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Resident Evil : Revelations Unveiled Edition

Survival Horror | Edité par Capcom

8/10
360 : 24 May 2013
01.10.2017 à 20h45 par - Rédacteur |Source : www.xbox-mag.net

Test : Resident Evil : Revelations Unveiled Edition sur Xbox One

Pour quitter la 3DS et prendre un véritable format XL, Resident Evil : Revelations s'offre une entrée sur Xbox 360. Le passage à la haute définition de Jill Valentine porte avec elle la perspective de voir la série revenir à une approche plus traditionnelle du tir sur zombie, ou pourquoi pas surprendre sans effrayer, après un Resident Evil 6 on ne peut moins fédérateur. Reste à savoir si cet opus parvient à survivre à sa mutation de cartouche à disque, histoire d'allier charme d'origine et plaisir du grand écran.

Un petit Resident Evil, ça se refuse difficilement. D’accord, tout le monde n’a pas vraiment apprécié le dernier retour de Leon à la maison et peut-être encore moins les prétentions gearsofwaresques de Chris Redfield dans Resident Evil 6. Mais en ce qui concerne Revelations, on a tout de même eu ouïe dire par les joueurs nomades qu’il s’agissait là d’un épisode solide qui, sans retourner à des sources aujourd’hui un peu lointaines, se rapproche assez bien des attentes que l’on peut avoir vis-à-vis d’un Resident Evil. Pour nous autres amoureux des canapés, grands écrans et de l’indétrônable manette Xbox 360. La perspective de s’essayer aux aventures de Jill et compagnie sans se demander où emboiter le deuxième stick a de quoi présenter certains atouts. Aussi, on s’empresse à l’écran titre, avant d’attaquer la campagne ou se concentrer sur le shoot en mode Commando, de faire son choix parmi un bon paquet de doublages disponibles. En bon François, en anglais ou même en japonais pour qui est amateur de prénoms aux longues voyelles (n’est-ce pas Raymooonndooooo ?), Resident Evil : Revelations se prépare ainsi à déballer son sac.

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Nous voilà partis pour suivre Jill Valentine et consorts dans une aventure qui sent bon l’iode. Sur fond d’écologie, de terrorisme et autres armes biologiques sur pattes, le scénario prend place essentiellement à bord d’un navire de croisière en Méditerranée, probablement proche de l’ile du Giglio, les joies du flashback et du «pendant ce temps à Vera Cruz» permettant de s’oxygéner un peu l’espace de quelques chapitres. A ce titre, Resident Evil : Revelations adopte un format épisodique en douze parties, propice à justifier en plus des changements de zone de la prise des commandes d’autres personnages que Jill (dont les formes n’ont pas souffert de la disparition de la 3D). Traverser l’ensemble de ces chapitres prend environ neuf heures, sans trop de difficulté, en dépit de quelques passages pénibles car trop longs ou alors affectueusement rallongés par des ennemis aux attaques mortelles. C’est une durée plutôt honnête pour ce genre de jeu, voire même généreuse au regard d’un scénario largement mis en avant et pourtant pas franchement passionnant.

« on constate au final que rien ni personne ne parvient à donner au titre son moment fort : on s’ennuie rarement mais on ne s’excite jamais. Pourtant les heures défilent tranquillement au compteur et le plaisir de jeu est bel et bien réel »

On peine vraiment à s’intéresser à toute l’intrigue qui entoure cet étrange navire. Peut-être est-ce aussi le résultat d’une bande de personnages jouant un peu trop sur les clichés du genre avec le rondouillard sympa, l’afro cool, le geek sous amphets ou encore l’inévitable chef et son imperméable marron. On est assez loin du piquant d’une Ada Wong ou la prestance d’un Wesker. Plus généralement, on constate au final que rien ni personne ne parvient à donner au titre son moment fort : on s’ennuie rarement mais on ne s’excite jamais. Pourtant les heures défilent tranquillement au compteur et le plaisir de jeu est bel et bien réel. Third person shooter plus posé que Resident Evil 6 mais tout même moins sujet à l’arthrose que le cinquième opus, Revelations offre un assez bon compromis entre plaisir du tir et nécessité de veiller à ne pas gaspiller ses munitions. Alors on est tout de même loin de la notion primaire de survie, et quelques passages de tir sur rail franchement mauvais sont là pour rappeler que l’action prime sur le reste. Egalement, il faut composer avec une visée qui manque de souplesse et nuit à la précision, ainsi qu’un système d’esquive pas facile à jauger et pourtant primordial dans certaines situations.

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Resident Evil : Revelations conserve tout de même un rapport très précis avec ses ancêtres, et pas forcément pour le meilleur. Si la progression est donc plutôt agréable dans l’ensemble, elle n’évite pas l’écueil de l’aller-retour bien gonflant que les dialogues permettent en plus de voir venir à des kilomètres. Dans le même ordre d’idées, on assiste à quelques séquences qui sentent bon la récupération de décors… Quand on adjoint à cela des temps de chargement longuets, certains passages ont de quoi ennuyer. Cela dit, on pardonne cette orientation car dans l’ensemble, Resident Evil : Revelations est plutôt généreux en environnements à visiter compte tenu du handicap imposé par le choix de l’aventure en haute mer. Le navire est ainsi exploré dans tous les recoins, et l’on va ainsi des cabines de l’équipage vers la salle des machines, en passant par le casino ou une petite zone commerciale qui eut probablement été sympathique sans ces immondes bestioles qui désormais la peuple.

« On regrette par contre l’absence d’ennemi vraiment marquant, à une exception peut-être, et un design plutôt… particulier pour rester poli »

Et ce n’est pas non plus la mer qui prend l’homme. Les armes bactériologiques sont là pour s’en charger. Totalement raccord avec l’environnement dans lequel se déroule l’aventure, ou se plaisant parfois à jouer la carte de la nostalgie, le bestiaire fait son office. Car bien que limité, chaque type d’ennemi oblige à la jouer différemment, forçant le joueur à jongler sans cesse avec ses armes et munitions en vue du prochain affrontement. On regrette par contre l’absence d’ennemi vraiment marquant, à une exception peut-être, et un design plutôt… particulier pour rester poli. Même en tenant compte des capacités de la machine sur laquelle le jeu a été originellement développé. Parce que d’un point de vue global, le jeu est graphiquement convaincant. Le passage a la haute définition rend l’expérience bien appréciable, la relative pauvreté des textures ne venant pas gâcher le plaisir de la découverte des lieux. On pourrait cela dit perdre de vue plus rapidement le fait qu’il s’agit d’un portage 3DS si le passage à la caisse se faisait plus en douceur.

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La cinquantaine d’euros demandés pour profiter d’une croisière en Méditerranée semble un poil excessive. Certes, à l’écoute de cette très bonne bande-son accompagnant le joueur du début à la fin de l’aventure, on se verrait pardonner tout et n’importe quoi. Mais le titre de Capcom a beau être une expérience solide, elle est malgré tout limitée techniquement mais aussi du côté contenu, surtout lorsque l’on regarde ce que propose la série d’ordinaire et en particulier le très fourni Resident Evil 6. Revelations propose en plus de sa campagne de retourner sur les lieux de l’aventure pour une chasse aux méchants assortie d’une bonne dose de scoring. Jouable en coopération sur le Xbox Live (malheureusement pas en local), le mode Commando se révèle plutôt sympathique pour qui est sensible aux points, à l’expérience et à la course aux éléments à débloquer. Car pour le coup, il va être servi.

[Mise à Jour pour la version Xbox One]

L’aventure aux quatre coins du navire perdu en mer Méditerranée se déroulant strictement de la même manière sur Xbox One comme chez sa grande sœur, nous vous invitons à lire les paragraphes ci-dessus pour apprendre tout ce qu’il faut du titre. Très apprécié lors de sa sortie sur 3DS, Resident Evil Revelations conservait lors de son premier portage vers les consoles de salon son principal atout : un mélange assez bien maitrisé entre action et horreur, les deux axes qui ont rythmé l’existence de la saga depuis ses débuts. Rien ne change du côté du solo donc, avec une aventure appréciable nonobstant un scénario quelconque et des allers-retours un peu pénibles.

Cela dit, sans faire de miracle (on rappelle que le support d’origine est la 3DS), Resident Evil Revelations affiche un rendu graphique honorable, propre malgré un manque de détails évident pour un titre tournant sur Xbox One. On apprécie particulièrement la modélisation des personnages humains auxquels s’oppose un bestiaire qui semble toujours un peu moins inspiré au fil des portages. Cette nouvelle mouture apporte surtout un framerate revu à la hausse et qui ne souffre jamais du moindre accroc, en dehors des passages indiquant un changement de zone (sans incidence sur les combats donc). Enfin, on profite avec cette version de temps de chargement beaucoup plus courts que par le passé. Ouf !

Du côté du multijoueur, on retrouve le mode « commando », jouable à deux en ligne. Pas de grands changements ici non plus, en dehors de l’ajout d’un mode « Raid » à expérimenter sur une nouvelle carte. De quoi occuper un bon moment cela dit, d’autant que sont inclus dans cette version Xbox One l’ensemble des éléments proposés en DLC par le passé. En ajoutant quelques menues améliorations à un titre globalement appréciable sans être mémorable, Capcom joue la carte de la sobriété. Si vous avez déjà joué à Resident Evil Revelations sur Xbox 360 ou 3DS, l’acquisition de cette version Xbox One n’a aucun intérêt. Si en revanche vous étiez passé à côté jusqu’ici, voilà une bonne occasion de rattraper votre retard dans de bonnes conditions.

8/10
Si ce Resident Evil devait faire une quelconque révélation, elle serait probablement l'annonce d'un équilibre enfin trouvé pour le titre de Capcom entre tradition et action. Suivre Jill Valentine dans cette aventure aussi plaisante à jouer qu'inintéressante à suivre pour son scénario devrait pouvoir séduire les amateurs de la série, peu importe leur sensibilité vis-à-vis des différentes orientations qu'elle a connues. Pas parfait et un petit peu cher, Resident Evil Revelations a tout de même bien plus d'atouts à faire valoir que de défauts, ce qui devrait lui permettre d'arriver à bon port.

+

  • Agréable à parcourir...
  • Durée de vie honnête
  • Orientation du gameplay intéressante
  • Portage propre

-

    • ... Malgré les aller-retours
    • Et le scénario inintéressant
    • Pas de moment vraiment marquant
    • Manque de souplesse de la visée