Test : River City Girls Zero sur Xbox One
Tokyo Revengers
Misako et Kyoko sont de retour ! Après nous avoir servi une aventure inédite, les deux copines de lycée retrouvent une vieille cartouche de jeu et découvrent par la même occasion que Kunio et Riki, leur petit ami respectif, en sont les héros. Une introduction réalisée façon comics, avec des personnages qui reprennent le design que l’on avait découvert dans le très bon River City Girls. Même si les deux titres ne se ressemblent pas du tout dans leur contenu, on note tout de même une vraie volonté des développeurs de Wayforward de connecter les deux épisodes en créant un véritable univers en commun. L’autre avantage la possibilité offerte aux joueurs de plonger dans une aventure vieille de plus de 25 ans, et qui n’était jamais parvenue à quitter le Japon avant son arrivée sur Nintendo Switch un peu plus tôt dans l’année.
Passé cette petite introduction sympathiquement mise en scène, on plonge donc dans un univers aux graphismes forcément rétros, et tout le charme d’une production 16-bit du milieu des années 90. Un épisode qui marque également la première apparition de Kyoko et Misako en tant que personnages jouables, même si les véritables héros de cet épisode sont Kunio et Riki, les deux compères du lycée Nekketsu dont la carrière avait débuté en 1986 dans Renegade, une des premières références pour le genre du beat’em up. Pour l’épisode qui nous concerne et hormis l’introduction citée précédemment, aucun ajout particulier n’est à noter, si ce n’est la possibilité d’inclure différentes bordures pour combler le fond noir lié à l’utilisation d’une résolution au format 4/3, le standard de l’époque. On apprécie tout de même la possibilité de pouvoir sauvegarder où on le souhaite, ce qui permet de pouvoir se sortir de situations parfois délicates, notamment contre certains boss.
En dehors de ces passages, le jeu est plutôt bien équilibré et les séquences assez courtes, ce qui permet de voir du pays avec beaucoup de lieux à visiter malgré une durée de vie plutôt courte. L’histoire suit notre duo de bagarreur avec une aventure qui débute en prison, puis nous invite à parcourir une bonne partie de Tokyo pour comprendre ce qui leur a valu leur séjour derrière les barreaux. Un scénario qui donne l’impression d’être au cœur d’une adaptation du Fugitif mais façon film de yakuzas. Les lieux visités sont divers et variés, et nous emmènent faire un tour du côté de Roppongi, le célèbre quartier qui vit essentiellement la nuit, du côté de Shibuya et ses salles d’arcade, mais aussi du côté des entrepôts du port de Tokyo, lieu indissociable de la mafia nippone.
La petite particularité du titre, c’est que pour passer d’un lieu à un autre, nos héros sont parfois amenés à se déplacer en moto. On découvre ainsi des séquences bien différentes de ce qu’on a l’habitude de voir, et la nécessité de mettre des coups de pied aux motards qui vous poursuivent tout en négociant habilement les virages parfois serrés de la voie rapide. On en profite, une fois de plus, pour admirer certains paysages typiques de Tokyo au loin. Côté gameplay, le titre opte pour des commandes assez classiques avec la possibilité de mettre des coups de poing et de pied, et de sauter pour porter des coups au niveau de la carotide. On ajoute à cela quelques coups spéciaux et la possibilité d’enchainer des patates dans le visage d’un ennemi à terre, et vous obtenez la panoplie complète du parfait voyou bagarreur.
On regrette toutefois que le tout se fasse de manière un peu trop rigide, et surtout sans avoir la moindre interaction possible avec des éléments du décor. Dans le même ordre d’idée, on regrette l’absence d’armes à ramasser, option pourtant déjà présente dans d’autres productions de l’époque, comme dans Streets of Rage pourtant sorti trois ans plus tôt. Pas grand chose à dire aux niveaux des graphismes en revanche, en phase avec l’époque, si ce n’est qu’il est possible d’ajouter un mode scanlines pour reproduire au mieux le rendu originel. Les musiques de leur côté sont très correctes, sans être inoubliables. A noter que le jeu est jouable à deux en coopération ce qui, pour le coup, n’était pas très courant au début des années 90 pour les beat’em up sortis sur consoles.
+
- Franchise rafraichissante
- Episode inédit en Occident jusque là
- Jouable en coopération
- Séquences à moto qui permettent de souffler
- Beaucoup de lieux à visiter
- Système de sauvegarde facile
-
- Gameplay rigide
- Pas d'objets à ramasser
- Aucune interaction avec le décor
- Trop peu d'ajouts