtout beaucoup plus stratégique que dans WipEout. Ainsi, vous disposez de 3 sortes de bonus, le bleu pour les armes simples, le rouge pour les armes à tête chercheuse, et le jaune pour le bouclier (correspondant aux couleurs de votre pad). A mesure de vos évolutions, leur jauge augmente et le stade final se solde par l’activation d’une super arme, souvent synonyme de sentence immédiate pour vos concurrents. Vous vous retrouverez donc souvent devant des dilemmes du genre : dois-je activer mon bouclier ou bien l’économiser pour dégommer mon prochain ? Les courses revêtent alors un statut beaucoup plus stratégique que dans WipEout, et font légèrement moins appel à vos qualités de pilote. D’ailleurs, dorénavant les touchettes contre les parois ne sont plus sanctionnées, voire parfois conseillées. Certains crieront à l’hérésie (j’avoue avoir été tenté), mais au final on se rend compte que le plaisir de jeu est total, et que ce détail ravira les réfractaires au genre.
Enfin, on en peut que saluer
l’intensité des courses. Vos ennemis font preuve d’une véhémence sans limite, et
passer la ligne d’arrivée en tête réclame une concentration de tous les instants
dans les modes les plus rapides (et où les armes sont les plus puissantes).
Allez, restons zen et voyons ce qui cloche
Oui je sais, le tableau dressé jusqu’à présent semble idyllique, mais il faut savoir raison garder. Car aussi trippant soit-il, QR n’est évidemment pas parfait.
Premier défaut, c’est le design raté des vaisseaux. La Designer Republic des premiers WipEout n’est plus là, et on sent franchement la différence. Plus grave par contre, les circuits manquent un peu de fantaisie, alors que les concurrents affichent des délires de plus en plus déjantés (par exemple le circuit en verre, comme dans Fusion).
Ensuite, on aurait apprécié quelques effets supplémentaires, comme par exemple d’immenses gerbes derrière les vaisseaux glissant sur l’eau.
Enfin, il faut reconnaître que les challenges manquent de variété. Vous n’avez que des courses à accomplir, alors que dans les derniers jeux du genre des courses spéciales ont fait leur apparition. Même si ce n’est pas trop gênant, les habitués trouveront à redire de ce point de vue. Et puis à bien réfléchir, on se dit qu’une petite option réseau aurait été bien sympathique…
A part cela, le
reste c’est du tout bon, du vrai bonheur en barre.
+
-
- Bump mapping à gogo, effets spéciaux dans tous les sens, décors gigantesques. Du très beau travail. On regrettera en revanche le design des vaisseaux, vraiment très moyen.
- Une gestion des armes intéressante, des vaisseaux qui répondent au doigt et à l'oeil. Bref, du tout bon !
- Comptez quelques dizaines d'heures pour terminer le jeu dans ses modes les plus extrêmes. Ceci dit une feature live lui permettrait d'être plus profond.
- Des bruitages qui mériteraient un peu plus de mordant, mais dans l'ensemble c'est très bon.
- Quantum Redshift pèche par quelques défauts de jeunesse (notamment un design moyen), mais reste un incontournable de la course de vaisseaux. Speed, fun, techniquement impressionnant, c'est un must have pour le fan du genre.
- Tout tourne en 60 images par seconde à une vitesse ahurissante. Les effets fusent dans tous les sens et rien ne bronche.