Test : Road Maintenance Simulator 2 sur Xbox Series X|S
A, à, à la DDE
Road Maintenance Simulator 2 reprend le principe qu’avait fondé son aîné en 2022. Nous voilà donc dans les bottes d’un employé des services de maintenance de la voirie quelque par au fond de la campagne allemande. Plongé dans « l’action » en vue à la première ou à la troisième personne, il nous appartient de remplir des missions visant à assurer le bon fonctionnement du réseau routier de la région, tout cela aux quatre coins d’un monde ouvert qui, comme dans le premier épisode, propose une aire de jeu très restreinte. La structure du réseau routier est d’ailleurs globalement la même (on fait le tour en 10 minutes) mais on note toutefois un effort sur la variété des décors et le rendu graphique général. Quand le premier Road Maintenance Simulator nous cantonnait à une campagne générique où tout était identique, sa suite fournit un effort en intégrant un petit village, des champs et leurs quelques fermes, ainsi que quelques variations dans la végétation qui empêchent de retomber dans la foire au copier/coller. Graphiquement ce n’est pas fou mais l’ensemble est propre, les véhicules sont plutôt bien modélisés. On regrette que tout est l’air un peu figé (pour ne pas dire mort) mais l’évolution par rapport au premier est bien là. Le jeu est fluide et profite de l’intégration d’un système de saisons qui apporte un petit plus qui ne passe pas inaperçu : la neige.
Lorsqu’il est question de neige dans un simulateur dédié à l’entretien des routes, cela a forcément un impact sur l’expérience de jeu. Road Maintenance Simulator 2 propose ainsi de déneiger les routes, ce qui s’avère plutôt sympathique comme expérience car c’est quelque chose que l’on n’a finalement peu (voire jamais ?) expérimenté dans un simulator sur consoles. Cette fonctionnalité rejoint ainsi les nombreuses tâches que proposait déjà en grande partie Road Maintenance Simulator et que l’on retrouve naturellement dans cette suite. Nettoyer une aire de repos, remplacer des panneaux de signalisation, refaire le marquage au sol, rénover le tarmac avec les engins dédiés sont autant de choses que l’on retrouve ici. Road Maintenance Simulator 2 ajoute des petites choses intéressantes comme le repérage des tâches à effectuer en patrouillant à bord d’un 4×4, la découpe du bois à la tronçonneuse ou encore la plantation et l’entretien d’arbres pour embellir la ville.
Toutes ces tâches nécessitent l’utilisation d’un véhicule. Côté conduite Road Maintenance Simulator 2 propose quelque chose de correct, que ce soit en vue intérieure ou extérieure. Qu’il s’agisse du camion-benne, du compacteur, du pickup ou encore de la chargeuse sur roues, la conduite de la dizaine de véhicules disponibles se fait sans encombre. En revanche la gestion de certaines de leurs fonctionnalités ou bien celle des éléments tractés peut s’avérer franchement pénible. D’une part, plus d’explications sur le maniement de certains outils n’auraient pas été de trop. On vous avoue avoir bien galéré à mettre en place le module de pelle mécanique à l’arrière du camion-benne. Parfois ce sont aussi de petits bugs qui viennent en contrarier l’usage : si vous n’êtes pas calé au millimètre dans l’exacte position choisie par le jeu, rien ne se passe.
Pour ce dernier exemple et à bien d’autres égards, Road Maintenance Simulator 2 souffre de l’exact même problème que son aîné. A savoir une progression tellement cloisonnée et ultra-dirigiste qu’il suffit d’un camion mal garé pour empêcher de jouer. Il en découle, une fois encore, une lourdeur dont on se serait franchement passé. Il faut savoir que l’accès à chacune des saisons nécessite préalablement de terminer certaines tâches de la saison précédente. Ces tâches concernent la création d’un morceau de route, prétexte idéal pour nous faire utiliser chacun des véhicules disponibles dans le jeu. Rien à dire sur le principe donc mais sur l’exécution, on pourrait écrire un pavé de remontrances ! Nous voilà encore contraints et forcés d’exécuter le travail dans un ordre archi-précis, en étant obligé de garer le véhicule ici et pas là, de poser tel outil ici et pas là, et on en passe. Et puis il y a l’absence totale d’outils d’automatisation de certaines tâches ou de bêtes raccourcis pour passer d’un véhicule à l’autre (comme dans un Farming Simulator par exemple) qui, dans Road Maintenance Simulator 2, contraint à faire absolument tout soi-même et d’y passer des heures. Il est impossible par exemple de se déplacer avec la chargeuse jusqu’au chantier, le jeu obligeant à la faire monter sur la remorque du poids-lourd pour cela. Cela s’applique à tout type de véhicule non-homologué pour la route. Cela sous-entend de devoir multiplier les allers et retours depuis les hangars jusqu’à en avoir la nausée.
Certes le jeu assume son statut sérieux en obligeant à respecter certaines interdiction de circulation sur la route et on peut l’admettre ; mais a-t-on à côté de cela déjà vu une personne seule s’occuper de la construction d’une route ? Quitte à autoriser certaines entorses, il n’aurait donc pas été si fou que de permettre quelques voyages rapides ou automatisation des certaines tâches afin que le jeu gagne en dynamisme. Road Maintenance Simulator 2 retombe ainsi dans certains travers du premier épisode et, tout en étant mieux fini, s’avère tout de même égratigné par une lourdeur pénible. Il est bon de noter d’ailleurs que toute mission en cours doit être terminée avant de couper le jeu : on a eu le malheur de penser reprendre plus tard une tâche en cours après avoir sauvegardé, mais le jeu renvoie dans ce cas au tout début de la mission. Certaines étant très longues, il y a de quoi perdre son sang-froid.
+
- Belle flotte de véhicules
- Réalisation correcte
- Chasser la neige, c’est sympa
-
- Encore et toujours trop dirigiste
- Ce qui rend la progression lente, pénible par moment
- Carte toute de même pas bien grande
- Certaines fonctionnalités ne sont pas claires du tout