Test : Ridge Racer Unbounded sur Xbox 360
FlatOut Racer
Au fil des années, la licence Ridge Racer s’est plutôt fait connaitre par sa présence à chaque lancement d’une nouvelle console plutôt que par la qualité de ses opus. Avec Ridge Racer Unbounded, l’éditeur Namco-Bandaï souhaite rompre la monotonie des courses traditionnellement banales en nous proposant un épisode un peu plus orienté vers l’action, mettant en avant les accrochages et la destruction du décor. Pour cela, les nippons ont confié le développement de ce nouveau titre aux finlandais de BugBear Entertainment, un choix qui n’a rien d’anodin dans la mesure où le studio est à l’origine de FlatOut, une série fortement inspirée par les Burnout de Criterion Games. Une nouvelle orientation qui déstabilisera forcément les habitués de la série dans un premier temps, mais qui parvient tout de même à souffler un vent de nouveautés au sein d’une licence qui peinait à se renouveler.
Au final, avec Ridge Racer Unbounded, il ne reste plus grand chose de l’esprit Ridge Racer et c’est peut-être mieux ainsi. Seules l’égérie de la série Reiko Nagase (parce qu’elle le vaut bien), la bande-son très orientée musique électronique nippone et la forme de certains véhicules permettent de faire le rapprochement avec le reste de la série. Même les mythiques dérapages à quatre vingt dix degrés disparaissent, laissant la place à des drifts aux trajectoires bien plus en accord avec les lois fondamentales de la physique. Pour parler de façon plus générale, les bolides adoptent désormais un comportement plus réaliste en dépit d’un côté arcade plus prononcé que ce que nous proposait la franchise jusque là. Car si la physique des véhicules gagne en crédibilité, le reste en revanche se veut surréaliste, avec pour seul but d’en mettre plein les yeux aux joueurs.
Ultimate Carnage
Dans le mode solo sobrement intitulé "Shatter Bay", il vous sera demandé de participer à des courses dans différents quartiers de la ville sus-citée. Si certaines épreuves consistent simplement à terminer premier en usant de votre meilleure conduite (Shindo Racing), en démontrant toutes vos capacités à maitriser les drifts (Dérapages Contrôlés), ou en alliant vélocité et précision (Contre-la-Montre), la majorité d’entre elles vous proposent d’arriver au but en explosant aussi bien vos concurrents que certains éléments du décor. Pour cela, une jauge de boost se charge lorsque vous effectuez certaines actions en pleine course, par exemple lors de la prise d’aspiration, la destruction de petits éléments (réverbères, murets, …) ou durant vos dérapages. Une fois cette jauge pleine, vous aurez donc la possibilité de déclencher un boost augmentant votre vitesse et capable de détruire aussi bien vos adversaires que des éléments du décor plus imposants. Ainsi, dans une moindre mesure qu’un Split Second Velocity, il est possible de créer des raccourcis ou d’exploser des camions citernes pour gêner vos concurrents directs. On regrettera toutefois une intelligence artificielle trop passive qui se contente d’emprunter des raccourcis déjà créés sans jamais prendre l’initiative d’en ouvrir de nouveaux.
Heureusement, les modes multijoueurs pallient à cette carence et rendent les courses un poil plus nerveuses au final. Autre atout non négligeable de la partie en ligne : l’éditeur de niveaux et la possibilité de partager ses créations avec l’ensemble de la communauté abonné au Xbox Live. Très complet, celui-ci vous permet de réaliser les circuits de vos rêves en y ajoutant une multitude d’obstacles ou de fantaisies. Malheureusement, on y retrouve les environnements déjà très limités du mode solo, avec la régulière impression de retrouver sans cesse les mêmes virages et les mêmes portions de route, à quelques détails près. Et les changements de luminosité n’y changent rien, au contraire, certaines courses de nuit deviennent rapidement perturbante du fait d’un contraste avec les néons flashys de la ville qui rappellent les deux épisodes de Need for Speed Underground. Cet aspect qui semble finalement plus esthétique que pratique devient alors trop souvent la cause d’un virage raté ou d’un mur percuté de plein fouet, engendrant par la même occasion une certaine frustration.
+
- Editeur de circuits assez complet
- Graphismes corrects
- Adieu les dérapages à 90°
- Nouveau départ pour la série
-
- Environnements peu diversifiés
- Intelligence artificielle trop passive
- Manque de fun
- Quelques bugs de caméra
- Quelques bugs de collisions