Test : Red Faction 2 sur Xbox
De bonnes intentions mais…
Dans un avenir proche, vous incarnez Alias, un membre d’un groupe terroriste (la Red Faction) qui se révolte contre Sopot, le dictateur du Commonwealth. Comme les autres membres du groupe, vous étiez autrefois un soldat d’élite transformé en super soldat grâce à la nanotechnologie. Après vous avoir utilisé, le dictateur a essayé de se débarrasser de vous. Bien sûr, vous ne l’avez pas entendu de cette oreille. C’est ainsi qu’est née la Red Faction. Le scénario, plutôt recherché pour un simple FPS ne sert malheureusement que de prétexte à une série de niveaux linéaires et ennuyeux. En effet, pour la plupart d’entre eux, vous avez un objectif précis et, pour vous y rendre, vous n’avez en général qu’un seul chemin disponible. Le jeu se résume souvent à « j’avance, je me planque, je tire et je recommence ». Le level design est juste complètement insipide !
On sent pourtant que les développeurs ont tenté de créer une vraie histoire avec rebondissements et tout le toutim. Ainsi, vous aurez également quelques phases en hélico de combat ou encore en tank. Malheureusement, ces niveaux sont imposés et il est strictement impossible de sortir des véhicules avant la fin de la mission. Or, depuis, Halo est passé par là et ce qui nous aurait
émerveillé il y de ça 2 ou 3 ans ne fait que nous énerver aujourd’hui. De façon
générale, la plupart des actions et événements qui se passent durant l’aventure
sont beaucoup trop scriptés. Il suffit de savoir comment et dans quel ordre se
déroulent les évènements pour passer certains passages sans encombres. Vraiment
dommage. Et je ne parle pas des chargements qui plombent littéralement tout le
jeu : ceux-ci sont assez fréquents (environ 3 à 4 fois par niveau) et assez
longs. Bref ça ressemble fort à un jeu qui n’a pas été optimisé, ça…
Un moteur antédiluvien
Le plus choquant, quand on a commencé le mode histoire, reste quand même les graphismes outrageusement vieillots. Les textures sont floues et d’une pauvreté de détails incroyable. Il n’y a qu’à regarder le débarquement en hélico au tout début de la première mission pour s’en convaincre. La PS2 est passée par là et ça se sent (désolé pour les possesseurs de cette console mais il faut voir les choses en face…). Et THQ n’a pas cru bon, apparemment, de retoucher son jeu comme certains développeurs plus consciencieux (Criterion avec Burnout 2 récemment). Sans être véritablement laid, on ne peut s’empêcher de penser que le jeu aurait pu être beaucoup plus beau et, surtout, amélioré par rapport à la version disponible pour la console de Sony.
Certains rétorqueront que si le jeu n’est pas très beau, c’est avant tout parce qu’il est possible de tout détruire grâce au moteur GeoMod. Tout ? Pas si sûr ! En effet, et il s’agit sans doute de la plus grande imposture de ce titre : le moteur GeoMod ne sert à rien ou presque en mode histoire. Seuls quelques endroits sont destructibles et, encore une fois, il s’agit d’endroits très précis. Par exemple, impossible de passer d’une pièce à une autre en explosant le mur à coup de roquette si vous avez besoin d’un passe pour y entrer. Dans ce cas-là, le mur restera étonnamment insensible à vos missiles. De la même façon, quand on vous demande de poser des charges explosives dans un pilier de béton, il n’y a qu’une partie de ce pilier qui sera destructible : la partie prévue à cet effet. Bref, il n’y a vraiment rien de plus frustrant.
Le multi sauve la mise
Le seul mode de jeu qui mérite l’achat de ce jeu est finalement le mode multijoueur. Dans ce dernier, vous pouvez pratiquement tout configurer afin que chaque partie soit différente de la précédente. Vous pourrez également choisir parmi un nombre impressionnant de niveaux et de personnages (qu’il vous faudra malheureusement débloquer en jouant au mode histoire). De même, l’arsenal plus que conséquent du jeu (14 armes au total) donne un côté frénétique aux parties. La diversité des modes de jeu est aussi de mise : élimination, bagman (équivalent du crâne dans Halo), drapeau, deathmatch, en équipe ou non. Bref, de quoi s’amuser si on a des amis car les bots ne proposent pas de réel challenge et, surtout, le mode Xbox Live est aux abonnés absents, ce qui est d’autant plus dommage que cela aurait été une bonne raison (la seule ?) de se procurer le titre…
La seule bonne idée du jeu tient en la barre de popularité
du héros qui augmentera ou diminuera en fonction de ses actions et aura une
influence sur la fin du jeu. Attention donc à ne pas tuer trop de civils. Vous
aurez également droit à quelques bonus au fur et à mesure que vous remplirez les
objectifs du mode histoire. Malheureusement, ceux-ci se résument en gros à des
galeries d’images de travail et d’artworks représentant les différents
personnages du jeu, les armes et quelques environnements. Pas de quoi casser des
briques (désolé !) : la carotte est bien maigre et les joueurs qui finiront le
jeu le feront sûrement parce qu’ils l’ont payé et qu’il faut ben rentabiliser
ses achats. Je ne vois pas d’autre raison…
+
-
- A cent lieues de ce qui se fait de mieux sur Xbox, les graphismes sont ternes, les textures sont floues et les effets datés...
- Comme pour tout FPS qui se respecte sur Xbox, la jouabilité dans Red Faction II est de très bonne facture. Un des bons points du jeu.
- Le jeu se fini assez vite en solo et seul le mode multijoueur tiendra en haleine les joueurs qui ont des amis... sinon...
- Dynamique, elle immerge convenablement le joueur dans cet univers guerrier. Rien de transcendant quand même.
- Plongé en pleine guerre civile, le joueur est le seul capable de mettre fin au conflit... bla bla bla... Déjà vu et revu.
- FPS super classique dans son déroulement, Red Faction II ne tient jamais ses promesses (Geo-Mod : l'arnaque !) et n'est pas à la hauteur de la Xbox (pas de Live). Seul son prix est à peu près attractif.
- Honorable, sans plus. L'animation ne souffre heureusement d'aucun ralentissement. C'eût été un comble, vu les graphismes que le titre se tape...