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L’histoire narrée dans le contenu téléchargeable nommé « Les Ombres de Rose », et disponible dans la Winters’ Expansion, place la fille de Ethan au centre de l’intrigue. Résolument seule et pointée du doigt par ses pairs à l’école pour sa différence (elle dispose de pouvoirs, notamment), la jeune femme rencontre un des membres de l’équipe de Chris Redfield qui lui propose une solution : faire purement et simplement disparaitre ses pouvoirs pour pouvoir enfin vivre une vie normale. Le pitch de départ est basique et sans prétention, tout comme l’histoire que vous suivrez durant les deux heures et demie qu’il vous faudra pour terminer cet ajout à 100%. Une durée de vie relativement faible, il faut le reconnaitre, mais qui n’empêche pas l’ensemble de briller grâce à sa proposition relativement singulière.

Car là où Les Ombres de Rose se démarque intelligemment et mérite l’attention des fans de l’opus original, c’est dans l’expérience proposée. Votre aventure vous amène à redécouvrir des lieux emblématiques de l’opus original, et à rencontrer une nouvelle fois les personnages qui ont marqué le périple d’Ethan. Sans spoiler, l’ensemble fonctionne bien et c’est un réel plaisir de se retrouver une nouvelle fois dans ces lieux que l’on a particulièrement adoré fouiller de fond en comble précédemment. Cela étant, ne vous attendez à aucune prise de risque ou réelle nouveauté : ce DLC n’apporte rien de neuf, ni dans la formule (exception faire d’une mécanique de gameplay), ni dans le contenu. Il s’apparente plutôt à un best of de ce que la saga Resident Evil peut faire de mieux. Et, finalement, ce n’est déjà pas si mal.

Sans rentrer dans les détails, ni dans les spoils, Les Ombres de Rose se démarque notamment de par son ambiance ! En 2h30 de jeu, il y a des combats évidemment, mais cela ne constitue pas la majorité de l’extension, au contraire. Les énigmes, si chères à la série, sont de retour et vous demandent d’observer votre environnement et d’agir intelligemment. Elles ne sont pas insurmontables (ni réellement casse-tête), mais elles ont le mérite d’être agréables à résoudre. Et puis, surtout, Les Ombres de Rose marque le grand retour de l’horreur (dans le bon sens du terme) ! Depuis le septième épisode (et le changement de point de vue et d’ambiance), Capcom s’efforce de rendre ses jeux franchement effrayants. Et c’est une nouvelle fois réussi. De longues séquences risquent bel et bien de vous donner des sueurs froides et pour peu que vous jouiez dans les conditions idéales (le casque semble le bienvenu, tout comme le fait de jouer dans le noir), ce DLC pourrait être une bonne occasion de se faire peur.

Un dernier mot sur l’aspect visuel du titre. Les Ombres de Rose s’inscrit dans la droite lignée de l’opus original, sans proposer davantage de contenu visuel. Le constat est donc simple : en 2022, le moteur du jeu reste toujours aussi magnifique ! Les ambiances sont réussies, les intérieurs plus vrais que natures et les visages plutôt bien modélisés. On regrettera que certaines animations faciales manquent de fluidité ou encore que les apparitions de la matière visqueuse fassent encore trop « jeu vidéo », mais on pinaille. Resident Evil Village était un jeu magnifique, et son extension l’est tout autant.

À noter qu’il est désormais possible de jouer le titre à la troisième personne (en TPS, donc), ce qui permet au joueur de (re)découvrir l’entièreté du jeu de la même manière que le quatrième épisode, par exemple. L’ensemble fonctionne franchement bien et la transition ne pose aucun problème. Elle permet même au joueur d’avoir un angle de vision plus large, ce qui rend l’expérience plus simple et plus rassurante. Par contre, il faut reconnaitre que pour l’immersion, la vue FPS est nettement supérieure. À vous de voir ce qui vous conviendra le mieux, mais au moins Capcom laisse le choix aux joueurs.