Test : Royaume volé sur Xbox Series X|S
Un titre en manque de finition, malheureusement
Votre aventure dans « Royaume Volé » débute par la création de personnages, au pluriel. Vous pouvez donc créer plusieurs héros, jusqu’à six, et choisir une apparence propre pour chacun d’eux, mais aussi et surtout leur classe parmi une petite dizaine proposée. Chacune d’entre elle bénéficie de trois compétences ainsi que de statistiques (forces, vitalité, intelligence…) qu’il est possible de modifier. La personnalisation est assez impressionnante et va même très loin : vous pouvez, à tout moment durant votre partie, débloquer des sorts / passifs d’une autre classe que celle que vous avez choisie au début. Cela signifie donc que vous pouvez créer à peu près tout ce que vous voulez. Ainsi, vous pouvez vous « cantonner » aux classes de base et créer un personnage spécialisé en magies de soin et un guerrier, par exemple. Mais vous pouvez aussi (et surtout ?) imaginer d’autres choses bien plus originales telles qu’un chasseur adepte des magies de feu et de foudre qui, pourquoi pas, pourra soigner une partie de son équipe.
Cette créativité est pratiquement sans limite, si ce n’est les points de compétences que vous débloquez au fil de la progression de votre personnage et qui sont limités. À noter que l’on peut difficilement parvenir à utiliser les compétences ultimes d’une classe si on décide de picorer à gauche et à droite. À vous donc de créer votre propre build et de faire des essais afin de trouver le juste équilibre (ou tout du moins quelque chose qui vous plait).
Passé cette phase de création, vous vous retrouvez dans une ville où se trouvent différents marchands. Il est possible de vendre les objets que l’on glane au cours de nos missions, mais également d’acheter de l’équipement pour nos personnages. En effet, chacun d’entre eux peut être équipés de plusieurs pièces telles qu’un casque/chapeau, une armure, une arme… Tout ce que vous récupérez est classé en fonction de sa rareté (système de couleur classique) et il est évidemment important de tenir compte des bonus intégrés aux objets que vous récupérez. Une armure dotée d’un fort bonus d’intelligence siéra parfaitement à un personnage de type « mage », tandis qu’une arme procurant un bonus de puissance sera plus pertinente dans les mains d’un guerrier. Le système est ici classique, mais terriblement efficace. Le seul bémol vient du fait de la quantité d’objets lootés et du manque de clarté dans les menus. On se retrouve vite avec de nombreux objets inutiles et on vous conseille d’ailleurs de rapidement faire le tri en vendant ce que vous n’utilisez pas.
La préparation terminée, vous pouvez entamer votre périple qui se déroule sur une carte du monde où des points (missions) apparaissent au fil de votre avancée. Des missions principales succèderont à des missions secondaires qui, dans les deux cas, prendront la même forme : vous débutez sur une petite carte découpée en hexagones (l’équivalent de cases dans la plupart de jeux de stratégie). Vous pouvez fouiller les lieux et glaner différents objets (craft, soins, or…) avant d’avancer vers votre adversaire et de déclencher le combat. À ce moment-là, les ennemis prennent place de manière aléatoire sur le champ de bataille. Vous pouvez alors placer votre équipe comme vous le convenez puis, quand vous êtes prêts, lancer les hostilités. Le concept est intéressant, d’autant plus que le jeu agit de manière procédurale. Cela signifie donc qu’aucune bataille ne ressemblera à la précédente.
En termes de gameplay, chaque héros dispose, au cours de son propre tour, d’un nombre d’actions limitées qui dépendent de son déplacement, du fait d’attaquer et/ou d’utiliser un sort. Ces derniers consomment évidemment de la mana, tout en disposant d’un temps de recharge qui nécessite donc de réfléchir avant de les employer. Une fois que vous avez déplacé votre équipe et que vous avez agi, c’est au tour de l’ennemi de faire de même. Une fois la première boucle achevée, on recommence les mêmes mouvements jusqu’à ce que vous ayez éliminé vos adversaires (ou que vous ayez perdu). La boucle est menée tambour battant, mais on relèvera tout de même un problème de commandes. Par moment, notre personnage refuse de réaliser l’action demandée. Il faut alors passer au suivant, terminer son tour avec le personnage pour revenir au précédent et enfin réaliser ce que l’on veut. Curieux et dérangeant à la fois. Bref, pour éviter toute monotonie, les champs de bataille profitent d’éléments destructibles (barils explosifs ou de soin, par exemple), d’objets apparaissant (soin, augmentation des dégâts), mais également de totems qui offrent aux joueurs qui entrent dans la zone différents bonus/malus. Vous pouvez évidemment en bénéficier, mais l’ennemi aussi ! À vous de faire les bons choix et de profiter des avantages que la carte offre afin de défaire votre ennemi. On profite d’ailleurs de l’occasion pour parler de la difficulté du titre qui se divise en plusieurs catégories. Soyons clairs : il est vivement conseillé de commencer doucement, tant le jeu se veut ardu. La moindre erreur se paie cher et certains combats (notamment les boss) vous réservent leur lot de surprises. Précision intéressante et importante : la difficulté du jeu dépendra également du nombre de personnages que vous embarquerez avec vous. Plus vous êtes nombreux, plus le titre sera corsé. Vous voilà prévenu.
Et si on parle d’un mode histoire, c’est aussi parce que le jeu a quelque chose à vous raconter. De ce côté-là, « Royaume volé » fait le strict minimum en proposant quelques phrases de textes qui apparaissent sur votre écran, durant les missions principales. Pas de musique, pas de doublage… cela s’avère léger et cela ressemble davantage à un prétexte plutôt qu’à une réelle volonté de nous intéresser. Il est également bon de noter que durant notre test nous n’avons jamais pu dépasser le stade du quatrième boss. En effet, ce dernier, une fois vaincu, semble bugué. La mission se prolonge indéfiniment et il est impossible de la clôturer, ce qui nous empêche de progresser. Un problème fâcheux… Heureusement, en attendant que cela puisse être réglé, il est possible de jouer à l’autre mode de jeu qui s’intitule « Rogue Like ». Comme son nom l’indique, vous devez donc créer une nouvelle équipe (attention, elle est différente de celle de la campagne) et vous devez donc avancer le plus loin possible en éliminant les ennemis qui se dressent sur votre chemin. À chaque victoire, votre personnage monte de niveau et vous pouvez donc améliorer ses statistiques, lui choisir une compétence parmi quatre proposées aléatoirement et récupérer un objet dans une liste prédéfinie. Bien entendu, plus vous avancez, plus vous obtenez une « monnaie » qui permet d’améliorer votre équipe pour les essais suivants. C’est assez sympa et plutôt bien construit.
Sur le plan technique, hormis les bugs cités précédemment (et véritablement dérangeants !), le titre s’avère correct. On notera tout de même de nombreux ralentissements, notamment quand on change de zones ou quand on parvient à vaincre un ennemi. Un problème de quelques secondes à peine, mais un problème qui gène malgré tout. Du côté de la direction artistique, par contre, le jeu fait mouche. C’est original, joli et agréable à l’œil. Les environnements colorés sont beaux et les éléments de décor pertinents. Les personnages, très cubiques, ont leur charme et il est vrai que le jeu dégage un je-ne-sais-quoi de sympathique qui donne envie de continuer à jouer. Même constat pour les musiques qui, globalement, s’intègrent parfaitement à notre parcours. Seule celle des combats de boss nous a semble fortement répétitive…
+
- Modes de jeux intelligents ;
- Personnalisation totale ;
- Mécaniques sympathiques ;
- Agréable à l'oeil ;
- Possibilités infinies.
-
- Technique perfectible ;
- Bug de progression intolérable ;
- Commandes ne répondant pas toujours.